Annonces

Perspectives globales – Quel projet à venir ?

[traduit de l'anglais, relu par Jonathan] transféré sur ConferenceNewspaperReadyFrenchRelu

Solidarité avec la résistance des Adivasis en Kashipur (Inde)

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Discussion sur la campagne de solidarité ici à l'AMP le 31 aoùt entre 13 et 18h dans le H17.

Invitation au g8

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La fin des squats ? Appel à l'action

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Movin' Europe - D'une caravane à des milliers

Dans leur 6e déclaration, les Zapatistes déclarent qu'illes vont se joindre aux luttes de résistance au Mexique et dans le monde, contre le néo-libéralisme et pour l'humanité. Illes vont le faire en échangeant, leurs expériences, histoires, idées, et pratiques de la démocratie, de la liberté et de la justice dans le respect mutuel. Pour ce faire, illes vont rassembler les personnes qui veulent organiser, lutter, et construire une « autre politique » de bout en bout. Cette nouvelle manière d'avancer, en laissant en arrière la politique traditionnaliste des partis, c'est ce qu'illes ont appelé « the Other Campaign » (l'Autre Campagne).

L'Europe n'est pas le Mexique ; par conséquent, nous ne pouvons pas simplement adopter l'Autre Campagne. Nous devons plutôt trouver notre propre manière, celle qui est adaptée à notre contexte, de développer la lutte contre le néo-libéralisme et pour l'humanité.

Pour donner plus de force et d'efficacité à notre lutte, nous avons besoin de dépasser notre façon traditionnelle de tourner autour d'une idéologie développée par quelques personnes, et plutôt faciliter le dialogue entre les personnes, afin qu'elles trouvent leurs propres solutions. Cela signifie que, pour avoir un mouvement de résistance global, il est tout d'abord nécessaire de comprendre, partager et s'impliquer dans la lutte locale, afin de savoir comment les femmes et les hommes sont affectées par le Capitalisme et comment illes s'organisent pour résister à ses effets. Nous voulons montrer une Europe où les gens résistent au Capitalisme de partout, que ce soit dans des luttes politisées ou non ; pour se débarrasser du Capitalisme lui-même nous devons connecter toutes ces luttes ensemble. Pour toutes les personnes qui croient en ce concept, la caravane « Movin Europe » est un outil pratique pour former ces connexions de façon horizontale. Elle aura lieu entre avril et septembre 2007 (la saison chaude en Europe). Ce n'est pas une mobilisation contre le sommet du G8, mais plutôt une mobilisation des esprits, des corps et des cœurs avant, pendant et après le G8.

La caravane elle-même est la deuxième étape du processus, la première étant de commencer un dialogue avec des groupes locaux et des luttes locales hors de nos structures activistes habituelles. Cela nous aidera à constater que de nombreuses personnes, de différents milieux, luttent chaque jour contre les effets du capitalisme, et de voir les raisons qui donnent envie de dire « NON ! ». Nous devons prendre la responsabilité de retourner à notre voisinage pour mieux connaître les luttes qui ont lieu tout autour de nous : la sauvegarde d'un parc local, l'empêchement de la construction d'une route, les campagnes anti-nucléaires, les luttes contre les politiques sur l'immigration, les luttes de travailleureuses, les campagnes pour l'environnement, les mouvements contre la privatisation de l'éducation, la santé, les transports, etc.. Se connecter à ces luttes locales sera la base pour relier les luttes dans toute l'Europe afin de connaître les luttes et les vies des autres, leurs pensées sur le monde, et prendre conscience de leur cause commune.

L'idée traditionnelle d'une caravane activiste, c'est un groupe simple d'activistes qui voyagent ici et là, en rendant visite à des centres sociaux et divers mouvements. Cette caravane est différente dans le sens où il s'agit davantage d'un réseau de caravanes qui connecte des activistes, mais crée aussi des liens permanents entre des luttes locales similaires ou liées. Cela signifie que le rôle des activistes est en grande partie un rôle de facilitation pour créer durablement des connexions entre les gens qui disent « NON ! ». L'idée est d'avoir de nombreuses caravanes qui mettent en relation de nombreuses personnes/groupes. Les caravanes arriveraient ensemble à des « étapes » qui seraient des espaces autonomes, des centres sociaux etc. en mesure d'héberger des gens. Ces étapes seraient des lieux pour échanger des expériences, découvrir ce que font les différentes caravanes et quels liens se sont créés, faire des ateliers, et discuter des étapes pratiques pour aller de l'avant.

La caravane essaiera aussi de partager la culture et de développer l'art et la créativité, du fait que nous utilisons la culture pour donner forme à nos idées politiques, et nos idées politiques pour donner forme à nos vies.

La planification de la caravane se fera en partie via le site web (www.vision07.net) qui comportera une carte de l'Europe interactive. Cela permettra de mettre en évidence les différentes luttes locales, espaces autonomes, groupes et collectifs impliquées dans la résistance, et les connexions déjà établies avec d'autres luttes à travers le monde.

Étapes Pratiques pour s'impliquer :

- Vous impliquer dans les luttes autour de chez vous et créer un dialogue. - Envoyer des informations sur vos luttes locales, espaces autonomes, groupes, collectifs, et réseaux existants aux autres groupes dans le monde à mapofgroups@moviments.net . - Aller sur www.vision07.net et vous créer un compte pour ajouter du contenu, amorcer des discussions, poster et lire des informations, proposer des idées, trouver des luttes et des groupes en relation avec les vôtres, et aider au développement de la caravane. - Vous préparer à la fois à organiser une caravane et à héberger/inviter d'autres caravanes. - Répandre l'idée, rencontrer d'autres personnes intéressées, et voir comment vous pouvez vous y joindre et la développer. - VENIR À LA RÉUNION DE LA CONFÉRENCE CENTRALISÉE LE VENDREDI A 18.30 HEURES DANS LE CINEMA!

Lyon

Thématique sur les questions de genres

Comprendre l'hétérosexualité dans les milieux politiques radicaux

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Sexualité(s) ? Activisme ? Frustration !

Focus racisme, politiques migratoires, post-colonialisme

Racisme et questions de classe dans les milieux d'activisme anti-autoritaires

Ce compte-rendu est issu du premier atelier concernant le racisme qui s'est passé dans la partie décentralisée de l'AMP à Lyon. Le but était de comprendre pourquoi les personnes concernées par le racisme, migrant-e-s, souvent issues des classes ouvrières, précaires, qui n'ont pas eu ou ont eu moins d'accès à l'éducation et aux outils d'information, etc. étaient minoritaires dans les mouvements anti-autoritaires. Les personnes de couleurs étaient quand même une minorité, autant dans cet atelier que dans le rassemblement de Lyon en général. A peu près 25 personnes ont participé à l'atelier. Suite à des discussions dans des groupes plus petits (3 groupes), nous avons partagé avec tout le monde les idées qui sont sorties de chaque groupe. Une première question qui a été posée, qui n'a pas été traité collectivement et que l'on va pas aborder ici c'est les liens des personnes avec des groupes ou des mouvements directement liés à la question du racisme ou de migration. La composition différente de chaque groupe a donné des ressentis différents (pour des questions d'histoire coloniale, de classe, etc.), et certains enjeux sont spécifiques à des pays particuliers mais des impressions semblaient se rejoindre sur plusieurs points (ex. fermeture des milieux activistes à majorité blanche et occidentale).

Question 1: Pourquoi dans les milieux des mouvements anti-autoritaires les personnes et les communautés visées par le racisme sont-elles sous-représentées alors qu'elles sont majoritaires dans les banlieues et qu'elles portent les luttes anticapitalistes dans le monde?

Groupe 1 *deux femmes d'origine algérienne étaient présentes dans ce groupe Algérie, Allemagne, France...

Dans certains milieux et dans la culture littéraire féministe, il y a pas assez de remise en cause des représentation sur le sexisme dans les pays qui ont été colonisés.

Certaines attitudes de racisme latent blessantes.

Raison historique – ex. lors du développement du féminisme (70's – 80's), les femmes immigrées avaient d'autres préoccupations cruciales et le féminisme n'arrivait pas dans les bidonvilles et dans les quartiers HLM.

Le féminisme en France a aussi une histoire plutôt intellectuelle et bourgeoise, donc certaines femmes ne se sont pas senties concernées ou accueillies.

Fermeture de la communauté activiste sur elle-même. - Remise en question de la question: Pourquoi “représenter”?!

De même, il a été critiqué qu'il fallait clarifier ce qu'est le racisme.

Culture du silence : les opprimé-e-s et leur descendant-e-s ont appris le silence --> difficulté à prendre la parole et difficulté à écouter cette parole.

Groupe 2 *une personne de couleur (femme) Suisse, Suède, France, Ukraine, Allemagne...

Les migrant-e-s ont des problèmes prioritaires qui sont différentes.

Difficultés possibles : langues différentes différent baggage culturel différent classe d'origine différentes manières de s'organiser

Rapports de pouvoir rendent difficile la création de l'amitié.

Complexité : intersection des différents types d'oppressions (ex. racisme, sexisme, hétérosexisme, oppression de classe, etc...) dans les rapports.

Tendance à l'autocensure de la part des personnes visées par le racisme.

Logique de temps et d'urgence font que souvent ces questions ne sont pas abordées de manière explicite.

On a la tendance à exotiser "l'Autre” et lui/la coincer dans des stéréotypes (positifs ou négatifs).

On a souvent une attitude paternaliste vis-à-vis des personnes comme si l'on savait “mieux que eux/elles” (éducation) parallèlement les personnes qui ont le moins de pouvoir tendent à compter sur les personnes qui ont le plus de moyens d'action...

Manque de volonté/effort de confronter ces enjeux (ex. blanchitude) dans les milieux activistes

Ne se mélange pas – ex. on invite les personnes aux réunions mais on ne devient pas ami-e-s

Ne pas donner assez d'espace pour parler de ces enjeux

Perspective trop locale – ethnnocentrisme (culture activiste)

On reste dans des logique de donner et de recevoir – hiérarchie, manque d' égalité objective) et rapports de pouvoir (dont on prend pas conscience)

Ignorance sur la situation de l'autre – l'action d'une personne est très limitée selon ses conditions et sa position/statut

Manque de présence/visibilité des personnes avec des conditions similaires – dissuasif/décourageant

Autocensure d'un côté et réticence à parler de sa propre parcours/histoire de la famille et/ou pays et son implication dans la politique passé/présent (ne pas se situer – et l'on demande aux autres de se situer)

Groupe 3 deux personnes de couleur (femmes) Bulgaria, Australia, France, Angleterre...

- Situation en Bulgarie où il y a beaucoup de Roms dans des communautés assez fermées et pas assez conscientes de modes d'auto-organisation anti-autoritaires. La communauté turque se méfie des Bulgares à cause des discriminations racistes. Pas de confiance, difficile de faire des connexions. Ségrégation de la population turque. pas beaucoup de brassage, difficultés de faire des échanges. Le fait qu'il y ait tant de racisme ne donne pas envie de cr éer des liens avec des individu-e-s difficile à disinguer d'opresseur-euses

En Australie, les immigrés chinois, coréens, vietnamiens ne sont pas investisdans des groupes anticapitalistes. Dans les milieux activistes, difficile de créer des liens avec jeunes d'origine asiatique qui sont objets de discrimination.

En France, même genre de schémas quand t'arrives dans un endroit où t'es discriminé on te dit de la bouclerMode de pensée intégré chez la première génération. Mais il y a beaucoup de personnes de couleur depuis longtemps alors ça n'explique pas tout.

Quand on est non blanc-he, non riche culturellement, c'est très difficile d'intégrer les milieux anarchistes, féministes, de gauche. 3 choses sont reconnues : être blanc-he, être riche, être cultivé(bien parler...) Sinon t'es pas accepté. Il faut donner des gages, être dans les mêmes codes identitaires.

Une personne visée par le racisme explique que quand elle est allée au G8 pour la première fois ça lui a rappelé la première fois qu'elle est allée dans un club lesbien, où à l'entrée on lui a dit: « c'est unn club gay » et lui a refusé l'entrée. Même sensation au G8 dans le regard des gens où elle lisait « mais qu'est-ce que tu fous là? » Quand on organise un action directe il faut se sentir à l'aise. Coment arriver à ce point de confiance en soi si le groupe blanc est fermé, qu'on sent que les gent-es ont peur des étranger-e-s, des gens qu'ils connaissent pas? Comment changer le monde si on n'arrive pas à changer ces problèmes locaux?

Les mots changent: on dit minorité pour les personnes qui sont la majorité. Ce qui changent : il va y avoir des gens qui ont du pouvoir, de l'argent en dehors des blancs. Les actes, mouvements anti-blancs changent la donne. Renvoyer l'oppression. On parle de racisme anti-blancs, les blancs ont peur. Avant les personnes de couleur répercutaient la violence dans leurs communautés, maintenant renvoi de la violence à l'oppresseur blanc.

Si tes parents te filent du fric, t'es pas obligé de bosser, c'est plus facile de s'investir dans les milieux anarchistes que si tu bosses ou t'as ta famille en charge.

Obstacles culturels : on s'interroge depuis longtemps dessus mais ça marche pas. Problême de classe: c'est diificile de dire qu'on ne comprend pas les livres théoriques, élitisme. Le langage utilisé est universitaire, balèze. Si t'as grandi dans un milieu prolo et pas militant t'as pas la culture politique qu'y faut, et quand tu comprends pas, on te renvoie que t'es con-ne. Dans les classes moyennes blanches on peut être sexiste, homophobe, sans réflexion politique maistu as accès à des outils que quand tu viens de classe prolétaires tu ou/et que ta famille parle pas la langue courante, où tu n'as pas ces bases, ni d'encouragement à la lecture...

Il y a aussi de l'extérieur, une perception des anarchistes comme étant des personnes “paresseuses” qui ne contribuent pas à la société plus large

Les personnes qui sont impliquées dans les luttes quotidiennes n'ont pas le “privilège” du style de vie anarchiste

Le problème de la “culture” anarchiste

Question 2: A qui revient la responsabilité d'augmenter la participation des personnes visées par le racisme dans ces milieux? (quels outils?)

Groupe 1

- De part l'hégémonisme culturel, l'expérience de se retrouver étranger-e et pas bienvenu-e permet de comprendre des choses.

Groupe 2

Faire une déconstruction au niveau personnelle historique interpersonelle (parler et partager)

Faciliter la création des réseaux, faire circuler les informations en dehors des cercles restreintes et vice-versa

Un exemple concret pour sensibiliser les personnes sur ces enjeux : distribuer plus des choses comme des brochures-questionnaires (qui existent d'ailleurs) sur son propre racisme, homophobie, sexisme, hétérosexisme intériorisé

Rencontrer et parler directement avec les personnes concernées

Expliciter et visibiliser des règles implicites de la structure, organisation ou de comment les choses fonctionnent

Inclure et acceuillir des groupes spécifiques (ex. écrire dans les flyers que les sans-papiers sont bienvenu-e-s)

créer des espaces

se conscientiser/rendre compte des dynamiques de pouvoir

Groupe 3

Lien avec des luttes locales – ne pas s'attentre que les personnes de couleur “viennent vers nous”

Les activistes devraient être conscient-e-s de comment leur stratégies de “protection” du groupe (ex. de ne pas travailler avec des personnes que l'on ne connaît pas quand on planifie de l'action directe)

Permettre aux personnes d'apprendre avec leur propre rhythme/manière

la compréhension intellectuelle/académique de la théorie semble être plus valorisée ce qui exclue par example la classe ouvrière

..............................................................................;

Quelques remarques:

Une des difficultés de ces discussions c'est que les personnes qui interviennent n'ont pas le même rapport à cette oppression et que ce soit pas très explicité.

Peut-être on a pas assez souligné la question de se confronter à son propre racisme intériorisé.

réseaux par affinité est problématique

manque de liens avec d'autres movements

Réu de Bilan

Le bilan avait été préparé et nous avons discuté en trois petits groupes d'entre 5 et 8 personnes et ce pendant environ une heure et demi et c'était super intéressant beaucoup plus que ce compte-rendu

trois axes avaient été définis avec chacun trois sous-parties :

1 : qu'as-tu pensé de l'organisation matérielle - des tâches matérielles - des ag du matins ? - des prises de décisions ?

2 : qu'as-tu pensé des ateliers thématiques - à quoi as-tu participé ? - as-tu organisé un ou plusieurs ateliers ? - y-a-t-il un ou des thèmes que tu aurais aimer aborder en plus ?

3 relation entre les gens - as-tu fais des rencontres ?

et en plus : es-tu intéressé-e par l'amp ? ... !

les personnes ayant préparé ont demandé qu'elle tenait à ce que le compte-rendu puisse être contradictoire qu'il ne s'agissait donc pas d'être tout-es d'accord forcément !

note de la claviste = veut dire "proposition"

point 1 : orga matérielle :

- assez bien autogéré, bonne participation - dommage pour les retards :

(aussi pour plus de temps entre les ateliers pour de l'informel) - ateliers de 2h trop courts (que c'est pour ça qu'on dépasse) - difficulté d'espaces de convivialité (du fait de la très grande taille du lieu) - mieux que d'habitude mais pas assez collectif

- très cool et bienveillant pour les personnes malades - très bonne préparation du lieu x3 - lieu convivial malgré la taille - orga cool au milieu des 10 jours (un peu de mal à se mettre en place et flottement vers la fin) - difficulté pour les gens de sortir de leur cadre (tant pour les organisateureuses que pour les visiteureuses) - manque de spontanéité des visiteureuses pour rentrer dans les tâches - tâches collectives tournant peu - traductions difficiles

- manque de spontanéité des visiteureuses pour rentrer dans les tâches - le buffet entre les repas a posé problème à certaines personnes - manque de réalisme dans les planning - problème de rythmes de vie différents, proposition d'un buffet permanent

point 2 : les ateliers

- trop de thèmes (- de 4), dispersion, + de difficulté d'orga - manquait de travail cool, réponses, solutions, actions x3 - rythme trop dense / temps trop courts

- sortir du lieu - domination francophone (du mal à la fin des ateliers pour les traducs) - question du passage à la mixité (de genre) après la non-mixité (à cause du manque de temps et des expériences différentes) - point info non-mixité / défrichage des thermes de base du féminisme

- stigmatisation / mec hétéro-bi

(mais dans l'ensemble super bien quand même x2)

- satisfactions et insatisfactions / ateliers (déceptions et enthousiasmes) - les petits groupes marches mieux (antiracisme et sexualité lesbienne) / parole plus aisée en petits groupes - isolement / manque de visibilité trans et gay (communication) - atelier société de contrôle : peu de traitement (lié au nombre de personnes, durabilité, communication + éclatement en décentralisation, aussi thème trop vaste) - liens plus facile entre genre/sexisme et "race"/racisme ? - globalement échanges positifs, enrichissement, ressourcement - manque de visibilité amp à l'extérieur, manif - retour positif de l'atelier 'men against patriarcat'/construction masculine - très bons échanges de savoirs pratiques (samba, soudure, massage) - sur contenu des ateliers :

- focus antiracisme/politiques migratoires

ont rassemblé très peu de monde, et surtout peu d'hommes, ce qui témoigne d'un manque d'intérêt pour cette thématique, et d'une non-volonté d'y réfléchir.

suivie car les personnes directement concernées par le racisme ont pu finalement se réunir et créer un espace de parole et d'échange d'expériences.

