Le PRIX LIBRE, c'est quoi ?
Sommaire
Comme je voulais sortir un affiche sur le prix libre pour la rencontre de frayss, je suis allée sur ce wiki, et j'ai trouvé la version ci-dessous... Elle ne m'a pas plue... alors j'ai ai écrit une autre qui suit. na
Le PRIX LIBRE, c'est quoi ? VERSION I
On se voit quelquefois offrir un service/ un produit (concert., spectacle, livre, infos, …) à Prix Libre.
Le prix libre, c'est : « Tu paies ce tu peux, ce tu veux ! » Cette démarche peut paraître, pour certains certaines idéaliste, irréaliste, insolite ou peut ne pas être comprise ... Ce sûr ce ne sont pas les Mac dollars, Leclerc, Fnac et autres commerces qui vont instaurer le prix libre ! C'est sur, on entend plus parler de crédit promo « moins 30% », tarif réduits ! C'est sûr nous sommes conditionnés pour payer ce qu'on nous dit de payer sans chercher à connaître le coût du service/produit ! Le prix libre : une volonté sociale, culturelle et politique !
Sociale :
le prix propose un service/produit pour Tous/Toutes du salarié au Rmiste .... A chacun/e selon ses moyens financiers; à chacun/e la possibilité de participer aux frais d'organisation/production/diffusion.
Culturelle :
en diffusant de l'info ou en organisant des spectacles à prix libre on permet à quiconque est motivé de s'instruire, se divertir, se rencontrer sans relations de bizness. Ça permet de traduire l'excuse « j'ai pas d'argent » par « je préfère regarder TF1 ou pas, je m'en fous d'avoir de l'info sur telle, ou telle lutte ! » Ça permet de montrer que les boite d'édition/spectacle qui vendent leurs articles à 15 Euros le concert ou 25 Euros le bouquin, ne sont que des Marchands recherchant le bénéfice ; que ceux/celles qui « promotionnent la culture » ne font que de l'élitisme et/ou du populisme selon les parts de marché.
Politique :
On empêche le réflexe « c'est combien ? » On démontre que même s'il y a des frais, on peut organiser/produire, diffuser, sans nécessairement Vendre, ni donner d'ailleurs car les frais sont présents et à gérer. Ce n'est pas en se déresponsabilisant (je paie ce qu'on me dit de payer), que l'on peut comprendre (et donc faire !) un service/produit avec ses mécanismes et ses frais. On considère l'acquéreur du service produit non pas comme une source de bénéfice, mais comme un Individu capable d'évaluer ce qu'il/ elle doit payer selon ses ressources, ses besoins, ses coup de coeur, et ses motivations selon ce genre de fonctionnement.
On reste en accord avec notre lutte anti-capitaliste. On propose un service/produit pour autrui, par soutien et par plaisir On évite le rapport thunes (malgré les frais coûtants). On refuse d'abandonner l'Idéal d’un monde sans classes, d’un système sans argent pour pourrir les relations entre lndividu(e)s. Utopiste dans le service/produit offert ! Très réaliste dans le remboursement des factures !!!
L'organisation d'un Prix Libre nécessite un choix de non-surconsommation, du volontariat, une volonté de rester "modeste1' et de ne pas chercher les subventions, un besoin de "se serrer les coudes", d'être UNI(E)S ! Un Prix Fixe, s'il est déficitaire, occasionne des prises de tête financières (on va se faire de la thune car on fait payer ; donc on peut investir davantage ; donc on doit rembourser beaucoup plus) et morales (on a fait payer et en plus on est en déficit).
Le Prix Libre n'est pas aussi galère s'il est déficitaire. D'abord, on cherche vraiment à avoir le moins de frais (récup, dons, ...). De plus. on aura tenté de mettre en pratique ce que certain(e)s théorisent. Le seul problème, c'est lorsque l'argent récolté va en soutien (prisonnier(e)s, projets alternatifs, ...). C'est dans ce cas-là, que les organisateurs/trices se prennent la tête dans les réunions de préparation pour savoir si c'est "prix libre" ou "pas cher".
Les services/produits "en soutien" sont faits pour rapporter de l'argent. Mais il y a contradiction obligatoire car la "conscience socialiste de base" veut que d'emblée ça ne soit pas cher. La notion de prix libre n'est pas synonyme de "ça rapporte beaucoup". Et tant mieux, car ça aurait été déjà récupéré par les Marchands.