(involontaire et inconscient) se dessine finalement.

qui se veut le point de départ d'un processus plus long et plus large sur le racisme et en particulier sur le racisme intériorisé (2 autres rencontres à construire? une rencontre multi-activités autour de ce racisme?)

avec si possible, une majorité de personnes cibles directes du racisme; avec des groupes "non-mixte" de personnes "racialisées" (porteurs de marqueurs liés aux migrations et aux héritages coloniaux). Nous travaillerons en groupes 'non-mixtes' puis en mixité pour mieux cerner les mécanismes du racisme, y compris dans nos milieux militants. On pourrait envisager que suite à ces discussions, une brochure avec des textes-outils de conscientisation et de mise en commun de stratégies pour faire face au racisme dans le quotidien soit écrite.

3) rencontres et relations humaines

- Dans l'ensemble, ces rencontres ont été chaleureuses, sympa et même géniales. -le peu de conflits a été envisagé à la fois comme signe de rencontres riches et réussies et comme une forme de pacification de surface des relations (difficultés éventuelles à faire émerger des conflits, porteurs de communication et de mise en valeurs des rapports de domination) - des nuances dans pas de conflits : certaines personnes ont noté une couse à la radicalité, au purisme - les ateliers ont été le lieu de rencontres chaleureuses, surtout les ateliers pratiques (autodéfense pour les manifs, etc) - des regrets sur le peu de temps informel (pour se poser, être disponible, à l'écoute) entre ateliers (des discussions informelles sur les lgbt et les racisme et les politiques migratoires ont été riches)

- ambiance "ethnorootscentrisme", validisme :

situations de précarité extrêmes vécues

personnel

majorite des personnes ayant entre 25 et 35 ans), certaines se sont senties un peu seules

- on note aussi peu de présence de personnes visées par le racisme ou de personnes vivant en banlieues (racisme des milieux militants ?)

- difficulté de rencontre entre les personnes de l'amp et les frichard-es (liée au manque d'information réciproque, de communication et/ou au manque de temps?): globalement, peu de discussions et aussi des interpellations sur la non-mixité... une personne a également évoqué le sexisme des frichards.

- la thématique féministe/genre/queer semble entrainer (?) : une autre atmosphère, moins de sexisme qu'habituellement, une meilleure répartition des tâches (la vie collective est mieux gérer qu'habituellement)

- l'équipe stamp

assister aux ateliers ou à plus d'ateliers (importance des questions logistiques et matérielles) et pour se reposer

d'organisation,mais beaucoup de travail quand même ...

bravo à l'équipe organisationnelle pour l'installation, la préparation des lieux, l'organisation des ateliers, des rencontres, etc !!

Dijon

Digital Struggles (Luttes Numériques)

Indymedia est mort

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Des nouveaux outils pour les activistes

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Information autour des étiquettes RFID

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Comment construire son propre Zappeur de RFID

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Atelier d'entraide Internet Alternatif, Comment ça marche ?

Relu par FracTaZ

Deux ateliers d'entraide ont eu lieu et ont été très appréciés par les participant-e-s. Ces ateliers pourraient donc être à nouveau proposés lors de la rencontre centralisée et lors d'autres rencontres. Voici quelques clés pour en organiser. Les ateliers d'entraide sont un moyen solidaire de rendre accesibles les outils numériques alternatifs.

L'animatrice/teur a besoin d'avoir quelques connaissances de base mais n'a pas besoin d'être spécialiste. Être usager averti de l'internet alternatif est largement suffisant.

C'est assez simple à organiser mais cela demande une animation spécifique. On peut commencer par exemple par faire un tour de parole ou chacun annonce ce qu'il aimerait apprendre ET les savoirs qu'il aimerait partager. Le tout est noté sur un tableau, on peut faire 2 côtés, l'un pour les demandes et l'autre pour les offres. On essaye de voir s'il y a des correspondances. Puis on entame les réponses aux questions.

La personne qui anime, pose la question au groupe. Même si elle peut répondre aux questions l'animatrice/teur doit s'efforcer de ne pas y répondre (ce qui n'est pas toujours facile... surtout quand on est passionné-e). L'animatrice/teur doit plutôt solliciter le groupe : quelqu'un sait ce qu'est un wiki et comment cela marche ? Tout l'art de l'animation d'un atelier d'entraide consiste à amener les participants à partager leurs savoirs et donc à mettre en condition pour que les personnes même les plus timides osent expliquer et transmettrent leurs connaissances.

L'idéal est lorsque l'atelier est auto-animé mais cela demande aux participant-e-s une régularité et une connaissance de l'animation de ce genre d'atelier. Quelques exemples de questions / réponses : Qu'est-ce qu'un logiciel libre ? Les logiciels libres apportent liberté et autonomie par rapport aux grosses compagnies commerciales. Ils sont libres d'usage, de copie, de modification et de diffusion. La licence est gratuite. Ils sont souvent réalisés par des informaticien-ne-s bénévolement. Ils sont l’alternative aux logiciels propriétaires comme Microsoft-Windows®, qui sont réalisés par des multinationales, cachent leurs codes de programmation, interdisent l’adaptation à ses besoins, le prêt ou la copie à ses amis et sont généralement payants. Où peut-on trouver des logiciels libres pour Windows? =>http://www.framasoft.net Qu'est-ce qu'un wiki? Un wiki est un logiciel libre qui permet d'éditer très rapidement en ligne. Il peut aussi faciliter le travail collectif. Il suffit de cliquer sur "Éditer", d'écrire, puis de cliquer sur "Sauver", une nouvelle version de la page sera alors sauvegardée. Il est possible de restaurer les anciennes versions. Il y a plusieurs type de wiki. Le wiki de stamp.poivron.org est "MoinMoin", il y a aussi "wikini" qui est très simple et "mediawiki" qui est celui utilisé par wikimedia.

Un Feedback du thème "Lutte Numériques"

Relu par FracTaZ

La rencontre a été très riche, il en est ressorti beaucoup d'échanges de savoirs et d'expériences et aussi des projets concrets. Il y avait des participants de beaucoup de pays.

Des problèmes humains sont aussi survenus, problèmes typiques de ce mileu. Mais ce que l'on peut souligner est que des échanges de paroles en atelier de différentes tailles et avec des participants d'autres thèmes ont permis d'en prendre conscience et d'entamer un processus de réflexion pour trouver des solutions.

Croisement : Les luttes numériques vues par des participants d'autres thèmes

Synthèse à partir de 4 interviews + des brides de reflexions glané au grés des discussion...

Qui ? Quelle thématique? Quel Activisme ?

Vision des luttes numériques, outils, acteurs:

Intérêts:

Problèmes :

Outils numériques utilisés:

ordi, firefox (internet), no-log (mail), photoshop, the gimp, publisher (tracts), word, mais maintenant va utiliser open office et les autre outils libre grace ubuntu (système d'explotation alternatif à Ubuntu), projet d'Indymedia sur Montpellier. Ah?, il existe des

Perception du groupe "luttes numérique"

Croisement : Espaces Autonomes et Luttes Numériques

sur ConferenceNewspaperReadyFrenchRelu

Thématique sur l'expérimentation et la défense des espaces autonomes

Présentation du squat de A à Z

(rédigé en anglais et français) Relu par FracTaZ

Nous avons fait une présentation du guide pratico-légal français, « le squat de A à Z ». Ce guide s'est créé à la fin des années 90 dans la scène squat autonome parisienne puis a été repris collectivement et remis à jour régulièrement au cours des années suivantes. Ce petit livret photocopiable donne des conseils de bases. Il est d'ores et déjà disponible et téléchargeable sur le site http://squat.net/fr. Il sera prochainement traduit en anglais dans le cadre du projet de regroupemnt d'infos légales sur les squats dans le différents pays européens.

Une nouvelle version sera réalisée en octobre lors d'un week-end de travail aux Tanneries. Outre préciser certaines évolutions juridiques et intégrer de nouveaux conseils pratiques, une des volontés est d'avoir un ton moins marqué "squats autonomes" et plus ouvert à d'autres types de squats de précarité.

Des personnes de divers squats français travaillant sur « le squat de A à Z » essaient par ailleurs de regrouper les jurisprudences obtenues sur divers squats en france, des analyses de situations sur des villes, ainsi que des contacts d'avocats afin de pouvoir se les faire passer d'un lieu à l'autre. Il existe aussi une liste de travail que vous pouvez contacter pour des demandes de conseils juridiques et pratiques au cours de vos diverses périgrinations squatales : a-z@squat.net . Le groupe de travail est ouvert et vous êtes grandement invités à faire partager vos expériences et à rejoindre le doux univers de la solidarité intersquatteuse. Les jurisprudences peuvent être envoyées à « squat A à Z c/o les Tanneries 17, bvd de chicago - 21 000 Dijon ».

Nous avons ensuite croisé des expériences de structures de solidarités similaires entre squats à travers l'Europe : groupes d'ouvertures collectives hebdomadaire de squats à Amsterdam, intersquats locales et nationales, listes d'urgence et solidarités de quartier pour les ouvertures à Barcelone.

Nous avons aussi évoqué des possibilités de nous rassembler entre personnes de divers lieux pour aider des ouvertures dans des villes où la scène squat est moins active et la répression plus forte.

Projet de film sur les squats

(rédigé en anglais et français, relu par FracTaZ)

Pendant la semaine de débats sur les espaces autonomes à Dijon, nous avons décidé de réaliser un petit film documentaire sur les squats à travers l'Europe. Le film contient 10 interviews de squatter-euse-s vivant dans divers pays européens. Chacun-e dit quelques mots sur la situation pratico-légal des squats dans leur contexte local, donne un état des lieux général de la scène squats dans laquelle il/elle est impliqué-e et raconte des vécus intimes d'histoires grandioses de résistance. Une partie du film devrait être présentée pendant le moment centralisé à Dijon. Vous pouvez recevoir des copies du documentaire final en écrivant à stamp@poivron.org

"le Toboggan", Ouverture de squat à Dijon

(rédigé en anglais et français, relu par FracTaZ)

Un banderole à la barcelonaise "Une maison vide ne sert à rien" flotte sur la rue Charles Dumont. Des personnes de divers pays européens sont rassemblées sur le trottoir devant des portes barricadées en attendant une éventuelle visite policière autour d'une table de petit déjeuner, quelques mamies avenantes nous ouvrent leurs fenêtres, donnent un paquet de chips ou des vêtements de pluie, applaudissent à la nouvelle de l'occupation.

Pendant l'entre deux conférences, les PGAers dijonnais ont été soutenir l'ouverture d'un nouveau squat à Dijon, "le Toboggan". Il s'agit de deux anciens bars et d'appartements avec jardin proche du centre ville. Le collectif d'habitant-e-s du lieu souhaite y mettre en place divers activités ouvertes sur le quartier où ils/elles semblent pour l'instant très bien accueillies. Pour l'instant, l'occupation à l'air de tenir, affaire à suivre et à soutenir.

Dernière minute (mardi 31) : la mairie vient déjà de débuter les procédures administratives.

Appel pour un Guide Légal International

[traduit de l'anglais par Jonathan]

Si vous voulez connaître la loi, demandez à un anarchiste ! Le Guide Légal International

Squat.net est un outil international pour les projets squattés, les espaces auto-organisés et les zones d'autonomie temoraire. Dans le cadre des travaux de relance du site, nous travaillons à une référence légale internationale pour fournir des informations élémentaires aux gens voyageant entre des projets et des actions leur permettant d'être informé.e.s avant leur départ, et pour fournir une vue d'ensemble à l'échelle internationale des contextes dans lesquels nous agissons tous.

Nous avons produit une liste de questions de base auxquelles nous voudrions répondre pour autant de pays que possible et compiler sous la forme d'une référence internationale, centrée sur le contenu des lois et, plus important encore, sur la manière dont elles sont appliquées :

Il serait vraiment utile que vous nous envoyiez des réponses simples à ces questions, basées sur des expériences dans votre pays ainsi que des copies, numérisées, de n'importe quel guide légal ou autre ressource sur le sujet existant dans votre pays dans autant de langues que possible à :

legal [at] squat.net

Merci beaucoup !!

Questions de base :

* Quel est le statut légal et pratique des squats dans votre pays ?

* Qu'arrive-t-il quand vous vous faites arrêter :

* Que faire si une de vos connaissances est arrêtée ?

* Qu'arrive-t-il si vous êtes arrêté.e par la police dans la rue ? Devez-vous donner une carte d'identité ou un passeport ? Peut-on vous fouiller ? Quels sont vos droits ?

* Quelle est la situation pour les étrangers ? (Y-a-t'il un traitement spécial accordé aux citoyens de pays de l'Union Européenne, des expulsions, des prisons spéciales, quels sont vos droits, quelle aide peuvent apporter les embassades etc.)

* Que faire en cas de perquisition ? Quels sont vos droits ?

* Lois spéciales et informations pratiques pour les manifestations et actions de rues.

* N'importe quoi d'autre particulièrement important dans votre pays (sur, par exemple, la mise en oeuvre de lois anti-terroristes, l'auto-stop ...)

* De l'information générale sur la police (les différents corps de police, les tactiques employées en général etc.)

* Les contacts de groupes de support légal, des liens vers des ressources légales.

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Salut à tous !

Dans le cadre du guide légal international que nous construisons pour squat.net, nous aimerions aussi développer une sorte de vue d'ensemble internationale des attaques et de l'érosion de notre espace politique pendant la dernière décénie. Nous sommes donc à la recherche d'analyses des évolutions du droit et des statégies de répressions de l'activisme dans votre ville ou votre pays durant les cinq à dix dernières années. Nous aimerions savoir :

* Si la répression et le control social s'est accru dans votre pays durant les cinq à dix dernières années ? Comment ?

* Quelles nouvelles lois ont été promulguées ? par exemple la législation anti-terroriste, les lois civiles (sur le logement, l'emploi etc.), les lois sur l'ordre public/la liberté d'association (comme le Criminal Justice Act au Royaume Uni ou le Codigo Penal en Espagne)

* De quelle manière sont appliquées ces lois ?

* Comment a évolué la pratique du contrôle social ?

* Comment est utilisée la surveillance ? Comme le Patriot Act aux USA, la vidéosurveillance, les écoutes téléphoniques, les cartes d'identité et les contrôles etc.

* Qui sont les cibles principales de cette répression ?

* Quel a été l'impact de tout celà sur l'activité politique de base et sur la société en général ?

* Y-a-t'il autre chose que vous pensez important de savoir sur la situation dans votre ville/pays ?

Nous aimerions beaucoup recevoir aussi des analyses plus en profondeur d'aspects spécifiques de la répression dans différents endroits (par exemple sur la vidéosurveillance et les cartes d'identité en Grande Bretagne, les écoutes téléphoniques en Hollande, la collaboration policière entre différents états, comme l'"Operacion Cervantes" ciblant les anarchistes en Italie, en Espagne et en Grèce). Et aussi les outils internationaux de contrôle social comme Europol et les systèmes de passeports biométriques.

Si vous voulez participer à ce projet à n'importe quelle niveau, contactez :

legal [at] squat.net

vue d'ensemble du mouvement squatt militant

depuis les participants venus de differents pays d'europe ayant participé à la conference PGA décentralisée à Dijon

par Teresa Teran

Grece

Il y a eu de virulents soulevements en Grece. le 17 novembre 1974 des etudiants occuperent l'ecole polytechnique d' Athene et firent un appel au peuple à se soulever contre la dictature. la gauche etait divisée en differents groupes; trotskistes, maoistes and leninistes. Il n'y avait pas de mouvement anarchiste . la majeur partie du peuple grec soutenait les revoltes contre la dictature à l'exception des membres du gouvernements et la minorité profitant/soutenant le régime.

Selon les personages officiels, 70 à 80 etudiants furent tués quand l'armée avec ses tanks entra dans l'ecole polytechnique d'Athenes et ecrasa certains etudiants qui occupaient les lieux. Le soulevement etudiant fut un facteur important dans la chute de la dictature. depuis les evenements de 1975 chaque année le 17 Novembre des etudiants au travers toute la Grece occupent les rues par des manifestations et actions directes.

En mai 2006 les etudiants se souleverent contre la privatisation de l' education et une nouvelle loi interdisant les rassemblement libres dans les universités. 95% des universités furent occupés par les etudiants. Depuis des années en Grece, les assemblées d'étudiants sont une pratique courante et un droit officiel. La révolte fut soutenue par les parents d'eleves, le personnel et de nombreuses autres organisations. Pendant l'occupation des universités le personnel garderent le restaurant ouvertet la nourriture fut distribué gratuitement aux etudiants ainsi qu'à toutes les personnes de la rue. Chaques nuit les etudiants de toutes les universités se réunissaient en a.g. pour discuter la situation politique en generalet la precarité , le mouvement des travailleurs (etc...) en particulier.

La loi de privatisation de l'education ne fut pas renforcée par le gouvernement. Ils tenteront à nouveau de la faire passer en octobre apres les elections locales. Dès à present les etudiants s'organisent pour y resister. Ilsont decidés d'occuper les rues avec des manifestations, des concerts, du theatre.... etc.

En 2002, l' Union européenne (EU) à envoyé un memo à la police pour controler les gens dans les rues d'athenes . Une liste de nom et de numeros de téléphone d'activistes de la gauche radicale, trotskistes, anarchistes et libertaires fut publiée dans un mémo gouvernemental secret.

Il y a peu de squatt à Athenes dut au peu de locaux innoccupés, de plus squatter y est illegal. Cependant il y a des exceptions où des personnes ont reussis à occuper des lieux et tenir des centres autonomes pour un ou deux ans.

are rented buildings. Ce sont des espaces sociaux autonomes, antihierarchique, où les activistes se rencontrent et organisent des actions. Il y a des collectifs vegetarien/lien collectif rainbow hippy mais ces lieux ne sont pas ouverts au public. Les lieux “autonomes” pour artisteux sont ouvert au public (NdT:on ne s'en serait pas douté...) Il y a aussi des centres organisés par les personnes de gauche dans des buts sociaux comme les groupes de soutiens aux immigrants, etc...

Allemagne

La confrontation entre la police et les contestataires a été rude : 30000 membres des forces de l'ordre contre 10000 manifestants.

Trois mois avant Genève, le mouvement autonome était dejà considérable. Une semaine après, 1000 personne participaient aux camps No Border. En 2001, tout le monde était présent, alors quen 2000 toutes les actions avaient échouées ( seulement 100 personnes pour ce qui devait être une grosse manif ). En 2002, 2500 personnes participait au No Border camp. Je me suis impliqué dans le collectif Indymedia , et rapidement j' ai pu connaitre tout les membres. C'est une véritable communauté. Normalement faire des sites web est un travail solitaire, mais chez Indymedia tout le monde travaille ensemble.

-Premièrement il n'y pas de carte d'identitéen G-B alors qu'en Allemagne, la police peut faire des contrôle d'identité sans raison. 3OO personnes ont été arrêtées pour des raisons simplement préventives! Vous pouvez porter plainte, mais ça ne sert à rien. En théorie, la police ne peut arrêter les gens que s'ils doivent passer en jugement. Dans les faits, vous n'irez pas au tribunal, mais vous serez restez jusqu'à 24h au poste, c'est à dire suffisamment pour vous empêcher de mener à bien votre action. -deuxièmement, la loi sur la violation de la propriété: en Allemagne, la propriété semble valoir plus que la vie humaine. A partir du moment où vous pénétrez sur une propriété privée, vous êtes considéré comme un criminel. Ces derniers temps, un nombre croissant d' espaces publics sont devenus privés. Du coup vous pouvez vous retrouver avec un casier judiciaire juste pour avoir manifesté dans une rue considérée comme privée ( et même sans avoir commis aucun dégât). Les amendes sont fixées selon vos revenus et le nombre de fois où vous vous êtes fait prendre. La première fois, vous devez payer 50 fois votre revenu quotidien, ensuite, 20 fois. Dès que vous avez atteint les 9O euros d'amende, vous avez un casier, ce qui signifie l'interdiction de travailler dans le secteur public ( prof, conducteur de bus etc...). Cette loi date des années 7O et visait à empêcher l'infiltration du secteur public ( et particulièrement de l' éducation publique) par les membres du parti communiste. La guerre froide servit a augmenter la surveillance et le fichage des activistes.

Pays-Bas

Concernant les squatts , tout n'est pas si rose en Hollande! On peut squatter un maison si elle est vide depuis au moins un an, MAIS AUSSI si le propriétaire n'a aucun projet. Or on sait bien qu'il n'y a rien de plus facile que d'inventer un projet. Officiellement fracturer une porte ou une fenêtre est illégal, mais la police doit être temoin de l'infraction pour appliquer la loi. La police n'a pas le droit de pénétrer la maison sans ordre de la Cour. Une nouvelle loi sur le “devoir d'identification”, vient de passer( d'abord en Allemagne puis en Hollande), qui autorise la police à contrôler votre identité dans la mesure où “c'est dans l'intérêt de leur profession” (!!!) .Si vous n'avez pas vos papiers, c'est une amende de 50 euros qui vous attends. La réaction à cette nouvelle loi a été assez eparse. La resistance des squattereuses est plus pratique que politique. En protestation, les squattereuses refusent de donner leur identité. La police peut donc les inculper, sauf bien sur s'il sont assez nombreux.... Ils y aussi de nouvelles lois en préparation qui visent à empêcher l'occupation des lieux inoccupés. Il y a en ce moment des actions en cours contre la promulgation de ces lois. A Utrecht, une caravane a été stoppée après quelques jours, mais à Leiden elle est là depuis déjà un mois. Des actions plus centralisées vont suivre. Pour le moment, on est vraiment pas sur que cette loi puisse passer puisque le gouvernement n'a plus de pouvoir et que le parlement doit être dissout en Octobre suite à un scandale au Parlement: une femme immigrée et sans papiers travaillait pour la seconde chambre sous une fausse identité. Du coup la coalition majoritaire doit faire profil bas et le gouvernement a déclaré qu'il éviterait toutes les questions sujettes à controverse. Il y donc des chance pour que la loi ne passe pas, d'autant plus que la coordination interne des quatre principales villes du pays- Amsterdam, Rotterdam, La Hague et Utrecht – ainsi que plusieurs autres villes se sont déclarées contre. Pourquoi cette tolérance envers les squatters? Parce qu'ils servent d'arme contre la spéculation immobilière. A Amsterdam et à Utrecht, des locaux aux propriétaires corrompus sont squattés et on utilise les media pour mettre au grand jour la saleté du business immobilier. Ce genre d'action est une vieille tradition aux Pays-Bas. Par exemple pour le 25ème anniversaire de l'interdiction de dormir dans le dam central park D'amsterdam, 15OO personnes y avaient dormi.

Barcelone

En ce moment le mouvement des espaces autonomes est diversifié. Il y a des squatts d'habitation, d'autres tournés vers la fête, d'autres vers des question socio-politiques. Il y a aussi des espaces autonomes dans des locaux loués, qui servent à coordonner les actions, à écrire et à publier pamphlets, journaux et lettres d'information, et à fournir un accès gratuit à internet...

==== ...continue on stamp.poivron.org ===

vision d'un réseau de solidarité pratique entre les squats et les autres zones autonomes

[traduit de l'anglais, première relecture par Jonathan, l'absence de majuscules est voulue, à finir de relire une fois la version anglaise relue]

buts [précédente version du premier paragraphe] élargir et intensifier les cercles participants aux activités des lieux autonomes en facilitant l'abord à de tels projets. c'est-à-dire en les rendant utiles, nécessaires à la (aux) communauté(s) non seulement localement, mais l'étendant aux relations est/ouest.

donner des motivations personnelles et de l'inspiration aux gens pour qu'ils s'impliquent dans les activités des espaces autonomes, en les familiarisant et en les rendant proche d'un (ou plus) de ces projet(s). c'est à dire de lieux particuliers, de manières de vivre à expérimenter et bien sûr du contexte culturel (particulièrement important dans les relations est/ouest).

mettre en commun les compétences, favoriser l'apprentissage mutuel à la fois des habitants et des visiteurs.

comme une nouvelle vague de répression frappe la scène squat européenne, il devient de plus en plus important de connaître les combats de chacun, se familiariser avec les gens et les espaces qui pourraient subir des attaques par l'état ou les propriétaires.

moyens l'assistance des projets de zones autonomes (squats centres sociaux, fermes communautaires, etc.) aux personnes qui veulent passer du temps (peut-être plusieurs mois) dans d'autres projets de façon à apprendre davantage des luttes locales, aider les projets que la zone développe à ce moment, et se familiariser avec aux formes de vie autogérées auxquels ils ne sont souvent pas habitués.

chaque projet participatif devient un point de départ pour les gens qui veulent voyager vers une nouvelle région pour voir d'autres projets. les projets participatifs sont aussi encouragés à accueillir les gens en raison de leurs besoins et de leurs capacités.

Les gens sont envoyés seulement quand ils peuvent faire confiance aux envoyeurs – ce n'est pas vraiment une garantie, mais une sorte de recommandation. Les accords entre les habitants et les émetteurs incluent une assistance par le lieu qui envoie : ce qui signifie qu'avec cette recommandation les habitants peuvent avoir plus de confiance dans les visiteurs et être mieux préparé à accueillir des gens qui sont intéressés par les projets sur lesquels ils travaillent (il arrive souvent pour l'instant que les hôtes soient submergés de visiteurs inopportuns, et que tout reste au niveau du tourisme de squat).

Pour que tout cela devienne réalité, il serait utile d'utiliser un ou plusieurs des réseaux déjà existants entre les espaces autonomes (squat.net, conaction.tk, tsolife.org, intersquat france, et d'autres), pour éviter de multiplier les efforts. Il serait également bon de voir comment ces différents réseaux déjà existants peuvent s'interconnecter et s'efforcer d'avoir une meilleure coordination.

et de manière plus spécifiquement pratique... Il y a une base de données en création au niveau des squats et des zones autonomes européens, qui devrait être bientôt disponible sur squat.net. Elle comprendra de l'information sur les zones autonomes, à propos de leurs besoins de compétences, de leurs équipements (c'est à dire ce qui peut y être réalisé), et leur capacité d'accueil (combien, pour combien de temps, quand).

il y aura un formulaire à remplir pour ceux qui veulent être invités. on pourrait proposer un modèle de formulaire adaptable aux différents projets, à leurs propres besoins (si vous voulez demander d'avantage de questions, ou pensez que certaines sont inutiles, transformez le simplement). ceci peut inclure des compétences à offrir, la description de vos motivations, vos attentes, etc.

les frais de transport ne sont pris en charge par personne. faites donc du stop !

la participation aux activités du lieux est demandée. les visiteurs partagent les besoins du projet qu'ils visitent (accord amiable, mais basiquement il s'agit de couvrir ses propres besoins : nourriture, gîte, peut-être habillement). une personne refusant de participer, peut être simplement être renvoyée d'où elle vient (ou où elle veut...). dans ce cas, le lieu qui l'a envoyé devrait être contacté (parfois il arrive que quelqu'un qui a été viré d'un endroit répande des rumeurs qui font naître des malentendus, des conflits. il est toujours préférable de parler des problèmes ouvertement que de les laisser en souffrance).

il est bon de recevoir un retour (des nouvelles des gens qu'on envoie) même au cours de l'échange. ce peut être un facteur motivant pour les visiteurs qui retourneront chez eux travailler sur des projets inspirés par leur expérience.

motivation personnelle pour pousser à la réalisation de cette idée... nous sommes d'europe de l'est, de hongrie, région qui n'est actuellement pas un sol très fertile pour les idées alternatives. bien que des gens essaient de vivre de façon alternative, rien n'est organisé, et de tels volontées restent isolées. beaucoup supportent de plus en plus mal cette isolation, laissent tomber le projet et deviennent “normaux” à nouveau. voir des exemples de comment cela fonctionne dans d'autres régions peut donner des idées aux gens pour leurs projets locaux. monter un système d'échanges organisés incite les gens à ne pas garder leur expérience pour eux, mais au contraire à tenter de l'étendre et aider leurs camarades à monter des réseaux locaux de solidarité, ce qui peut sembler à priori difficile à imaginer dans un environnement hostile sans avoir vu que cela fonctionnait vraiment, ou sans avoir des gens avec de l'expérience.

et puis pour les habitants de l'ouest, il pourraient être intéressant de voir ce qui peut être fait quand il n'y a pas de terrain favorable pour de telles activités, quand il n'y a pas de tradition, pas d'expériences, qu'il y a besoin de se remonter les manches pour établir l'autonomie.

ce que nous attendons même s'il y a des gens se sentant peu concernés par cette idée d'un effort à l'échelle européenne (voir mondiale), nous essaierons de construire un partenariat avec des projets autonomes continentaux (et si possible mondiaux). que ceux qui sont intéressés pour développer un partenariat nous contactent.

ak57 d.i.y. khommunity khlub
1074 budapest, dohàny u. 57. (ring 128 at the doorbell, then find the basement on the right of the courtyard)
http://ak57.zpok.hu
ak57@indymedia.hu
sms +36 20 488 8629

(Si vous voulez nous rendre visite, s'il vous plait écrivez-nous 2 semaines à l'avance. Merci.)

Thématique sur les mouvements sociaux étudiants

En écoutant les histoires des luttes en France...

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Les Mouvements sociaux & Le Soulèvement des Universités Grecques

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Autres groupes de travail et reflexions

Mon expérience d'une semaine passée à la conférence décentralisée de Dijon

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A trois aussi, on peut faire notre révolution dans Dijon

Relu par FracTaZ

Partis tous les quatre dans Dijon, nous passons par la gare pour ramener notre quatrième camarade en route pour la ville, là où l'attend le monstre tant redouté, voilà qu'elle part travailler, le sourire effacé.

C'est là que commence la grande aventure : l'entrée déguisé dans le monde des bourgeois. On commence par demander une bière gratuite dans chaque bar, mission échoué ! Puis chaque magasin a le droit à son spectacle, plus les magasins sont chers, plus nous prenons un malin plaisir à provoquer ludiquement les clients. Nous essayons tous les bijoux, chapeaux et autres franfreluches. Nou nous amusons comme des p'tits fous mais aucune réaction de la part des clients, sauf peut-être quelques sourires timides esquissés. Après un petit bar-basket, nous entonnons quelques slogans gaiement mais les Dijonnais n'aiment pas rigoler... Une énergie folle s'empare de nous : la révolution permanente comme dirait Juàn. Entre les resto chics où se lit Le Figaro uniquement et les fast-food puants où tout le monde attend avec ses enfants nous devenons un peu rentre-dedans : nous voulons des réactions mais nous nous heurtons à un mur de pierre inébranlable ! Le capitalisme frustre, aliène, oppresse mais il « vaut mieux en rire que s'en foutre ».

Elise (merci à mes camarades d'action Juàn et Camille).

Bellevue

Situation générale et évolution

(français d'origine)

« Ah, il pleut, abritez tout », « non, finalement il fait beau, on peut aller au lac ��, « Euh, le bal on le tente dehors ? », « Non, on assure, on organise un départ à la salle du Villard »… Voilà pour la météo.

Pour le reste, nous sommes une bonne quarantaine à dormir et vivre ici, un peu plus à certains moments quand les voisins viennent manger ou assister à un atelier, beaucoup plus pendant le bal ou une projection d’Alerte à Babylone. La langue officielle est le français, aucun étranger non francophone n’est venu, en prévenant ou non d’ailleurs. Pas si grave puisque la liste d’attente était longue. Cela n’entame pas la diversité des personnes participantes, venues de la campagne et de la ville, fine connaisseuses de l’AMP ou totalement ignorantes de cet espace politique, fan des marathons discursifs ou plutôt demandeuses de chantiers pratiques…

Finalement, l’autonomie se niche autant dans une discussion sur un texte de Foucault sur le rôle du pouvoir médical dans le contrôle des populations, que dans les premières fois : démarrer une tronçonneuse, faire cinquante kilos de pain, confectionner son dentifrice, reconnaître les plantes. Tout comme dans l’auto-examen de son sexe et la mutualisation d’expériences de confrontations aux souffrances psychiques. L’autonomie est aussi dans tout ce qui donne des idées et des exemples, du système de santé zapatiste à l’organisation matérielle de Longo Maï.

Cela ne va pas sans la prise de conscience de nos limites : l’absence d’alternative à l’hôpital psychiatrique pour les situations de crise, l’absurdité de la recherche d’autonomie (auto-production alimentaire et énergétique…) alors que les menaces nucléaires, génétiques et climatiques se précisent. Alors on se refile des trucs, on bricole, on parle de délégation critique et accompagnée à l’hôpital psychiatrique, de la nécessité d’accoler une action politique de contestation à la construction d’alternatives.

Il y a aussi ce qui fait débat, un peu, comme les formes de modération des ateliers et la féminisation du langage orale, ou beaucoup comme la question de savoir s’il faut envoyer nos enfants à l’école. Autre interrogation : l’utilité et la pertinence de faire des compte-rendus, des films, des photos. L’important n’est-il pas de vivre la situation présente, d’être là où l’on est, sans devoir toujours penser à ce qu’il en sera fait, aux traces que l’on va laisser. Et qu’y a-t-il derrière cette angoisse de ne pas savoir tout ce qu’il s’est dit dans l’autre atelier, l’autre lieu ? L’essence d’un atelier est-elle ce qui est retranscrit dans les compte-rendus ?

L’autonomie collective est aussi passée par la protection mutuelle, via les pratiques de communication non-violente et l'attention aux corps (massages, réveils ou endormissement en douceurs, improvisation vocale).

Au final, chacun et chacune arrange sa semaine engrangeant là une information, là un savoir-faire. Reste à préciser ce qui pourrait émerger de collectif. Deux perspectives se dessinent, aussi prometteuses que fragiles. Des prolongements locaux d’un côté puisque la participation de voisins et voisines aux ateliers va permettre de se parler et de construire à partir de références politiques et sensibles communes, qu’elles soient positives ou négatives. D’un autre côté, des discussions de plus en plus concrètes s’engagent sur la questions de la production matérielle, de collectifs à la fois ruraux et urbains, etc. Que sortira-t-il de ça ? On verra à la fin de la semaine… ou dans dix ans.

Loïc


"De toute façon, Monsanto et les faucheurs, c'est les mêmes. Monsanto paye les faucheurs", lance un blagueur pas très réveillé. Sous le grand barnum bleu qui sert de réfectoire, on rit un peu. Il pleuviote. "Attention, un obscurantiste", rétorque Antoine. Dès le petit-déjeuner, il y a une conversation assez nourrie entre les plus matinaux sur les scandales de la Générale des Eaux. A côté, ça discute du film projeté hier soir, "The Future of Foods". Le débat de la veille a macéré un peu. Gaïa était un peu déçu par le débat d'hier. "On retombe toujours sur l'utilisation des médias dominants et du droit, regrette-t-il. On zappe l'engagement individuel."

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Vale, qui habite à Longo Maï, a présenté hier ce célèbre lieu de vie collectif, au cours d'un atelier sur l'économie et l'échange. C'était une demande de plusieurs personnes présentes à Bellevue. Mais, tient-elle à préciser, "à titre personnel". Parce que la vie, à Grange Neuve, "est tellement variée, vaste et hétérogène que c'est difficile de n'avoir qu'un seul point de vue." Par ailleurs, pour elle, le dernier jour ensemble, le dimanche, "c'est important de le garder libre, pour pouvoir discuter de façon non organisée, laisser l'espace à l'improvisation, en faire une journée sans horaire ni thème prédéfini". Il y a l'idée de faire un grand jeu, "c'est une bonne idée".

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Il y a trois Italiennes à Bellevue, dont deux qui s'appellent Valentina. Et l'autre, Ilenia. Valentina, étudiante à Milano, apprécie qu'il y ait d'un côté la pratique et de l'autre la parole, et pas seulement des débats. En une semaine, elle a ramassé des légumes sur les terres d'une coopérative de maraîchage bio, elle a fait du pain chez Thierry à La Roussille... "Je peux voir comment la théorie peut devenir la pratique... Le discours de l'autonomie matérielle est très politique. L'activité politique bien sûr, c'est aussi faire des manifestations, des campagnes sociales, c'est aussi la vie quotidienne, choisir comment vivre..." Chaque geste dans la journée, choisir d'utiliser les toilettes sèches, ne pas utiliser beaucoup d'eau, ce ne sont pas seulement pour l'écologie, c'est aussi politique. " Dernière chose: la vie collective, le partage des tâches, c'est pas quelque chose d'habituel à la ville, c'est très différent de la ville, où tu es toujours seul, tu partages rien."

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"Nan, pas tout de suite". "J'ai pas encore les neurones connectées..." Déjà deux personnes qui disent que ce n'est pas le moment pour ce journal, que c'est trop tôt le matin. Seulement voilà, le journal doit partir vers ce midi pour Dijon... Insistons un peu.

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Scrivo in italiano perchè è la mia lingua e dunque è più facile esprimere i moltiplici pensieri che in questi giorni mi sono rimbalzati in mente....sono Ilenia e vengo da Milano, una grande città dove è difficile mettere in pratica la voglia di autonomia da un mondo commerciale e superficiale.. ma l'immersione in questo spazio verde dona una carica e una voglia di cambiamento che é difficile esprimere. Quello che sto apprendendo e quello che sto approfondendo in questo incontro mi aiuteranno sicuramente a cambiare quacosa nel mio modo di vita cittadino... Sottolineo soprattutto l'autonomia della salute e dell'alimentazione, che sono per me due elemeti fondamentali nella vita ma difficile da controllare autonomamente in una città. Metto insieme le conoscenze messe a disposizione da persone più esperte e ne faccio tesoro... E sono sempre contenta di sapere che uno stile di vita alternativo è possibile...basta volerlo. Grazie a Bellevue. Arrivederci a Digione.