Le soutien qu'on apporte en diffusant/organisant vient de l'argent récolté mais surtout de la mouvance qui se crée et gravite autour du soutien. Le Prix Libre, c'est expliquer aux gens comment ça fonctionne, dans quelle démarche et pourquoi. Beaucoup de travail car, à l'époque du Téléthon et du prélèvement automatique. certain(e)s ont pris l'habitude de se faire soutirer leur argent. l'habitude qu'on leur dise combien payer.
Le Prix Libre, c'est instruire les gens sur leur responsabilité vis-à-vis de leur budget et de leur volonté de soutenir telle ou telle lutte ; sur leur responsabilité du bilan financier d'une tentative alternative. Sur leur responsabilité vis-à-vis de ceux/celles qui ne pourraient pas avoir de service/produit sans la solidarité d'autrui.
Sur leur responsabilité du soutien (ce qui est souvent le but du service / produit proposé) envers Autrui !
Le PRIX LIBRE, c'est le début de la solidarité, de l'Autogestion et de la prise en main de chacun(e) par lui-même ! ! !
Le PRIX LIBRE, c'est quoi? (VERSION II)
(version diffusée à frayssinous)
Le prix libre, c'est:«Tu paies ce tu peux, ce tu veux!». Cette démarche peut paraître, pour certains certaines idéaliste, irréaliste, insolite, incompréhensible... Le prix libre, c'est le fait de contribuer librement au financement des évènements auxquels on participe, aux objets dont on dispose.
Faire attention aux personnes et faire de la valeur des choses une affaire collective.
Ce que nous faisons, ce que nous diffusons, demande du travail, c'est-à-dire du temps, de l'énergie, des savoirs, des matériaux et souvent, malheureusement, de l'argent. Faire quelque chose à prix libre, ce n'est pas dire «ça ne coûte rien» ou «c'est cadeau». C'est partir du principe qu'il n'est pas acceptable que l'argent soit une barrière à leur accès.
En diffusant de l'info ou en organisant des spectacles à prix libre on permet à quiconque est intéressé d'y avoir accès sans relations de bizness. Ça permet de montrer que les boites d'édition/spectacle qui vendent leurs articles à 15 euros le concert ou 25 euros le bouquin, ne sont que des Marchands recherchant le bénéfice; que ceux/celles qui «promotionnent la culture» ne font que de l'élitisme et/ou du populisme selon les parts de marché.
En rendant visible que les objets et les évènements que nous proposons ont un prix, nous voulons souligner que l'argent récolté n'est pas un don ou un surplus, mais qu'il participe concrètement et directement à leur financement. C'est considérer que les personnes peuvent sortir du réflexe «je paie ce qu'on me dit de payer», pour évaluer ce qu'elles veulent/peuvent payer selon leurs ressources, leurs besoins, la valeur des objets et des évènements dont elles profitent, leurs coup de coeur, leurs motivations... C'est aussi visibiliser qu'il ne s'agit pas uniquement de pognon: les choses ne se font pas toutes seules, en plantant les biffetons dans notre jardin et en les arrosant! Chacun/e est invitée à contribuer à leur réalisation, qu'ille donne de l'argent ou non.
Le prix libre veut donc prendre en compte la richesse des personnes, du salarié au Rmiste, sans pour autant fliquer les personnes, exiger d'elles des justificatifs et les mettre dans des cases. La richesse n'est pas uniquement une histoire de nombre de billets dans le porte-monnaie: c'est aussi un rapport subjectif à l'argent, qui dépend du vécu de chacun/e, de ses contraintes de vie.
Le prix libre se pratique et se diffuse dans la durée. Un prix libre pratiqué pour la première fois dans un lieu et avec des personnes qui n'y ont jamais été confrontées, peut donner lieu à des comportements opportinistes («pour une fois que c'est gratuit, j'en profite!»). C'est l'explication de cette pratique, sa mise en place régulière qui rend visible qu'aucune structure ne peut se maintenir sur le long terme sans trouver les moyens de son fonctionnement.
Le prix libre, c'est proposer aux personnes les moyens de leur responsabilité vis-à-vis de leur budget, la participation et les soutient à des initiatives et à des luttes. Le prix libre n'exclue aucunement la pratique de l'échange -quantifié ou non, direct ou indirect-, de la coproduction, du don, de la gratuité et de la générosité. Ce n'est pas une recette magique ou le mode de financement qui conviendrait en tous lieux et de tous temps. Réfléchissons les économies qui nous relient et les rapports qu'ils créent entre nous!