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Voilà. Iliana, plus à l'aise dans son italien maternel, vient de saisir le clavier. Les cafetières sont vidées les unes après les autres. On devient plus loquace. Place à Lanja et Drikes qui dans deux heures partent à Paris (dans le 75).

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Restée très impressionnée par l'atelier maternité et accouchement, orienté sur l'accouchement à domicile... J'ai toujours vu des accouchements "assistés", soit par des médecins, soit par des sages-femmes. Mais j'ai sous-estimé la possibilité pour une femme d'accoucher "par elle-même" (mais pas SEULE!!!). Ca m'a toute tourneboulée... Je crois qu'il faut à tout prix que chaque femme puisse avoir ce choix pour mettre au monde et qu'il faut absolument diffuser ces informations, ces témoignages. Pour gagner sur l'autonomie. A part ça, deux expériences toutes sensuelles. D'abord faire du pain!! C'est doux, c'est moëlleux, ça sent bon ! Toute cette force déployée pour faire une petite miche toute douce! Et puis massage le soir!! C'était comme une drogue à la fin, j'aurais pu masser toute la nuit.... Merci à tous, VELOMA

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REVOLUTION OU DISPERSION : DECROISSANCE & SIMPLICITE VOLONTAIRE FACE A L'HYDRE DU BLABLA C'est un plaisir de découvrir de nouveaux écolieux militants, avec leurs paysages colorés, leurs jardins bio, leurs animaux, leurs décorations originales, leurs équipements bricolés, leurs habitants passionnés... Ceci dit, je m'aperçois que mon plaisir est fréquemment menacé par la pollution verbale et écrite de certain-e-s personnes qui versent dans une idéologie moderne portée par toute une vague d'universitaires boboïsés : cette idéologie n'est pas le communisme ni le libéralisme mais le PEDANTISME, une diarrhée verbale reconnaissable à sa prétention et à l'usage de mots savants non justifiés (ex : "syncrétisme" pour "mélange"). Ce qui m'inquiète dans cette tendance, c'est qu'elle rejoint l'idéologie de nos adversaires technocratiques, à savoir "pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué?" On commence par se prendre pour un savant et on finit par vouloir inventer des gadgets technologiques et rêver de régner sur les foules admiratives... "La parole est d'argent mais le silence est d'or", dit la sagesse populaire. Il y en a marre de ces conférences interminables interdites aux non-Bac+5 où un public homogène et passif est invité à absorber en applaudissant la Haute Pensée de ces pédants sergelatouchiens qui font les beaux pendant des heures sans faire avancer le schmilblick. Il me semble que le mouvement altermondialiste, soucieux de ne pas se couper des milieux populaires, doit mettre en application la décroissance et la simplicité volontaire AU QUOTIDIEN, y compris dans ses discours. A quoi bon rabâcher encore et encore des analyses et des commentaires sur les maux sociaux et écologiques, à coups de conférences, de brochures et de bouquins dont l'entassement n'est guère écolo ??? Il me semble que ces maux sont maintenant bien connus, et la seule question qui devrait nous occuper est celle du "qu'est-ce qu'on fait ?" Ne pas oublier que nous vivons en état d'urgence, en état non pas de "désobéissance civile" mais bien de "légitime défense", face aux prédateurs de tout poil, qui eux n'auront pas de beaux et longs discours pour nous anéantir. Blablater à l'infini ne peut que faire le jeu de nos adversaires. Je propose d'enterrer notre ego, notre orgueil pseudo-intello, et de nous accorder au plus vite sur des actions concrètes, efficaces, festives, etc, un raz-de-marée d'actions locales et globales quotidiennes qui peut faire basculer la société dans notre sens, dans notre culture métisse et bigarrée du do-it-yourself imaginatif, créatif, constructif, solaire. Amen. ( drikes01@caramail.com )

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Midi. Benoît s'apprête à partir. Par où commencer pour raconter cette semaine intense ? Par le début: arrivé trois jours avant le début "officiel" de la rencontre, c'était intéressant de s'imprégner à l'avance de ce qui allait se passer, de ne pas tomber directement dedans, dans une forme "plus ou moins de consommation où tu arrives et repars sans implication ni entraide à la mise en place". J'aurais bien aimé rester pour le démontage mais c'est impossible, je débute dans une activité professionnelle, la fabrication de compléments de fertilisation et de produits de traitement pour l'agriculture, à partir de plantes sauvages récoltées dans leur écosystème. Je vends samedi et dimanche sur des marchés biologiques, dans l'Indre." A Bellevue, Benoit a commencé à construire un four solaire. D'expérience, dit-il, pour faire une ratatouille pour cinq il faut environ quatre heures. Et pour un boeuf bouguignon, enfourner vers 10 heures pour que ça soit prêt vers 18 heures. Si le temps est ensoleillé, bien sûr. Plusieurs personnes ont participé à la construction, inachevée. Ca a pris plus de temps que ce qu'il imaginait. Voilà donc une occasion de revenir le finir, et d'échanger plus avec les habitant-e-s de ce lieu de vie, d'autant qu'il est, justement, "en cours d'installation collective à la campagne, sur des terres et des bâtiments achetés en commun, dans le sud de la Haute-Vienne." Pas très loin. Il y aura des échanges entre ce lieu et Bellevue et d'autres lieux du plateau comme la Zap, la zone d'autonomie permanente, à Peyrelevade. Globalement la semaine était "très riche, très intense. Difficile, parfois, de supporter tant de monde. Je sortais d'un mois et demi avec plein de gens chez moi, donc il a fallu des moments d'isolement, une heure par-ci par-là, pour mieux apprécier les échanges, les situations, les ateliers, la vie sur place." L'organisation a été bien faite malgré la nécessité parfois de relancer "les gens" dans l'implication dans les tâches collectives comme la cuisine, ce qui est un peu dommage. Peut-être que cela montre certaines limites. Peut-être est-ce dû à la diversité des gens, au fait que certain-e-s ne connaissaient pas bien la vie collective. Une chose le frappe: "Aussi bien dans le milieu écolo que libertaire, en général, il semble y avoir un petit manque de prise en compte du handicap physique. Les infrastrcutures comme les douches et les toilettes font que quelq'un-e en fauteuil aurait eu des difficultés à participer à un tel rassemblement." Un petit échange s'engage avec un des habitants organisateurs, et on convient que Bellevue est finalement peut-être plus accessible qu'un site urbain. "Comme on construit tout on peut agrandir les portes facilement", dit Loïc. A côté des ateliers clairement axés sur l'autonomie politique et matérielle on a trouvé à Bellevue des séances de massage et d'expression vocale, des moments festifs. Ils sont aussi importants. Ils modifient la relation à l'autre et jouent sur les liens sociaux et humains, d'une manière qu'on ne connaît pas ou peu dans les relations humaines classiques. C'était très intéressant, enfin, de ne pas rester "confinés" à Bellevue tout le temps. Il y a eu des sorties et des échanges. Le lieu n'est ni replié ni isolé puisque les participants à cette rencontre AMP sont sortis filer des coups de main, concrètement, dans des potagers du coin et sur une tourbière. Que dire de plus ? C'est déjà l'heure du départ et c'est dur. Lâcher tout ça en cours de route alors qu'il y a encore plein de monde. quand tout retombe, quand tout se repose il y a un petit contrecoup. Mais ça ne dure que deux ou trois jours. En fait le moral est remonté à bloc pour un bon petit moment.

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Je m’appelle Ayari et je viens de Genève. Je suis habitante du plus grand et ancien squat de la ville, le RHINO. Nous sommes soixante-dix habitants. Me retrouver à la campagne, entourée de cinquante personnes qui se réunissent pour discuter de politique et évaluer, réfléchir, programmer des actions communes, n’est pas nouveau pour moi. Par contre en ville on n’a pas souvent l’occasion de mater un film sous les étoiles ou bien de rigoler avec une petite pièce de théâtre à l’air libre, qui ouvre des réflexions sur la santé mentale et le stress. Ce ballon d’idées, de devoirs et de reproches qui nous attache la tête, puis un bon jour il explose… Petit-déjeuner collectif : du bon pain fait ici-même, des confitures maison, du café zapatiste. Alors là, c’est clair qu’en ville on mange moins sain. Et pour quoi est ce qu’on est là ? Notre débat politique fait bien preuve de l’inquiétude que nous portons sur l’avenir, sur le bien être général. Nous sommes là, en tant qu’individus pour penser et agir pour les autres. Je connais cela. J’ai participé à plusieurs réunions, mobilisations et rencontres : le “no border camp” à Strasbourg, le G8 à Genova et à Genève, les anti-WEF à Davos…. Dans tous ces rassemblements il s’agit de se mobiliser en collectif pour le bien de l’humanité. Or que se passe-t-il lorsque l’individu ne va pas bien, lorsque moi j’en ai marre, lorsque “j’ai le blues”, lors que je suis déprimée ? Est-ce que j’ai le “droit” d’en parler ? De distraire l’attention de la collectivité, occupée dans le sauvetage du monde avec mes petites préoccupations ? Est-ce que ce n’est pas une réaction égoïste que de demander l’attention pour moi toute seule ? Ce qui est particulier à Bellevue : on se retrouve à cinquante personnes et non pas à cent, dans un milieu rural, ce qui permet d’avoir un contact plus proche entre tous. J’ai le sentiment d’être dans un groupe avec une grande disponibilité pour écouter et pour discuter. Et pour discuter, non seulement de comment sauver le monde, mais aussi, de ce qui nous est intime. Dans le cadre des ateliers proposés nous avons pu témoigner des expériences qui mènent à des pistes concrètes de prise en compte et prise en charge de la souffrance psychique. Le physique n’a pas été laissé de côté. Jeudi après-midi nous nous sommes aventurées dans un auto-examen gynécologique. Il s’agissait de nous explorer nous-mêmes, à l’aide d’un spéculum, d’une lampe et d’un miroir. Observer notre vagin, chercher le col cervical… Pour la plupart d’entre nous cela a été la première fois qu’on a pu accéder à cet espace contrôlé une fois par année par le gynéco et observé depuis l’extérieur par notre partenaire. Discuter en groupe (non mixte) sur la masturbation féminine, sur le plaisir : savoir le demander, savoir en parler et le rechercher. Et pour quoi pas en discuter avec eux?. Certains ateliers à Bellevue ont permis d’approcher le collectif à partir du rapport à nos corps et à notre psyché. C’est à dire, mettre en lien le rapport à notre personne, la perception que nous avons de nous-mêmes, la connaissance de notre “je”, avec le collectif. Démarche qui nous permet de nous poser plein de questions sur le corps, les émotions, la souffrance et le plaisir, c’est à dire, de nous renvoyer à nous mêmes et aux interactions avec notre communauté la plus proche. C’est une approche qui m’a semblée assez innovatrice dans un milieu qui se soucie principalement des grandes causes mondiales.








2-Réflexions sur la pertinence de la justification de nos limites dans les luttes D’anciens militants des années 1970 sont de mauvaise foi, intellectuellement malhonnêtes, ils réécrivent leur trajectoire a posteriori pour en justifier les errements. Le pouvoir sait comment encadrer les luttes, les récupérer, les vider de tout potentiel subversif. Quels sont ces mécanismes individuels et collectifs ? Il faut les analyser pour nous, pour ne pas reproduire, se faire piéger de nouveau. N’y a-t-il pas à chercher dans ce que nous identifions comme nos limites ? A un moment, dans une lutte, on se dit je ne peux pas aller plus loin, continuer comme ça, parce que ça touche à mes interdits moraux, à ma capacité à vivre les relations au sein de mon organisations… Bref on a atteint ses limites. Certes, mais à quel moment décide-t-on avoir atteint ses limites ? Se dire qu’on a atteint ses limites, n’est-ce pas se protéger ? On s’arrête sur le constat et on ne va pas plus loin. Se donner une limite, c’est se limiter à la constatation de quelque chose. Ne pourrait-on pas aller plus loin en travaillant cette limite ? Ces limites que l’on se donne et auxquelles on s’arrête, notamment dans le moments où une lutte aborde une tangente, un point de non retour, ces limites que l’on justifie si facilement dans nos milieux prolixes en discours, ne sont-elles pas une auto-censure qui mériterait d’être travaillée ?

1er compte-rendu sur l'environnement

(français d'origine)

APOCALYPSE ENVIRONMENTALE

On se fixe 3 axes de réflections par rapport au texte écrit en amont "Ecologie capitaliste : développement durable ou apocalypse palpable?" : (cf. annexe ou http://pgaconference.org/fr/2006/environmental_destruction)

1-Comment notre mode de production énergétique est-il lié à notre société industrielle? Quels impacts écologiques (alimentation, transport, matériel...) et quelles dépendances énergétiques sont-ils induits?

2-Comment se réapproprier les modes de production? -trouver des nouveaux outils pour notre autonomie -opposition et critique au développement durable

3-Quelles limites on se fixe entre nos besoins vitaux, notre confort et notre "stabilité" et conscience écologique? -besoins d'une réflexion et de consommations plus sensées -"retour en arrière", décroissance?

1-Notre rapport à la société industrielle

-On commence par se définir par ce que l'on entend par "énergie"... C'est synonyme de mouvement et production, et est lié quasi systématiquement à une notion de "pouvoir" dans notre société.

-Comment peut-on produire dans la société industrielle?

Il y a forcément des impacts écologiques au niveau de notre alimentation, de nos productions et des transports. L'agro-alimentaire entre en crise à cause de la fracture pétrolière, ce qui pourra entrainer une crise sociale, faut-il alors développer une conscientisation "populaire" ? Les industriels et l'Etat ayant pris conscience de cette crise repensent, actuellement, une utilisation efficace et décentralisée des ressources à un niveau local, et développe les énergies renouvelables par un marché de centrales de proximité : biocentrales, éliocentrales, photocentrales...la magie du concept de "développement durable" déploie ses ailes (cf. brochure "En finir avec l'énergie").

On ne s'étend pas plus sur notre rapport à la société industrielle car les personnes présentes semblent être sur les mêmes bases par rapport à sa critique.

2-Réappropriation de notre autonomie énergétique

Nous débutons par une réflection et échanges-conaissances sur des pratiques énergétiques alternatives... -Est évoqué la visite des éoliennes de la veille, construites depuis quelques années et alimentant les habitations locales, gérées par un privé, qui revend son électricité à EDF, et qui la distribue "publiquement" ensuite.Les éoliennes privées sont partie intégrantes du marché du "capitalisme durable" ; seul les éoliennes, installations solaires et hydroélecrticité "maisons" non reliées au réseau peuvent nous rendre autonomes. (La coopérative "Longo Mai" possède un fiche technique de construction d'éolienne)

-Nous parlons aussi de la possibilité de production d'électricité à partir du bio gaz qui peut être fabriqué à base de bois et du moteur "stirling" qui fonctionne par alternances des températures.

-A savoir que l'on peut produire : *de la farine avec le gland *du beurre avec le frêne

Remarque : Afin de pouvoir assainir le carbone, issu de l'activité industrielle, cela nécessiterait un minimum de 25% de reboisement sur Terre.

=>Dans notre recherche d'autonomie alimentaire, il semble très efficace de développer la permaculture et multiplier les "jardins forestiers"

Les échanges de pratiques sont intéressants, et peuvent nous permettre de tendre vers importante autonomie, mais nous restons tout de même avec une grande dépendance énergétique vis à vis du mode de production, souvent "industriel". On se rend compte que l'on en serait toujours dépendants par certains besoins matériels (métal, silice...). Il faudrait trouver une cohésion dans notre autonomie, la "radicalité" semble impossible ; il faut extraire des éléments (pétrole, cuivre...) et ce n'est pas "nous" qui le faisons mais d'autres personnes à qui l'on délègue ces taches "merdiques". =>Nous pensons que l'on devrait mettre en place une structure de coopération "tournante" pour produire de l'extraction des matières premières à la finalisation des produits qui nous permetent de produire nos ��nergies : *peut-être qu'il faudrait se spécialiser (par lieux et ressources) dans un espace géographique restreint, mais on devrait tourner pour les tâches "lourdes" et dangereuses *il resterait des besoins de matériaux qui sont à des distances importantes =>Nécessité de développer un réseau d'échanges et de productions à un niveau local mais tout n'y serait pas pas disponible : mise en place de transports efficients (centralisant plusieurs besoins dans le même temps). Attention alors de penser à une certaine équité dans les chose à produire : extraction des matériaux, travail de ceux-ci et conception des "machines autonomes". On n'est pas obliger d'être sédentaires pour ce faire, malgré que ce soit pris souvent comme un acquis.

Développement durable

Malgré la critique acquise pour toutes les personnes présentes que c'est un outil du capitalisme pour gérer la crise, quelques-unes pensent que c'est une "trappe" d'entrée pour des personnes hors de nos réseaux "militants" pour se questionner. Une progression des consciences de personnes de masse semblent pouvoir s'assainir avec le "développement durable", et que l'on pourrait radicaliser ensuite. Vu notre expérience de la veille lors de notre visite aux éoliennes, il semble que seule l'entrée "argent" fonctionnerait, ils-elles n'ont pas conscience que leur climatisation automobile consomme une telle énergie . en leur faisant comprendre que cette consommation est insensée mais surtout que leur "porte-monnaie" reçoit, il semblerait que quelque chose se conscientise au niveau de leurs rôles dans leurs consommations énergétiques. =>Les solutions de sorties de la"société de consommation" semble minces. Le développement durable est tout de même relié aux OGM, grandes éoliennes privées dont leur mise en place et leur utilisation nécessitent une consommation importante d'énergies pour la logistique, le contrôle des centrales solaires, éoliennes...Ca correspond à une fuite en avant technologique.

=>En 1973, la définition d'une ministre finlandaise était intéressante : "l'usage et la consommation des ressources ne doit pas nuire sur notre environnement". Aujourd'hui, aucun doute que le concept de "développement durable" reste un leurre de l'Etat et des privés et qu'il équivaut à un concept d'"écologie capitaliste". Aux Etats-Unis, on parle même de "développement soutenable".

3-Quelles limites nous fixons-nous entre nos besoins, notre confort matériel et notre "équilibre" écologique?

On est d'accord que ces besoins diffèrent selon les personnes et notre milieu. Pour les personnes présentes, les besoins vitaux semblent être : logement-chauffage-alimentation et vêtements.

-On est à peu près Ok sur nos besoins vitaux ; même s'ils sont extensibles. Au niveau du confort, par contre, les niveaux sont tout à fait différents nous fixant des limites allant de l'énergie "la bougie" à la consommation de "climatisations". Les besoins chnagent aussi selon l'âge, le milieu, les handicaps... => Nos habitudes et nos acquis devraient être remis en question, et aboutir à une redéfinition de nos besoins de confort entre attentes de chacun et portée écologique, en se fixant nos limites qui seraient moins abusives qu'aujourd'hui vu que ça serait nous même qui produirions l'énergie de notre confort.

-On arrive, à présent, �� produire nous-même ces besoins décrits, sortie de la production industrielle exceptés quelques matériaux.. Attention à ne pas recréer des liens de pouvoir selon ce que l'on produit ou nos savoirs et connaissances. (cf. le livre "Du chômagfe à l'autonomie convivial")

-Il ne semble pas difficile de se réapproprier les savoirs "artisanaux" de productions : papier, travail du bois...mais cela paraît difficile pour les technologies de pointe. =>Besoin de créer un réseau d'échanges et une mise en commun de tous ces savoirs.

-On évite parfois des échanges de productions car ça nécessite des transports, mais nous ne nous culpabilisons pas pour nos procurer des outils "industriels" : ordinateurs, téléphone portable...qui paraîssent devenues irremplaçables. L'utilisation massive de l'ordinateur et d'internet très "energivore" semble nous porter dans une critique de la société industrielle un tantinet incohérent vu que nous utilisons cette technologie à outrance ; le téléphone portable est devnu même pour certain-es un outil militant. D'autre s'en passe de manière choisie comme la revue "S!lence" qui n'a ni site internet ni téléphone. La portée écologique de ces "supra outils" est assez conséquente :consommation ��lectricité, besoin de 2 ondes de diffusion sur le réseau... => Notre critique nous bloque, et nous entraîne parfois dans des compromis qui ne sont pas toujours les plus cohérents. Il serait intéressant de mettre cette réflexion en lien avec celle qui est entrain de se faire à Dijon sur "les luttes numériques".

Pour alimenter le débat : *cf. la brochure "Comment ont disparu les gorilles du Grésivaudan? ; téléphone portable : gadget de destruction massive *cf. le livre "le cauchemar de Don Quichotte" qui montre les effets du développement et de la croissance économique et les implications catastrophiques de nos empreintes écologiques.

-Dans les concessions que l'on fait, la notion de plaisir ne devrait pas être évincé. Il ne faudrait pas trop se forcer par conviction , car ça deviendrait vite ingérable moralement. Attention aussi à ne pas juger les concessions et foncionnements des autres. Celles que nous pensons primordiales à effectuer pourraient se faire en collectif, ce qui deviendrait moins lourd à porter.

==>> Il nous semble alors primordial de : * nous réapproprier nos productions et ses outils * mettre en commun les instruments "énergivores" : machines, ordinateurs... * penser à cetaines dépendances matérielles qui ne peuvent être comblées

Remarques : une réflexion est lancée par rapprort aux ressources en eau... Va -t-elle manquer? Certainement si la croissance économique continue à un tel niveau ; la forêt maintient l'équilibre de ces ressources, on vous laisse deviner ce que son exploitation provoque.

Des esquives de pistes ou solutions...et ses limites

-Les toilettes sèches fonctionnent sans eau ; et produisent du compost qui pourrait permettre d'obtenir du biogaz =>Des nouvelles chaînes energétiques comme celles-ci peuvent alors être développées

-Militer chez "nous" et dans notre entourage pour s'auto-alimenter" (toilettes sèches, énergie solaire....) ; il y a un enjeux très important au niveau de la consommation domestique, même si 60% de l'eau utilisée l'est pour l'agriculture.

-C'est intéressant de réfléchir à un niveau écologique individuel ou local, mais ce qui menace l'environnement de la Terre est à niveau plus important : le mode de consommation de la société industrielle "occidentale".

Dépendances

On se questionne sur quelles dépendances énergétiques semblent subsister et difficillement surmontables... On effectue la différence entre autonomie et autarcie : *autonomie : part réduite de dépéndances extérieures en choississant ses règles. *autarcie : aucune dépendance vis à vis de l'extérieur, d'autrui

Dans l'idéal, on est d'accord pour devenir totalement indépendant ; vu l'utopie que ça représente de se couper totalement des dépendances énergétiques de la société industrielle (cf. la crise en pétrole lors de l'ouragan "Katrina" aux E.U.et le besoin d'exportations de l'Europe), nous aspirerions plus à une autonomie la plus importante possible.

Les enjeux politiques de la souffrance psychique

(origine française)

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Rencontres de l'Action Mondiale des Peuples, août 2006, Bellevue, Limousin, France Compte-rendu non exhaustif des ateliers sur la souffrance psychique

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Les ateliers sur la souffrance psychique ont été animés par Alain Riesen, ergothérapeute travaillant actuellement à Genève dans une structure alternative d'accueil de personnes en souffrance psychique (Arcade 84). Il s'agit d'un lieu de vie, de soins et d'activités ouvert sur la ville et ses habitant-e-s, proposant un restaurant, des ateliers de photographie, d'informatique, d'écriture, etc. Alain Riesen possède une expérience des milieux hospitaliers et extra hospitaliers en matière de psychiatrie.

Nous avons abordé de nombreux thèmes lors de ces ateliers, notamment par le partage de témoignages. Ce compte-rendu est loin d'être exhaustif, mais il présente un certain nombre de pistes pour mieux appréhender la souffrance psychique.

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Plan

I Exposé d'Alain Riesen

II Questions/réponses

III Quelques repères bibliographiques

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I EXPOSE D'ALAIN RIESEN

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1/ Quelques repères sur le contexte politique en Suisse

Deux tendances idéologiques sont de plus en plus dominantes en Suisse et influencent les politiques de santé publique : le populisme et le néolibéralisme. Le populisme désigne une force politique assez similaire au Front National en France. Elle représente 15 à 20% de l'électorat et imprègne la politique nationale. L'une de leurs techniques de prise de pouvoir consiste à stigmatiser des catégories de populations. Les étrangers et les populations précarisées sont par exemple dénoncées comme constituant les principales causes des problèmes suisses. Depuis quelques années, les personnes vivant des troubles psychiques sont à leur tour stigmatisées, considérées comme responsables des crises budgétaires et facteurs de crise sociale. Toute la dimension sociale, politique, humaine de la souffrance psychique est niée. Parallèlement, le néolibéralisme remet en cause l'Etat social. Il s'agit de s'attaquer aux conditions-cadre du Travail, notamment de la sécurité sociale et de la protection des travailleurs/ses. Ces deux droits, acquis par des luttes sociales, sont considérés par le Capital comme une entrave au profit et à la concurrence. La tendance est donc à la baisse des impôts et à l'extension du marché : privatisation du service public, diminution des budgets en matière de santé et d'éducation.

2/ Les politiques de santé mentale et clinique

Au XVIIIème siècle s'est opérée une profonde transformation de la vision de la maladie mentale. On peut considérer la Révolution française de 1789 comme une date clé de cette évolution. Avant cela, les personnes pr��sentant des troubles psychiques étaient considérées comme possédées par le démon. Elles étaient généralement enfermées, il fallait leur faire sortir le Mal. A partir de 1789 s'est développée une tentative d'expliquer les troubles psychiques de manière rationnelle, médicale. Les possédé-e-s deviennent des patient-e-s. Des hôpitaux pour ali��né-e-s sont créés. Cependant, les patient-e-s sont généralement considéré-es comme incurables, irresponsables, voire dangereux. Les techniques d'intervention sont : l'enfermement, la camisole de force et, peu à peu, les techniques médicamenteuses. La découverte de l'anti-dépresseur et des neuroleptiques au XXème siècle introduit un changement du dispositif institutionnel, permettant une gestion plus efficace des crises psychiques. Peu à peu, les hôpitaux s'ouvrent vers l'extérieur (par exemple, les barreaux sont enlevés des fenêtres des chambres). Mais de nombreuses personnes passent des dizaines d'années, voire leur vie entière dans l'Hôpital, institution totalitaire dans la mesure où elle ne prend pas seulement en charge la vie psychique de la personne, mais toute sa vie.

Concernant le classement des troubles psychiques, le modèle dominant qui s'est imposé en Occident est le modèle dit bio-psycho-social. Il classe les troubles psychiques en trois groupes :

- Les troubles de la pensée (schizophrénie, psychose...). Il s'agit des troubles les plus graves, qui touchent la capacité à penser librement, avec une certaine logique. Ils modifient l'identité de la personne, parfois brutalement. Ils s'accompagnent généralement d'hallucinations visuelles, odorantes, auditives, vécues comme une réalité par la personne, mais non perçue par son entourage. Cela peut aller jusqu'au délire, comme des délires de persécution, délires de toute-puissance, etc. Il s'agit parfois d'expériences intérieures extrêmement intenses, inimaginables pour le sens commun. Ces effets sont proches de ceux du LSD ou autres psychotropes.

- Les troubles de l'humeur (dépressions, troubles bi-polaire...). Il s'agit d'une modification durable de l'humeur (perte d'envie, d'appétit, tristesse...). Ces dépressions peuvent être réactionnelles (suite à une décès, un accident...) ou endogène (dépression persistante, impossible de trouver la cause).

- Les troubles émotionnels (névroses, phobies, troubles obsessionnels compulsifs...). Il s'agit de réactions incontrôlées de peur ou de colère face à certaine situation. Nous sommes tou-te-s sujets de névroses, à divers degrés.

Les causes de tous ces troubles sont extrêmement difficiles à établir. Le diagnostic est très complexe et très long. Un conseil : éviter de poser des jugements hâtifs sur les personnes atteintes de troubles psychiques, on se trompe la plupart du temps ! Dans le cas des troubles de la pensée, on ne sait toujours pas, scientifiquement, pourquoi un certain pourcentage de la population, dans toutes les civilisations, semble développer ce type de troubles (grosso modo, 1% de la population). Nous avons seulement des hypothèses comme :

- La génétique : nous aurions, selon nos gènes, des prédispositions aux troubles de la pensée. Il s'agit d'un axe majeur et très financé des recherches en neuroscience. - Le contexte environnemental : les conditions sociales, familiales ou encore professionnelles peuvent jouer le rôle de stresseurs, déclenchant les troubles. Par exemple, pour les jeunes adultes, les psychotropes ou les voyages lointains (perte de repères, exp��riences intenses) peuvent jouer le rôle de déclencheurs.

Mais insistons sur le fait qu'il ne s'agit là que d'hypothèses, il n'y a aucune certitude scientifique. Attention donc aux préjugés !

Concernant le dispositif institutionnel classique actuel, sans rentrer dans le détail, les services de santé mentale sont organisés par secteur géographique, un secteur regroupant une certaine quantit�� de population (100 000 personnes par exemple). Chaque secteur regroupe un dispositif : lieu de consultation d'urgence, centre de jour, centre de thérapie, centre d'hospitalisation brève, unité hospitalière, etc.

Concernant les techniques d'intervention, là aussi, sans rentrer dans le détail, notons qu'elles sont plurielles : le traitement médicamenteux (par exemple les neuroleptiques coupent le délire en agissant sur le système nerveux, mais ne résolvent pas les causes du délire), l'approche psychothérapeutique (améliorer la compréhension et le fonctionnement psychique), l'approche cognitivo-comportementale (modifier le comportement du/de la patient-e pour agir sur le trouble), l'approche psycho-éducative (par exemple, aider les patient-e-s à identifier ce qui déclenche les symptômes de troubles psychiques, afin d'éviter les crises).

3/ Les résistances et luttes de patient-e-s

Les années 68 ont donné lieu à une critique radicale des institutions psychiatriques qui a notamment été nourrie par les travaux de Michel Foucault, Erving Goffman ou Robert Castel (voir biliographie). Cette contestation a eu un caractère éminemment politique, parce qu'elle assimilait les soins psychiatriques à la répression sociale, la dimension asilaire à la dimension carcérale. Ces critiques se sont concrétisées à travers un ensemble d'expériences alternatives. Par exemple en France, la psychothérapie institutionnelle (Tosquelles, 1984) tente de faire valoir le développement des thérapies relationnelles comme essentiel pour rendre la parole aux patient-e-s. Le dispositif institutionnel est ainsi conçu comme un espace de soins et non plus comme un espace d'enfermement et de contrôle des patient-e-s. En Angleterre (Barnes et Berke, 1973), les communautés thérapeutiques accueillent les patient-e-s en crise psychiatrique en limitant au maximum l'utilisation des moyens de contention physique et des médicaments. Il s'agit notamment de ne pas brider l'expression des patient-e-s, mais créer des lieux de vie où la personne peut vivre, aller au bout de son délire, traverser son histoire de la folie pour ensuite guérir. En Suisse, une communauté thérapeutique (Soteria, Berne) a été créée en complémentarité du dispositif institutionnel classique. En rentrant à l'hôpital d'urgence, la personne en crise peut choisir entre un internement classique (enfermement, injection, sortie rapide de la crise) ou un dispositif relationnel intensif : communauté thérapeutique sans médicament ou avec peu de médication, chambre dite douce où la personne est seule mais protégée 24h/24 par un personnel soignant. Pour la personne, ce dispositif est plus difficile, plus long, mais il peut lui permettre de comprendre pourquoi elle vit ce délire. Cela permet au patient de se réapproprier sa façon de gérer sa crise. En Italie, la fermeture des hôpitaux psychiatriques (Basaglia, 1970) au profit de services socio-sanitaires implantés dans le territoire et les hôpitaux générax a préfiguré le développement important des structures intermédiaires en Europe : foyers, appartements protégés, appartements individuels accompagnés, services de soins et aide à domicile, entreprises sociales et solidaires, services pour la promotion des droits des patient-e-s, création de groupes de patient-e-s, espaces de formation et de placement spécialisés, lieux de rencontre et de création artistique, organisation de loisirs et d'espaces culturels en lien avec la communauté. Toutes ces réalisations ont un dénominateur commun : lutter contre toutes les discriminations et exclusions des personnes souffrants de troubles psychiques.

Concernant les luttes de patient-e-s, notons, en Suisse, la création de collectifs de personnes vivant ou ayant vécu des troubles psychiques (l'association L'expérience, l'association ATB (Troubles Bipolaires et Dépressifs, l'association des Entendeurs de voix, l'association des sans-voix). Agissant généralement au coeur de l'institution classique, ces associations s'efforcent de réformer les dispositifs psychiatriques, pour faire reculer les pratiques autoritaires, les abus de pouvoir, la violence physique et symbolique à l'��gard des patient-e-s. De nombreuses revendications portent également sur l'identité des personnes souffrantes : sortir d'une vision personne malade/saine pour faire reconnaître la singularité du vécu de chacun-e, participer politiquement aux décisions les concernant, développer l'autonomie et l'entraide, développer leur propre connaissance des troubles psychiques.

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II QUESTIONS / REPONSES

1/ Quelle est l'efficacité des expériences antipsychiatriques par rapport au dispositif classique ?

Il n'existe pas d'études scientifiques comparatives. Les études épidémiologiques coûtent très chers : il faut étudier minutieusement des centaines de dossiers sur des périodes longues (10 ans ou plus). Il existe cependant au moins une étude réalisée à Lausanne sur l'efficacité du dispositif psychiatrique classique concernant la schizophrénie (troubles de la pensée). Grosso modo, cette étude montre que, sur le long terme, un tiers des patient-e-s guérit ou améliore nettement sa situation, un tiers stabilise son état à un moment donné, un tiers voit ses troubles empirer, quels que soient les modes thérapeutiques choisis.

2/ Quels sont les effets secondaires des neuroleptiques ?

Les neuroleptiques de première génération avaient des effets secondaires très forts : tremblements, bouche sèche, risques de diskynésies tardives (tremblements impossibles à faire cesser). Les neuroleptiques de seconde génération ont beaucoup moins d'effets secondaires. Les neuroleptiques, pour stopper les crises psychiques, interviennent sur la production de la pensée fantasmatique, de l'imaginaire. Certain-e-s patient-e-s vivent très mal cette impression de no man's land émotionnel, et demandent à arrêter leur traitement pour cette raison. Les neuroleptiques ont des effets sur la communication et la socialisation : ralentissement de la pensée, troubles de la concentration, pertes de mémoire, difficultés à planifier sa vie et faire des choix. Il peut être important, pour observer l'évolution des troubles de la pensée, de créer des fenêtres thérapeutiques. Il s'agit de diminuer progressivement le traitement, sous contrôle médical, pour observer l'évolution du/de la patient-e. Attention, répétons-le, une modification du traitement doit se faire avec une équipe médicale. Il ne faut surtout pas arrêter un traitement du jour au lendemain, sous risques d'accidents. Notons que dans certains cas, le traitement peut durer toute la vie.

3/ Pourquoi les expériences de communauté thérapeutique ne se sont-elles pas généralisées ?

Plusieurs hypothèses peuvent être avanc��es. Difficultés idéologiques : primauté, au sein des professionnel-le-s de la santé, des approches classiques, orientées notamment vers la neuroscience, au détriment des approches relationnelles. Difficultés économiques : pour un-e patient-e donné-e-, une communauté thérapeutique coûte plus cher qu'un hôpital psychiatrique, car il faut un personnel soignant plus important. Difficultés sociales : la charge émotionnelle est très lourde à porter pour l'équipe thérapeutique, elle nécessite des changements profonds dans la vie de chacun-e, elle crée des peurs (peur de sombrer avec le/la patient-e à force de le/la cotoyer si proche).

4/ Comment vivre les crises ?

Nous avons le devoir de porter assistance à une personne qui peut atteindre à sa vie sous l'effet de troubles psychiques. Cette situation est la plupart du temps délicate, car la personne en délire peut refuser tout traitement tant elle est convaincue, profondément, de la réalit�� de son délire. Il est pourtant important que la personne se retrouve dans un lieu protégé. Si la personne est déjà suivie par un psychiatre, il faut immédiatement le contacter. La prise en charge par une institution permet de stopper la crise, éviter le point de non-retour, soulager les proches, et démarrer une relation avec un thérapeute.

5/ Quels sont les chemins de la guérison ?

Développer la communication, rompre l'isolement, aider la personne en souffrance à construire une image positive d'elle-même. Cela peut passer par l'expression corporelle, artistique, l'écriture, etc. Mais également par le sentiment d'être utile dans une communauté de vie, dans un groupe social. Cela peut passer par le travail, une activité, etc. Il s'agit de (re)trouver du sens à sa vie. Il est également important que la personne, avec l'aide d'un-e professionnel-le, puisse travailler sur la compréhension des situations extraordinaires (crises, troubles...) qu'elle vit.

6/ Quelles sont les possibilités de prévention de la souffrance psychique pour l'entourage de la personne ?

Quelques pistes : se documenter sur les troubles psychiques, notamment via internet ; Faire des recherches de lieux alternatifs d'accueil, afin de trouver un dispositif qui corresponde à la personne en souffrance, où la personne peut vivre des choses avec d'autres personnes que l'entourage quotidien, faire des activités concrètes, ne pas être seule ; Parler de la situation avec la personne en souffrance ; Essayer d'identifier les signes qui précèdent la crise ; Chercher une complémentarité entre les institutions, les professionnel-le-s, et le soutien de l'entourage.

7/ Comment améliorer les rapports entre la personne souffrante et son entourage ?

Souvent, l'entourage cherche à jouer tous les rôles. Chaque personne est à la fois parent-e, ami-e-, thérapeut-e, assistante- social-e, flic, intendant-e, etc. Cela aboutit à des situations très difficiles à vivre ! Il est important d'effectuer un processus pour récupérer sa place propre, grâce au suivi par une équipe soignante. Dans tous les cas, l'entourage n'échappe pas au malaise, à la culpabilité, à l'incompréhension. Il ne faut pourtant pas avoir peur d'exprimer ses sentiments, être authentique avec la personne en souffrance. Le pire est quand la personne se sent en permanence observée, scrutée, à la recherche du moindre signe d'amélioration ou d'aggravation. Attention aussi aux prédictions auto-réalisatrices : à force de dire qu'une personne va retomber en crise ou de se comporter comme tel, cela peut augmenter le risque de sa rechute.

8/ La souffrance psychique peut s'accompagner d'addictions (tabagisme, alcoolisme...). Comment aider les personnes qui souhaitent arrêter ces drogues ?

Très souvent, les réactions de l'entourage et de la société par rapport à l'échec sont négatives : reproches, moqueries, fatalisme, etc. Pourtant, c'est tout l'inverse. Les études montrent qu'il faut plusieurs tentatives, et donc plusieurs échecs, pour réussir à sortir du tabagisme ou de l'alcoolisme. Plus la personne effectue des tentatives, plus elle potentialise ses chances de succès. Voil�� pourquoi il ne faut pas culpabiliser, mais au contraire féliciter les personnes qui tentent de s'en sortir, car tôt ou tard ce sera la bonne.

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III QUELQUES REPERES BIBLIOGRAPHIQUES

1/ Sur la critique de l'ordre psychiatrique

- L'ordre psychiatrique, R. Castel, Minuit, 1976 - Les métamorphoses de la question sociale, R. Castel, Fayard, 1995 - Histoire de la folie, M. Foucault, Gallimard, 1977 - Asiles, E. Goffman, Minuit, 1968

2/ Sur l'antipsychiatrie

Expérience italienne - L'institution en négation, F. Basaglia, Seuil, 1970 - La majorité déviante, F. Basaglia, 10/18, 1976 Expérience française - Guérir la vie, R. Gentis, Maspero, 1971 - Eloge de la psychiatrie, F. Jeanson, Seuil, 1979 - Education et psychothérapie institutionnelle, F. Tosquelles, Matrice, 1984 Expérience anglaise - Un voyage à travers la folie, M. Barnes et J. Berke, Fayard, 1973

3/ Sur les luttes de patient-e-s

- Plaquette de l'association des personnes atteintes de troubles bi-polaires et de dépression (ATB), Genève, 2004 - Troubles psychiques, carnet d'adresses genevois, brochure du Grepsy, Groupe de réflexion et d'échange en santé psychique, Genève, 2003 (Pro Mente sana, 40 rue des Vollandes, 1207 Genève) - Plaquette d'information de l'association L'expérience, Genève, 2004 - Plaquette de présentation du psy-trialogue, Genève, 2005 (Pro Mente sana...) - Revendication des usagers de la psychiatrie et du réseau d'aide aux personnes en difficultés psychiques, J-D Michel, Genève, 2001 ((Pro Mente sana...) - Plaquette de présentation du Réseau d'entraide des entendeurs de voix, Genève, 2005

4/ Sur la critique du rapport travail/santé

- Souffrance en France, C. Dejours, Seuil, 1998 - Le facteur humain, C. Dejours, PUF, 1995

5/ Sur les structures auxquelles participe Alain Riesen

- Classeur système qualité, Arcade 84, 2004 - Pour ne pas perdre sa vie à la gagner, brochure du Collectif travail, santé et mondialisation, 2002

Compte-rendu de l'atelier « Grossesse / Naissance »

[rédigé en français, relu par Jonathan]

Animé par Isabelle et Carole. Deuxième jour, dimanche matin, le 20 Août 2006 – Bellevue

Nous sommes accueilli-e-s dans la hutte par Isabelle et Carole, deux personnes proches des mouvements Doulas (« servante » en grec antique) et Ama ( « mère »). Les Doulas sont des accompagnatrices à la naissance (soutien, massage, aide au quotidien...) mais n'ont aucune appartenance médicale, à l'inverse des sages-femmes. Nous sommes plutôt des filles, un garçon parmi nous.

Elles présentent la matinée sous les thèmes forts :

Pour exemple, aucune échographie ni prise de sang n'est obligatoire les femmes peuvent aussi refuser le toucher vaginal systématique et souvent intrusif. La déclaration de grossesse n'est pas obligatoire, ce n'est qu'une formalité pour obtenir, entre autres, les allocations CAF, les sept visites obligatoires peuvent être effectuées par la sage-femme...

Le choix de l'accouchement à DOMICILE : souvent la pression sociale et médicale sur ce désir semble décourager les parents pour leur première grossesse. Une pression que la radicalité du choix aide à dépasser : entendre ce que l'on désire, se faire confiance. Permet la non sur-PROTECTION inutile des cliniques et hôpitaux : ne pas manger, ne pas aller aux toilettes ou au bain... Permet de se poser la question de la POSITION, celle allongée (pratiquée en clinique et hôpital) est remise en question : la position assise est beaucoup plus naturelle pour la sortie de l'enfant et pour le travail de la mère. Cette position permet aussi au compagnon d'accompagner le corps de la femme, de le porter, le toucher... Cette position annule alors tout comportement « manipulateur » des médecins lors des accouchement classiques, ici l'enfant sort seul ! Permet d'être chez soi, aux sensations des ses couleurs, ses odeurs... de dormir ensemble, à trois, l'enfant, la mère, le père... pas de séparation brutale et inutile avec son entourage et cette naissance. D'être avec l'intime. Permet de retrouver l'auto prise en charge de sa grossesse.

Le choix de l'accouchement à domicile entre aussi dans une DÉMARCHE de partage et de rencontre avec soi : prendre conscience que l'enfant nous raconte aussi sur notre grossesse, prendre connaissance des différentes approches à trois, au travers de l'haptonomie par exemple, prendre également considération de « l'accouchement » du placenta prendre le temps de la parole, évoquer ses peurs et ses espoirs avec l'accompagnatrice de cette aventure, et puis aussi entre elle et le compagnon.

Lors de cette matinée deux questionnements ouvrent la réflexion vers d'autres pensées, à suivre.

L'accompagnement à la naissance « non-assisté », c'est à dire que les parents sont seuls lors de l'accouchement. Cette pratique est un droit mais qui complique parfois la suite, pour exemple, lors de la déclaration d'une naissance, la gendarmerie a été contactée pour embarquer toute la famille afin de contrôler que tout allait bien. L'accompagnement d'une grossesse qui n'irait pas à terme (ici l'IVG est le départ de la discussion) : nous ne la prenons pas en compte ! Ni comme un temps essentiel qui existe aussi pour le corps de la femme et de l'homme ; ni comme un moment qui déplace parfois... Lors de l'IVG, le compagnon n'a pas le droit d'être présent. lors de l'échographie de « datation » on ne propose pas d'expliquer ce qui est vu. Cette démarche de non information est présente lors de tout le processus de préparation à l'IVG. L'anesthésiste t'encourage à l'anesthésie totale pendant l'intervention comme ça, ni vu ni connu, tu entres et tu sors, sans vivre ce que tu traverses.

Tout au long de ces rendez-vous, tu es considérée comme une patiente ayant une maladie à résoudre et à résoudre vite. Tout est affaire de technicité. L'IVG à domicile est une pratique interdite. Socialement, on ne se retrouve pas autour de cet acte.

La femme et l'homme ne peuvent considérer ce qui leur arrive que si il et elle sont déjà dans une démarche de conscientisation du temps présent. Que si il et elle souhaitent vivre entièrement ce que leur souffle cette fertilité.

C'est comme si une interruption de grossesse n'était pas pensée autour d'un projet de vie, d'un projet qui modifie souvent là où l'on se trouve. Une grossesse, même interrompue, doit trouver sa place le temps de son existence, quelle que soit cette durée d'existence. Prendre en compte ce qui arrive, ce qui est là pour nous dire ce qui ne l'est pas.

Balade reconnaissance de plantes avec Thierry Thévenin à Bellevue, AMP, août 2006

(français d'origine)

www.herbesdevie.com

Il existe près de 6000 espèces de plantes en France, dont 1800 environ en Limousin Avoir une flore de reconnaissance des plantes. Autres sur les plantes sauvages : Pierre Lieutaghi : Le Livre des bonnes herbes et Arbres, arbustes et arbrisseaux Ed. Actes Sud Les plantes témoignent du passé et du présent d'un lieu. Elles sont une réponse à une question donnée du sol, de l'endroit. Les fonctions qu'elles ont pour la terre sont souvent proches des fonctions qu'elles ont pour nous soigner. Elles ont un impact long : par exemple l'ajonc témoigne d'une forêt ravagée par le surpâturage, et cela se voit encore 50 ans après. Souvent, les noms de plantes dans les ouvrages spécialisés sont suivis de « L. » ; cela signifie qu'elles ont été identifiées par Ligné. Il n'y a pas une plante à prendre toute sa vie tous les jours. Penser que les plantes ont un cycle de vie, qu'on peut nous suivre pour les utiliser (par exemple, faire une cure de sève de bouleau au printemps, quand la sève monte, pendant 2-3 semaines, pas plus).

Quelques règles de cueillette/ ramassage : ramasser la partie de la plante où il y a le plus d'énergie vitale (fleur quand c'est en floraison, fruit et non plus les feuilles quand c'est en fruit...) respecter la forme naturelle de la plante (les « boules » des lavande, bruyère, thym, sarriette) demander la permission et remercier les plantes de ce que vous leur prenez ne jamais tout cueillir (laisser minimum un quart pour la reproduction) revenir l'année suivante pour voir le résultat de son travail de cueillette ne pas cueillir aux bords des routes, ou près des lieux d'évacuation des eaux usées où l'on trouve surtout des plantes dépolluantes qui accumulent les toxines. cueillir là où la plante est présente en grand nombre, ne pas cueillir une plante isolée « prendre la plante dans l'endroit où elle rayonne, où elle est très présente, où l'on ne voit qu'elle » la meilleure qualité de plante se trouve en début de floraison, le maximum d'énergie correspond au moment où le pollen est toujours présent. Ne prendre de la plante que ce dont on a besoin.

Différentes utilisations des plantes : pour soigner : mâcher la plante, avaler ou seulement extraire le suc en tisane : mettre dans l'eau froide, chauffer jusqu'à frémissement / d��but d'ébullition. Arrêter le feu, laisser infuser 10 mn avec un couvercle. Filtrer et servir. Ne pas utiliser de casserole en métal, plutôt en émaillée, en terre ou verre. Ne faire bouillir aucune plante à mucilage, car détruit au dessus de 80°. Si on décide une infusion à basse température, on peut laisser infuser plus longtemps(30mn, 1h). Cas spécifique : la Reine des Près : ne pas la faire chauffer au-dessus de 70°. en décoction en inhalation en teinture mère : macération de plantes dans l'alcool (entre 70° et 90°) : remplir le contenant de plantes, couvrir d'alcool, laisser macérer un mois en agitant tous les jours, filtrer et conserver à l'abri de la lumière. On peut rajouter des billes en verre dans les bocaux quand on se sert de teinture mère pour éviter une oxydation avec l'air. en huile macération solaire : laisser les plantes dans l'huile au soleil tout l'été, sans fermer hermétiquement le contenant. Filtrer à la fin de l'été, conserver à l'abri de l'air et de la lumière. en fumigation : brûler les rameaux.

pour les teintures

Dosage d'une plante : une pincée à trois doigts, pincée différente selon l'âge et la taille de la personne. Mettre davantage d'une plante fraîche que d'une plante sèche. Attention au surdosage, qui donne souvent l'effet inverse de celui recherché.

Lexique rapide : Antiseptique : détruit ou freine le développement des microbes Étamine : ce qui porte le pollen Fébrifuge : aide à faire baisser la température, la fièvre. Hépatotoxique : mauvais pour le foie Hémostatique : qui combat les hémorragies. Mucilage : substance visqueuse à action adoucissante et laxative : bon pour les inflammations, les problèmes de bronches, les constipations. Photosensibilisant : qui réagit à la lumière Sépale : ce qui protège les bourgeons, qui s'ouvre au moment de la floraison Vulnéraire : qui soigne les plaies

Nom Infos Reconnaissance Vertus Attention Achillée millefeuille Herbe à la coupure Herbe aux charpentiers Plante d'Achille : rend invulnérable. Contient du magnésium. Plante témoin de blessure du sol, d'un sol trop travaillé, qui a été lessivé... Feuille très découpée. Les fleurs font une fausse ombelle. Astuacées. Suc de la plante hémostatique, favorise la cicatrisation. Jeunes feuilles en salades. Bon pour règles douloureuses (se masser le ventre avec le l'huile). Riche en calcium, magnésium. Pas abortive. Aubépine Atteinte dans beaucoup de région de France du « feu bactérien » : l'extrémité des feuilles sont comme sèches. Écorce grise lisse. Grosses épines. Fleurs contre les problèmes cardiaques (règle le rythme cardiaque), sédatif, régule la pression artérielle. On utilise le bouquet fleuri. Les baies « pommes à bon dieu » sont très nutritives, utilis��es pendant les disettes.

Aulne Écorce en teinture noire (utilisé en Corse, Sardaigne), sans besoin de fixateur (car contient beaucoup de tanin). Bois imputrescible (cités lacustres comme Venise et Amsterdam construites sur des piquets d'aulne). Feuillu ressemblant à un conifère, avec des pommes de pin. L'écorce soigne les ulcères, les plaies surinfectées. Prendre les bourgeons quand on crache ses poumons.

Bouillon blanc Feuilles se fument. « cierge notre-dame » car brûle lentement, utilisé en torche.

Pectoral. Feuille infusée dans du lait contre les panaris. L'infusion doit être bien tamisée car il y a des petits poils irritants. Bouleau ne pas utiliser le bouleau pubescent (duveteux, doux) car il est rare, mais le bouleau verruqueux Arbre pour faire des balais : nettoie aussi l'organisme. Contient beaucoup d'oligo-éléments. Arbre de Sibérie, arbre de la taïga. L'écorce de bouleau sert à tanner. Les feuilles se ramassent en juin et servent à la teinture : donnent un jaune persistant. Tronc blanc Cure de sève de bouleau au printemps, 2-3 semaines (quand les bourgeons éclatent) : percer 3 cm dans l'aubier un trou incliné, y mettre un tuyau (de stylo, d'une plume...), prévoir un grand récipient car 3-4 L peuvent couler dans la journée. Se boit pur. Fermer le trou avec un petit bout de bois et faire un pansement à l'argile. L'aubier du bouleau est comestible en farine.

Bourdaine Miel de bourdaine : purgatif. En teinture : écorce donne couleur cannelle. Noir donne violet/rouge, vert donne jaune.

Ne s'emploie jamais seule, toujours avec une plante à mucilage (douce, ex mauve, plantain). L'écorce (de plus d'un an, trop toxique avant) s'emploie en purgatif sur le court terme (2-3 jours) en cas d'urgence seulement. Purgatif violent Ne pas donner aux enfants ou aux personnes âgées. Délicate d'emploi. Baies toxiques. Bourse à pasteur

Hémostatique.

Brunelle Plante des lieux humides De la famille des labiés : une tige carré, les feuilles opposées, fleur violette en forme de bouche : avec deux lèvres. 4 étamines (2 grandes 2 petites). S'emploie comme l'arnica : en usage externe contre les coups en teinture mère ou en huile.

Bruyère calune - Bruyère cendrée

Témoin d'une forêt dégradée par le brûlis ou le surpâturage. Ne pas cueillir la bruyère à 4 angles qui est en voie de disparition. Teinture utilisée pour renforcer la laine, contre mites (cf. tartans écossais passés de générations en générations). Arbrisseau. Bon contre les infections urinaires, cystites, diurétique, contre la cellulite. Contre-indiqué dans les cas de problèmes rénaux. Buis

Fébrifuge

Carvi carum

Dans les prairies humides, tourbeuses. Ressemble à l'achillée. Ombellifère.

Chénopode épinard sauvage Toutes les chénopodiac��es (amaranthe, arroche, famille du quinoa aussi) sont comestibles. Pied d'oie : feuille à section triangulaire. Sous la feuille, de la pruine, des cristaux de silice, c'est farineux et blanchâtre. Tous les chénopodes sont comestibles. Riches en fer, calcium, magnésium. Plutôt cru que cuit. Pas bon pour les problèmes rénaux (contient de l'acide oxalique). Drusera

Protégée Fougère Aigle

La fougère aigle est celle des prairies, elle pousse en pleine lumière et non des forêts. Elle peut atteindre 3m de haut. Elle est ramifiée : une tige principale et des tiges secondaires. En petites crosses au printemps : peut être consommée. Ne pas en surconsommer (attention au foie et au système nerveux). Framboisier

Contre les aphtes, la toux.

Genet à balai Mimosa du Limousin

Monte jusqu'à 5 m. Famille des fabaçées, enrichi le sol en azote. Tiges �� ailettes. (D'Espagne : tige ronde lisse) Fleurs comestibles. Contient de la spartéine, un antivenimeux puissant (à mâcher contre morsures de serpent).

Genévrier

Arbre témoin de moutons. Piquant. Genévrier commun : 1 trait blanc sur la feuille, Genévrier cade : 2 traits blancs. Rameaux en fumigation pour purifier l'atmosphère (chambre d'un malade...). Puissant désinfectant. Baies comestibles.

Gentiane Vit jusqu'à 80 ans. Utilisé dans le ricard, la suze... Ne fait pas de fleur avant 7 ans. C'est une plante primitive, difficile à semer.

Fortifiante (ginseng occidental). Nettoie le foie et la vésicule biliaire. Tonique amer. Fébrifuge. Protégée en Limousin. H��tre

L'huile de hêtre (avec les faînes) est très stable et se bonifie même dans le temps, peut se garder 10 ans.

Houx

Fébrifuge ponctuel Puissant, prendre seulement 2 à 3 tisanes avec 3 ou 4 feuilles. Non recommandé pour les enfants. Fruits du houx toxiques. Hydrocotil écuelle d'eau

Ombellifère. Feuille en parasol (très rare). Puissant cicatrisant pour des escarres, des plaies surinfectées. En pommade : au bain marie, plante, saindoux, cire d'abeille et huile.

Lamier pourpre

Comestible dans les salades sauvages. Bon pour problèmes respiratoires, toux, bronches.

Mauve à feuilles rondes Appartient à la famille des malvacées, toutes comestibles. 2 x 5 pétales et sépales. Étamines et pistil soudés.

Fleurs en tisane, donne du velouté dans la soupe (fleurs et feuilles). Bon pour toux, bronches.

Menthe

Digestif, respiratoire, ranime (stimule la fonction nerveuse). Ne pas donner aux bébés. Millepertuis « herbe de la Saint Jean »





Dépuratif, nettoie le sang des toxines. Contre l'eczéma et l'acné. Bon pour le diabète, le cholestérol. Fleurs comestibles. En tisane à basse température.

Pin Sylvestre

Épines par paires. Du 15 fév. au 15 mars, on peut utiliser les bourgeons contre les infections respiratoires, les sinusites. En infusion, en inhalation, en sirop.

Plantain « herbes aux 5 côtes » Il pousse là où on piétine, c'est la plante qui va soigner les agressions. Importé d'Amérique du Nord. Contient du zinc. 5 nervures élastiques sur la feuille (piétiné mais pas cassé) Contre les allergies, les brûlures, les piqûres : antivenimeux Contient beaucoup de mucilage : soigne les toux, irritations, maux de gorge, pour les inflammations des yeux en application.

Potentille Contient 70% de tanin dans les racines. Petites fleurs jaune. En infusion contre les diarrhées, les dysenteries.

Prêle



Renouée des oiseaux Signe de sols saturés, riche, humide qui circule mal.

Dépurative.

Ronce

Contre les angines (3-4 infusions).

Rumex Plante des endroits pollués et chargés de nitrates :

Hépatotoxique, fait augmenter la tension artérielle. Sureau Plante rudérale (pousse près de l'homme). Les feuilles en purin éloignent le rat taupier. En teinture : fruit teint violet (tourne au gris à la lumière), feuille teint jaune.

Contre la grippe. Fruits crus : laxatif. Fruits cuits : en sirop, compotes, confitures. Feuilles bonnes pour le système immunitaire. Ne pas confondre avec le sureau lyeble dont les fruits sont dressés vers le ciel et qui n'a pas d'écorce car il est toxique. Tilleul

Fébrifuge : donner un bain de tilleul pour les bébés.

Trèfle rouge Appartient aux Fleurs de Bach.

Action hormonale, favorise le retour des règles après un accouchement. Fleurs comestibles. Ne pas prendre à haute dose.

Autres trucs : =) Toutes les plantes à Huiles Essentielles sont des plantes odorantes. La famille des asténacées est le nouveau nom international de la famille des composées. Fabacées : famille des f��ves (le nom de la famille a été choisit en fonction du nom de la plante considérée comme la plus représentative de la famille). En usage médicinal, on utilise souvent un mélange des feuilles et des fleurs.

Les toilettes sèches de Bellevue

(français d'origine)

De Bellevue – AMP 2006 – Samedi 19 Août, JOUR 1

J'adore aller aux toilettes, c'est une caractéristique de ma vie, oui. Et mon arrivée sur le plateau des Millevaches n'est pas sans conséquences dans l'accélération de ce plaisir : il me faut vous raconter les toilettes sèches de Bellevue. Enfin, notre rencontre.

tout d'abord, évidemment, une ALTERNATIVE à l'utilisation massive et périlleuse d'une ressource précieuse qu'est l'eau Ensuite, une VALORISATION de ses propres déchets organiques, comme une position politique, de transformation (en engrais par exemple),... Aussi, une nouvelle manière de PENSER la propreté, le sans odeur, le sans... Vis-à-vis de sa propre vie ! Et puis, ici, les toilettes sont construites de telle manière qu'elles deviennent un vrai lieu de contemplation, de MEDITATION, de silence (ce qui ne voudrait pas dire l'absence de bruit, comme la paix ne serait pas l'absence de guerre...), hum. Ces toilettes sont surélevées avec une superbe ouverture sur le plateau, la forêt, la végétation, verte, vitale...

... mmmh, mon bonheur s'accroît alors et devient presque de l'abus mais quel abus... Celui du soupir, de cette respiration solitaire et régénératrice qu'offrent les toilettes de Bellevue.

Toulouse

Quartier Bourassol, une destruction inéluctable ???

(français d'origine)

Lettre d'invitation aux personnes voulant donner une suite à l'occupation de Bourassol

Depuis le 19 août, nous organisons des rencontres internationales consistant en des discussions collectives autour des thèmes du logement et de l'accès à la terre, et au partage de pratiques d'autoconstruction de l'habitat. Nous avons décid�� d'effectuer ces rencontres sur une friche au coeur du quartier de Bourassol, lieu hautement symbolique de la spéculation immobilière, où nous avons entrepris entre autres la construction d'une maison en paille et en palettes de bois, d'une cuisine collective, d'une douche solaire, d'un four à pain et d'un dôme géodésique.

Immédiatement, l'OPAC, propriétaire des lieux, est venu sur le campement s'affirmant explicitement comme représentant non pas de l'intérêt général mais d'intérêts privés. Profitant de la spéculation immobilière en centre-ville, cet organisme, soit disant semi-public, a déjà revendu des parcelles du quartier à des promoteurs immobiliers (Bouygues et consorts), mettant fin à l'une des rares expériences de logement social de type "cité-jardin", bien plus vivables que les barres HLM traditionnelles. La police est venue apporter sa contribution au processus de destruction du quartier en nous harcelant quotidiennement de sa visite et en menaçant d'expulsion prématurée des squatteurs occupant un terrain à proximité.

Pour nous, c'est avant tout aux habitants du quartier de Bourassol et de Toulouse de décider de l'avenir de cet espace collectif et non aux pseudos organismes sociaux qui prétendent nous représenter. C'est pour cela que nous vous invitons tous VENDREDI SOIR 19H pour un repas collectif et pour discuter tous ensemble de l'avenir du quartier de Bourassol et de cette friche que nous avons temporairement occupé.

Retour sur les discussions sur les quartiers et comment déconstruire les discours normés qui nous régissent

(français d'origine)

Cette annèe, il y a eu plusieurs actions à la Reynerie. Comment continuer ces actions et motiver plus de personnes ? Beaucoup de demandes d'associations comme Reflets suite à une fête de la Musique organisée à la Reynerie.

Il faut d'abord travailler sur le thème "Nous n'allons pas leur apporter la bonne parole". Il nous faut déconstruire un discours tout préparé. Ne pas attendre aussi que les événements s'embrasent pour faire. Des discussions à sans-titres ont eu lieu suite aux émeutes. La principale observation était de dire que cela ne servait à rien de faire, agir dans la précipitation. La question est plus de comment tisser des liens dans le long terme ? Il faut se rappeler aussi les historiques des liens entre villes et périphéries.

La question à se poser en premier est donc un peu "Qu'est ce qui fait que l'on arrive avec des préjugés, avec des discours tous faits ?" Il nous faut parler de nos peurs, en rapport avec le non respect de notre espace intime. Cette peur peut se gérer notamment à l'aide de groupes de parole.

Le malaise dune première confrontation vient aussi bien des deux côtés du à l'utilisation de deux modes d'expression différents. Discuter des préjugés peut aussui avoir l'effet inverse en créant de nouveaux blocages. Il ne faut pas oublier aussi l'inconscient collectif sur les quartiers crées par un contexte éducatif et médiatique pesant.

Le porte à porte est un moyen de rencontres efficace et a permis de créer des liens rapidement. L'écoute était grande de la part des habitants, cassant les préjugés pré ��tablis. Casser notamment la vision du voile, des jeunes en baskets que les médias véhiculent.

La soumission des femmes est une vision venant de notre contexte social. A l'exemple de ce groupe de femmes voilées de la Reynerie qui s'étaient interposées en prenant les flingues de la BAC lors de la fête de la Musique 2005. Les médias construisent en fait une sorte de cloisonnement social.

le malaise existe aussi de manière très forte pour les gens des quartiers qui viennent au centre-ville par le fait de l'utilisation d'autres modes d'expression. Il est indispensable de passer par une phase de déconstruction des bagages culturels. Ce bagage culturel puise son origine dans nos racines. Il nous faut les accepter et ne pas les lisse par une intégration à la française. La plupart des jeunes émeutiers parlaient en principal de leurs racines.

Le grand danger est de parler d'un nous égalitaire de ne pas prendre en compte les différences pour mieux les accepter. Lutter contre l'uniformité est essentiel.

Débat sur l'Accès à la terre

Le débat s'est déroulé en 2 étapes: d'abord le mercredi 23 à Toulouse où des personnes impliquées sont venues entre autres nous présenter les GFA (groupement foncier agricole) et où des questions de fond ont été abordées, puis le dimanche 27 à Baluet, où nous avons pu pousser un peu plus loin le débat sur la terre et discuter de comment vivre ensemble dans les collectifs et désamorcer les rapports de pouvoir.

Voici un résumé succint, une retranscription des débats plus précise se trouvant sur http://stamp.poivron.org/D%C3%A9bat_Acc%C3%A8s_%C3%A0_la_terre

Résumé

A Toulouse nous avons occupé un terrain pendant une semaine, tentant d'interagir avec un quartier menacé par le développement urbain spéculatif, pratiquant des ateliers de construction autonomisante, ouvrant un jardin... Puis nous sommes allé-e-s à Baluet, un lieu occupé par un collectif tentant de s'autonomiser à la campagne, confronté aux problèmes liés à la propriété foncière. Dans ces deux lieux nous avons ouvert des débats sur les questions d'accès à la terre.

Comment renforcer les nombreuses tentatives faites pour s'approprier de la terre, de manière collective en s'opposant à la spéculation foncière, au capitalisme et au patriarcat, sachant que de nombreux groupes ont éclaté, que la propriété privée revient vite sur le devant de la scène?

Les difficultés sont grandes: Sous le capitalisme, on est passé d'une paysannerie auto-suffisante qui n'échangeait que ses surplus, à des entreprises agricoles et des paysan-ne-s qui achètent au supermarché et qui ont essentiellement le même mode de vie qu'en ville. La spéculation foncière augmente, dans certaines régions les résidences secondaires pour friqué-é-s du nord accaparent le marché, "les bons plans" pour accéder à la terre sont parfois inexistants.

Quelles alternatives permettront réellement de remplir les besoins de base (nourriture, habitat...) à un niveau collectif voire global? Cette question va devenir cruciale avec le pic du pétrole. Comment conquérir de l'autonomie dans les métropoles invivables créées par le capitalisme? Des exemples cubains et irlandais suggèrent que les jardins urbains communautaires sont une piste importante: créer des poches d'autonomie alimentaire permet de rendre les villes partiellement autosuffisantes, créer des liens communautaires, de faire un premier pas dans des problématiques globales pour de nombreuses personnes.

A la campagne, plus en plus de collectifs se développent et buttent contre des problèmes constants, notamment le pouvoir de certaines institutions. Ces collectifs pratiquant différentes luttes et compromis pour pérenniser les lieux. Des occupations aboutissent souvent à l'achat d'une partie des terres et des bâtiments (comme à Baluet), pour lesquels différents outils légaux sont utilisés.

Quels compromis faire quand on met en place des outils techniques pour empêcher la spéculation ? Des collectifs désirant aquérir de la terre collectivement se forment en GFA (groupement foncier agricole) ou en SCI (société civile immobilière) pour acheter du terrain qui est loué à un-e ou plusieurs paysan-ne-s. Le GFA est à la base une structure capitaliste à but spéculatif, que lesdits collectifs, ayant besoin d'un statut, essaient de détourner en fonctionnant de manière égalitaire mais sur le long terme (héritages...) beaucoup redeviennent spéculatifs. Apparement la SCI permet de monter des structures associatives dont on peut définir la forme plus librement.

Monter cette forme de projet est, selon les personnes présentes, un compromis tenant compte du fait qu'une révolution agraire n'est pas pour demain, tout en essayant d'engager des dynamiques collectives différant de la propriété privée, pratiquer l'agriculture tout en sortant des terres de la spéculation. Toutefois, ça ne suffira pas à enrayer la spéculation: N'est-on pas limité avec cette approche à des "bons plans" dans les interstices du système? D'où la question de la construction de rapports de force.

Différentes questions se posent: Comment développer des réseaux de solidarité, que ce soit "ville-campagne" ou "campagne-campagne"? De tels réseaux existent par endroits, notamment entre squats urbains (dont sont issu-e-s de nombreux-ses "néo-ruraux") et communautés rurales, donnant lieu à échanges et entraide. Entre lieux alternatifs ruraux, dont certains existent depuis plus d'une génération, il faut arriver à mieux transmettre les expériences bien que cela se fasse déjà au travers des rencontres, chantiers, médias indépendants...

Il est important de savoir que les relations développées dans les villages environnants peuvent aussi s'avérer cruciales lors de menaces d'expulsion ou de destruction. Des relations peuvent aussi se nouer à travers les AMAP (association pour le maintien d'une agriculture de proximité) ou "paniers de légumes", pour autant que soient possible des échanges ou du troc, sans quoi les prix opèrent une sélection sociale qui coupent les gens précaires de ces initiatives.

L'achat de terre est inimaginable pour la plupart des précaires urbains. Comment dépasser les limites des petits groupes affinitaires? Comment faire des ponts avec d'autres mondes dans lesquels les codes et les normes sont différents? Ca demande beaucoup de travail de déconstruction de nos normes, et aussi beaucoup de persévérance dans l'approche d'autres milieux. Comment inviter et accueillir des personnes qui débarquent dans des lieux dont les manières de fonctionner ne leur sont pas familières? Un repas ou des travaux ensemble pour se connaitre, des discussions pour mieux cerner les attentes et formuler les projets... Tout un travail qui demande beaucoup d'attention, qu'on est souvent pas prêt-e-s à donner.

De fait on se trouve actuellement dans une situation paradoxale: d'un côté beaucoup de personnes cherchent des lieux, d'autre part de nombreux lieux manquent de monde, voire ont été désertés. D'où l'importance de pérenniser le lieu au niveau foncier, mais aussi le collectif et l'envie de vivre ensemble.

Comment démanteler les rapports de pouvoir en interne? La constitution d'un rapport de force avec les institutions étatiques ne semble en effet possible qu'en consolidant nos collectifs, en déconstruisant les relations issues du patriarcat qui recréent de l'oppression entre nous et ont fait éclater tant de groupes. Divers outils existent: partage des tâches, assemblées régulières, groupes d'appropriation de la parole, pour visibiliser nos ressentis et déconstruire nos mécanismes, jeux de rôle, médiation externe, échanges inter-générationnels...

Réfléchir aussi à quelle part de notre temps on veut consacrer à la survie, quelle part pour l'action politique, quelle part pour les relations humaines, quelle part pour le jeu et la créativité... Pour ne pas tomber dans une dynamique de travail séparé de la vie! Pour autant que les contraintes du système nous laissent le choix...

Finalement on ne peut pas séparer toutes ces questions du contexte global du capitalisme, de sa mondialisation, de la dépossession que nous connaissons tou-te-s. Dans les luttes pour l'accès à la terre, on se confronte à de nombreuses institutions, donc la pression qu'on peut exercer sur celles-ci par nos actions est aussi nécessaire. Ce qui nous ramène à l'intérêt de structures comme l'AMP pour aider à coordonner les luttes.

Pour continuer à avancer sur toutes ces questions que nous avons défrichées, et aider à organiser la solidarité entre les lieux, nous avons établi une liste de contacts (principalement dans le sud-ouest mais pas seulement grâce à l'AMP), dont on espère qu'elle sera utile, dépendant des initiatives de chacun-e.

Propositions et perspectives après les 10 jours d'occupation autogérée du 19 au 26 août à Toulouse

(français d'origine)

Pourquoi pas l'idée d'un conseil de la population pour le maintien de l'occupation de cet espace, pour la création d'un centre d'informations et de formations autonomisantes (critiques globales, actives et transitionnelles)

La crise du logement estimée a un manque de 500000 logements, quand nous pouvons autoconstruire des maisons démontables, transportables, autonomes, très peu chères en énergie, en nourriture, en abri etc ... En réalité,un logement est remboursé en 10 ans, pourquoi faut-il le payer toute sa vie ? et démolit au bout de 100 ans en moyenne. Ces maisons doivent rapporter 1000 euros par mois puisqu'il n'y a plus de loyers à payer, parce qu'elles sont autoproduites, autoorganisées, biologiquement, mais surtout pour 100 m��tres carrés de ces maisons en biomatériaux (paille de lavande, de tournesol, de blé, ossature bois et terre) peuvent stocker 37 tonnes de CO2,il faudrait 173 millions de ces biomaisons-jardins-potagers atonomes au niveau mondial pour stocker les 3,9 milliards de tonnes de CO2 qui provoquent le basculement climatique.

Voilà notre légitimité historique contre la légalité capitaliste qui nous conduit à la destruction de la planète

Après les émeutes sans perspectives, après le CPE illusoire, nous proposons des lieux de CDE (contrat de dernière embauche). Car c'est le fait d'être obligé de sevendre pour survivre qui crée la précarité, les 6 millions de précaires sont produits par le régime du salariat, quand aux divers assistanats, ils permettent au système de continuer en achetant la paix sociale et en stérilisant l'alternative créatrice, en créant des handicapé sociaux avec une mentalité de caiptalistes sans moyen.

C'est pour cela que le processus d'autonomisation est vital, en commençant à occuper des espaces pour accueillire les réfugiés politiques, économiques, sociaux de catastrophes écologiques et victimes de guerres. POur sortir de la situation, il faut faire 3 choses simultnément : l'information autonomisante, la création d'un lieu autonome et l'entreprise en double structure pour récupérr les 1 million d'euros produits dans une vie d'exploitation.

Les états créent des frontières, les frontières créent des guerres, la propriété crée des limites, ces limites créent une séparation entre riches et pauvres, qui continue l'inégalité sociale pour ceux qui arrivent sur terre. C'est pour cela que nous proposons la constitution mondiale pour l'accueil de chaque être humain et le respect de toute espèce vitale. C'est à dire le partage du monde soit 2 ha 55 de terre et 6 ha de mer à la naissance, soit 25 territoires vitaux de 1000 mètres carrés pour chaque être humain à la naissance. Car la notion de propriété devient relative en cette fin de civilisation industrielle. Nous considérons que l'avenir est dans le style de vie ni nomade ni sédentaire, c'est pour cela que nous proposons par exemple : trois mois ici sur un espace autonome, 3 mois de voyage avec les biocarburants et l'asistance hydrogène à partir de l'eau , 3 mois sur un autre lieu autonome dans un autre lieu de l'hémisphère sud. Puis 3 mois de voyage à nouveau etc ...

Face à la mondialisation du capital, la mondialisation des êtres humains sans frontières, puisque nous avons vécu 88 000 ans nomads et seulement 12000 ans de sédentarité.

Adelante

Site en chantier : http://www.maisonautonomesolidaire.free.fr

Frayssinous

HISTOIRE D'UNE LUTTE POUR LA DESCOLARISATION PAR LA TECHNIQUE DU THEATRE-FORUM

C'est une forme qui permet à des gens de problématiser une oppression de leur vie quotidienne pour mieux lutter contre, en la mettant en scène et la jouant devant d'autres personnes concernées par la même oppression. La ou les scènes sont jouées une fois en entier, puis une deuxième fois, pendant laquelle les spect'acteurs peuvent interrompre ce qui se déroule dès qu'ils ont l'idée de proposer autre chose. Ils vont alors remplacer un acteur, ou en créer un autre, et la scène reprend avec ses propositions, pour voir ce que ça donne. Le jocker est la personne qui fait le lien entre la scène et les spect'acteurs.

Cette fois-ci, à Frayssinous, trois ou quatre personnes ont des connaissances très limitées du théatre-forum, une personne l'a pratiqué pendant deux ans dans une troupe mais ne désire pas guider le groupe (bien qu'elle finisse à quelques reprises par faire des remarques bienvenues). Nous naviguons donc à vue.

Une première rencontre nous amène à nous dire qu'on ne veut pas mettre en scène une oppression des enfants, mais une oppression que l'on ressent en tant qu'adultes dans des situations dans lesquelles il y a un enfant. On ne sait pas très bien finalement si on peut se définir comme opprimés alors, mais on décide d'abandonner le sens exact des mots pour se concentrer sur des situations (mal)vécues. Des personnes racontent des expériences de ce genre : dans les magasins, le fait de devoir dire non aux multiples désirs des enfants qui sont très sollicités par les marchandises; dans la rue, les parcs, ne pas savoir intervenir quand un adulte se comporte mal avec un enfant; le harcèlement des contrôles sociaux dans un situation de non-scolarisation...Nous en restons là pour cette fois.

Lors de la deuxième rencontre, nous choisissons une des histoires pour travailler dessus : celle de la non-sco: c'est la vraie histoire d'une petite fille de 6 ans et demi qui a été contrôlé abusivement, suite à quoi on oblige sa mère à l'obligation de scolarisation, alors que l'enfant ne veut pas aller à l'école et que leur vie est organisée avec cette perspective de non-scolarisation. A quelques jours de la rentrée, la situation n'est toujours pas éclaircie, la mère songe à attaquer l'éducation nationale, mais c'est pas facile, et puis elle se sent seule dans cette histoire, et puis y'a mamie qui en rajoute une couche en la dénoncant aux services sociaux...Il y a une volonté de se sortir de cette merde, et un manque d'idées, de moyens, d'allié-es.

On décide d'essayer de suite, en se distribuant les rôles : une mère, sa fille non-scolarisée, une fausse alliée qui va soutenir le choix de la mère mais d'un point de vue complètement différent, une serveuse puisque la scène se passe dans un bar, un pillier de comptoir, une personne qui va défendre l'école et un syndicaliste radical de l'éducation nationale. Les autres personnes n'ont pas de rôles distribués mais on décide qu'illes sont dans le bar, donc à la fois spectateurs et potentiellement acteurs si et quand illes le veulent. On veut prendre garde de rester fidèle à la problématique tout en se distanciant un peu de l'histoire vraie pour en faire une histoire collective. Avant le début de la scène, chaque personnage est invité à raconter un peu son histoire, ses liens avec les personnes présentes, définir un peu son caractère... La scène marche bien, dans un totale impro. Deux personnes qui n'avaient pas de rôle au début interviendront. La mère non-scolarisante est jouée par un prof, la pro-école par une mère non-sco, le syndicaliste radical par un radical contre l'éducation, la serveuse par la vraie mère en difficulté...ce qui donne du piquant à nos interventions, un décalage plutôt savoureux. La petite fille est jouée par la vraie petite fille non scolarisée. Comme c'est une impro totale, la scène se traîne évidemment, et les propos ne sont pas très nuancés: c'est une vraie publicité pour la non-scolarisation...alors que les personnes présentes ne sont pas forcément toutes dans cette optique. La scène se termine quand l'inspiration s'épuise.

Une troisième rencontre est programmée pour deux jours plus tard, mais n'a pas lieu, et ce sera fini pour le théâtre-forum. Notre idée était de faire trois scènes : une première d'exposition dans le bar, puis une scène avec l'inspection de la petite fille, puis je ne sais plus trop.

Finalement, avec cette première scène nous avons inventé une forme intéressante, le bar-forum, avec un mode d'intervention inédit par rapport à l'intervention classique dans le théatre-forum qui passe par la médiation d'un jocker. C'est un peu déjà ce qui se passe dans les vrais bars, on n'a pas inventé la poudre non plus... Je ne connais pas bien les autres formes du Théâtre de l'Opprimé auquel appartient le théâtre-forum, mais possible que ce qu'on a fait se rapproche du théâtre invisible, où il s'agit d'amener un problème au coeur d'un lieu fréquenté par des gens et voir ce que ça donne (par exemple, dans le métro quatre acteureuses invisibles : un gars met la main aux fesses d'une fille qui réagit, un autre gars rit grassement et au autre prend la défense de la fille ). Sauf que nous, nous savions tous-tes que c'était du théâtre.

Pendant tout ce processus, la place des enfants a été questionnée : demander aux enfants de nous raconter des choses de leur vie quotidienne qu'illes vivent mal pour les mettre en scène, oui mais ce n'est pas très orthodoxe de demander en tant qu'oppresseurs à des opprimés de s'allier pour les sauver, oui mais n'est-on pas en train de s'enfermer dans une grille d'analyse qui nous empêche d'être simples...Demande t'on aux enfants de participer quoi qu'il en soit ? oui mais si ça les intéresse ils viendront d'eux-mêmes, oui mais encore faut-il qu'illes soient au courant et qu'ils osent , oui mais n'est-on pas en train de s'enfermer dans une grille d'analyse qui nous enpêche d'être simples.... Les enfants présents ne doivent pas forcément jouer des rôles d'enfants puisqu'on est au théatre, oui mais c'est à eux de décider, oui mais c'est à nous d'expliquer, oui mais n'est-on pas en train de....... Finalement, les enfants n'étaient pas présents (n'ont pas été conviés) au premier atelier, et l'ont été au deuxième, où ils étaient deux.

La vraie mère en vraies difficultés actuelles face à des vrais oppresseurs trouvera des vrais alliés dans la semaine, hors du contexte du théatre-forum, qui a peut-être permis une amorce d'échanges futurs.

AVOIR DES ENFANTS OU NON

Discussion entre femmes, suite à une réunion sur le même thème, tenue en non-mixité entre personnes « on-parents », un jour auparavant.

Quelqu’une s’est dit que si elle ne faisait pas d’enfant, elle en concevrait de toute façon des regrets en atteignant l’âge de 50 ans. De s’être dit cela lui permet de ne pas se construire des justifications qui s’écrouleront à la première crise de ménopause. De le savoir l’a plutôt allégée.

Nous avons donc cherché à analyser d’où vient ce sentiment d’obligation de procréer : Nous sommes programmées socialement et culturellement depuis la naissance pour devenir des mères (Jeux, imagerie, litté rature, vision des adultes accompagnant). La pression sociale accompagne ce formatage et nous nous retrouvons vite obligées, lorsque nous arrivons en conscience effectivement à prendre des décisions pour notre vie, de décider non pas d’avoir des enfants, mais de ne pas en avoir. Cela pose des problèmes énormes, comme par exemple de se retrouver avec des enfants sans l’avoir réellement voulu et de ne pas pouvoir/vouloir s’en occuper réellement, ou encore, justement, les regrets de ne pas avoir eu des enfants, ou encore les conceptions d’enfant tardives, par peur des regrets…

Les femmes étant pressenties pour faire des enfants, il leur arrive de choses incroyables. Nous avons crû remarquer nombre de nos copines qui se sont métamorphosées en accueillant un enfant. Elles sont devenues des Mères. Cela n’a rien d’incroyable, puisque le seul moment où les femmes sont reconnues absolument légitimes dans leur existence et non remplaçables est ce moment de la maternité. Elles y acquièrent leur véritable place dans la société, la seule en fait qui leur soit dévolues. Ce qui entraîne d’ailleurs souvent des abus de pouvoir sur les enfants ou sur le père.

Ce qui nous a fait quand même remarquer que lorsque des femmes se sentent heureuses d’être des mères et de vivre avec des enfants, il ne s’agissait pas de les stigmatiser pour autant…. Mais le but de l’histoire est quand même que les êtres humains de toutes espèces aient la possibilité de décider, sans pression aucune, de procréer ou non. Une de nous a posé que tout le monde n’est pas fait pour avoir des enfants. A l’échelle d’une population, tout le monde n’est pas obligé de faire des enfants pour la « survie de l’espèce », au contraire, puisque cela pose le problème de la surpopulation.

Questionnement sur la nature physique ou mentale de l’envie d’avoir des enfants.

Quelqu’une a trouvé que la décision de ne pas avoir d’enfant était une démarche plutôt intellectuelle. Le besoin d’enfantement est un processus biologique et physique qui pouvait bien finir par s’imposer, comme peuvent s’imposer les maladies.

Mais d’autres ont souligné l’importance du conditionnement social qui nous pousse à ressentir le besoin d’être mère.

Plusieurs interventions ont accompagné l’idée que le corps ne s’exprimait pas séparément du mental, mais que le mental transformait aussi nos corps. Que la séparation corps/mental est fortement nuisible justement à la reconnaissance des problèmes que nous avons et qui ne sont pas exprimés par notre mental. Les témoignages sur l’écoute de son propre corps et du lien entre la fertilité et l’envie d’enfanter nous ont amené à l’idée que les êtres humains, hommes et femmes, ne connaissent pas leur corps. En particulier, les femmes ne ressentent pas/ ne reconnaissent pas les signes de leur fertilité et de leur grossesse.

Les femmes occidentales ont besoin de la preuve de leur grossesse par le test, qui donne une légitimité scientifique, plutôt que de croire aux signes, pourtant assez explicites, de leur grossesse (gonflement des seins, etc.)

Mais certaines femmes présentes ont témoigné avoir ressenti qu’elles étaient tombées enceintes quand elles en avaient eu envie, et qu’elles s’étaient senties prêtes. D’autres n’étaient pas convaincues.

Nous avons aussi reconnu que les hommes sont tout autant conditionnés que les femmes, surtout au niveau de l’expression de leurs sentiments. Ils n’ont pas le droit de pleurer, de se préoccuper de leurs sensations et sentiments etc..

Une méfiance envers le « ressenti, la nature, les sentiments », tout ce qui touche à une prétendue nature typiquement féminine, a été exprimée, ainsi que la tentation, au sein des groupes de discussion de femmes, de renforcer cette imagerie opposée à la bienheureuse pseudo rationalité masculine, en arguant ainsi d’un pouvoir féminin :

Dans les mouvements féministes, on entrevoit plusieurs tendances dont justement celle qui consiste à vouloir rester dans cet espace traditionnel féminin (de la nature), à le renforcer, en en faisant l’espace de notre force. Une autre tendance serait de vouloir être et faire « comme les hommes », et encore d’autres à investir d’autres espaces, sans pour autant vouloir reprendre le modèle masculin, ni se fondre dans l’imagerie restreinte de « l’éternel féminin ».

Retrouver le contact avec son être intime ne signifie pas dire adieu à toute forme de rationalité, au contraire.

De la vérité concernant l’incroyable épanouissement des femmes dans la maternité :

Plusieurs femmes ont témoigné des difficultés parfois très grandes d’élever un enfant.

Certaines ont raconté ne pas arriver à être des mères comme elles aimeraient être (comme on attendrait d’elles). Ou encore d’avoir des vrais problèmes relationnels avec leur enfant, ne pas être en phase avec ellui, ne pas arriver à se comprendre, ou encore qui vivent mal de devoir être sans cesse disponibles pour leur enfant, d’être l’ « objet » de leur enfant. D’autres ont exprimé leur jalousie vis-à-vis d’autres femmes jeunes qui n’ont pas cette obligation de s’occuper d’un enfant, et sont libres de leur vie et de leurs activités.

Des témoignages fréquents ont eu lieu sur la grande difficulté de vivre seule avec des enfants. Les « pétages de plombs » sont alors fréquents.

De façon assez massive, l’idée qu’un collectif doive épauler les parents dans le maternage a été développée. De même, des non-parentes ont expliqué qu’elles ne se voyaient pas avoir un enfant ailleurs que dans un collectif.

Les enfants ont tout intérêt à être entourés de plusieurs adultes référents, amis ou parents au sens large.

Nous avons évoqué les cas où les gentes sont dans des collectifs, ou aspirent, ou s’apprêtent à y être : Ce n’est pas la même chose d’arriver dans un collectif pour qui la place des enfants n’est pas forcément claire, que dans un collectif qui a pensé cette place inhérente d’avec celle des adultes. De plus, tous les collectifs sont différents et abordent cette question ainsi que le quotidien de manière singulière, qui n’est pas forcément l’idéal des parents arrivant. Nous avons évoqué la nécessité de parler, au sein du collectif, du désir d’enfanter et du projet de vie avec un ou des enfants. On ne conçoit pas, si donc ces conditions sont réunies, l’enfant comme la propriété privée de ses géniteurs. Puis, nous avons abordé la question de la sexualité enfantine et adulte d’une façon intime dont nous (qui faisons ce compte rendu) n’avons pas envie de rapporter.

LA PLACE DES ENFANTS DANS LES REUNIONS

Qu'est-ce qui favorise une écoute réciproque?

LUTTES ANTI-INDUSTRIELLES, BILANS ET PERSPECTIVES

FRAYSSINOUS, AMPe 2006 COMPTE-RENDU du dimanche 20 août, l'après-midi, dans le grand dôme du bas. Cette discussion est la première de la semaine sur ce thème.

En travaillant spécifiquement sur les OGM, nous en sommes venuEs à la conclusion que le désastre était bien plus global que l'impact d'un objet technique particulier ne le faisait apparaître. La focalisation sur des technologies particulières (nucléaire, OGM, nanotech, etc.) ne permet pas de faire passer la radicalité de notre critique, c'est-à-dire le refus du système industriel dans son entier, de l'échelle d'organisation et production qu'il impose, des relations sociales et politiques qu'il induit, du projet de société et de la vision du monde qui vont avec.

Cette critique d'ensemble de la société industrielle est notamment mise de côté par la tendance au catastrophisme et aux effets de panique qui caractérisent le rejet de ces technologies.

Non seulement la focalisation sur les objets techniques ne permet pas de développer une critique anti-industrielle complexe, mais elle ne nous permet pas d'identifier et d'affronter les dispositifs du pouvoir en tant que tels. Si l'on considère que l'on est passé d'une "société de discipline" (XVIIe-XIXe siècle) à une "société de contrôle" (à partir du XIXe siècle), on peut penser que les mouvements anti-industriels actuels, en conservant le mode de critique des luddites du XIXe (casser les machines qui mettent en danger notre autonomie), sont restés bloqués sur la « discipline », idée qui n'est plus pertinente: il suffit pas de casser des machines pour toucher le mécanisme au coeur.

Aussi radicales soient-elles, nos critiques sont souvent la perche tendue aux citoyennistes, à l'aménagement du monde industriel, à son renforcement par la « régulation » sociale-démocrate: En effet, jouer les « lanceur d'alerte en visibilisant des « technologies dangereuses » déclenche la mise en place de comités d'éthique et de réglementations qui en facilite en fait la diffusion en assurant leur usage « sécurisé », « contrôlé démocratiquement ». Cela entraîne également des réactions « écologistes », c'est-à-dire la prétention à préserver l'environnement naturel indépendamment des condition politiques et sociales qui créent cette situation.

Toutes nos actions revendiquées, visibles et symboliques sont au final réabsorbées par la voix médiatique pour neutraliser le débat et légitimer ce que nous refusons... on peut presque partir du principe que la parole est toujours récupérable. Cette difficulté nous confronte au problème permanent des moyens de "notre visibilité".

En développant des critiques un peu précises sur tel ou tel dispositif, nous nous mettons nous-mêmes en position d'expertise, d'élite éclairée ayant tendance à prescrire ce qui est bon ou pas pour les profanes. Finalement, on peut avoir le sentiment de se mettre soi-même dans une posture de gestionnaire par notre activisme alors que le rejet de la logique gestionnaire est au coeur de notre critique anti-industrielle.

Cette élitisme est largement renforcé par l'intellectualisme (références savantes, démonstrations sophistiquées à l'extrême, niveau de langage, réflexions très abstraites...) et le radicalisme (posture radicale comme esthétique, revendications indentitaires, attachement à des principe, hors de toute compréhension des situations concrète). Cette tendance nous éloigne de tout mouvement social au profit d'une complaisance entre initiéEs.

Pour faire un peu vite, je liste ici un certain nombre de terrains d'investigation et de confrontation qui ont été abordés au fil de la discussion:

De manière plus générale, il est ressorti qu'il s'agissait de s'attaquer aux micro-mécanismes qui construisent et maintiennent le pouvoir et de se confronter aux gens et aux situations concrètes.

Rechercher ce qui est de l'ordre du commun, du communautaire. S'attacher à ce qui semble simple, ce qui paraît évident pour tous.

... à force de discuter, il a fini par ressortir l'idée qu'il y avait une contradiction à parler de "stratégies" tout en reconnaissant qu'on ne peut jamais savoir ce que ça allait donner... En même temps, il est possible de distinguer des orientations, d'avoir prise sur des petites situation, limitées dans le temps et l'espace, de chercher les outils, pour déterminer ce qui nous semble le plus juste, acceptable, utile, morale... à moins qu'on chie sur la morale. Bon, bref, on pourrait reparler de tout ça et pourquoi, peut-être en revenant plus concrètement sur nos expériences passées et présentes.

Bonus

Curry de légumes

[écrit en français, relu par Jonathan]

[Tous les menus sont calculés pour 100 personnes]

Ingrédients:
Choux                   7 kg
Oignons                 3 kg
Pommes de terres        2 kg
Carottes                7 kg
Tomates                 5 kg
Poivrons                1 kg
Huile de tournesol      1 litre
Sel, poivre             au goût
Curry doux              100 g
Curcuma                 100 g
Cumin                   100g
Coriandre               100 g
Confiture d'abricot     2 grands pots
Ail                     2 tête
Vinaigre                ½ verre
Gingembre               100 g

Recette :

Sauce curry fort :

Chutney d'abricot :

Tous les menus sont calculés pour 100 personnes

Riz pilaf

Ingrédients:
Riz                     7 kg
Oignons                 0.5 kg
Huile de tournesol      ¼ litre
Sel, poivre             au goût

Recette:

Faire-part de naissance

Quelques personnes, plus ou moins ancrées à Lyon, ont la joie de vous annoncer la naissance d'une toute nouvelle

SAMBA !!!

L'atelier samba, animé par des membres de Rythms of Resistance Paris et Berlin, a permis de cristalliser les énérgies présentes pour continuer les luttes en musique, à Lyon et partout !

On espere la voir faire ses premiers pas en manif ou en actions, dans quelques semaines ou quelques mois, si tout se passe bien...

STAMP: ConferenceNewspaperReadyFrench (dernière édition le 2008-12-19 18:59:35 par anonyme)