Social Movements and the Uprising in Greek Universities

One of the subjects that were discussed during the decentralised conference in Dijon:was about the social movements that shattered Europe during the last year. We organised a discussion so as to inform people about the student movement that emerged in Greece on May-June 2006,to share experiences and views and to discuss about the possibility of building links between the different struggles in France,Greece and other countries.

The uprising in the Greek universities was the largest student movement of the last 16 years in Greece.It started as a reaction to a law, the right wing government wanted to pass,which would made studies more intense ,allowing expellation of students that would not pass a number of lessons,or would not finish their studies in a scheduled time, a law that would radically reform university studies , making them more "Market-Friendly". The occupation of universities,first initiated in Athens and Patras,Quickly spread and in two weeks 440 out of 450 faculties were occupied by their students.Besides occupations, students engaged in other actions like street blockading,disturbance of shopping centers,or street theater.Huge demonstrations were held that met a strong repression from the state and many times ended up with big confrontations in the streets between demonstrators and police forces.

During the mobilisations many students were radicalised and in many cases the demands raised went beyond student issues adressing deeper social problems. The government in the fear of a bigger social explosion decided to withdraw the law at least until October and the elections for municipal councils. The uprising in France which started as a reaction to the CPE law was of a very big influence among Greek students. We can mention that one of the slogans that was shouted during the demonstrations was "France shows us the way". Furthermore it starts to become clear to more and more people that attempts to reform education, flexibilise labour markets,attack social security systems are policies that regional governments would like and will try to impose on the whole region that is called European Union.It is therefore important to build links between our movements and work on forming a common resistance platform,a common resistance consciousness.In their attempt to attack our lives they should remember that they will find us in their way.

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Les Mouvements sociaux & Le Soulèvement des Universités Grecques

Parmi les sujets débattus lors des rencontres décentralisées à Dijon il y a celui des mouvements sociaux qui ont secoué l'europe cette année. Nous avons organisé une discussion sur le mouvement étudiant qui a émergé en Grèce en mai-juin 2006, afin de partager expériences et points de vue, ainsi que de discuter les possibilités de construire des liens entre les différentes luttes, en France, en Grèce et dans d'autres pays encore.

Ce soulèvement des universités grecques est le plus puissant depuis 16 ans en Grèce. Il a démarré sous la forme d'une réaction à une loi – voulue par un gouvernement de droite – qui aurait rendu les cursus scolaires plus ardus, facilitant les possibilités d'exclusion d'étudiant-e-s qui n'auraient pas réussi leurs examens dans certaines matières, ou qui ne termineraient pas leurs études dans un temps contraint. Une loi qui aurait réformé radicalement les études universitaires, pour les intégrer davantage à une “logique du Marché”.

L'occupation des universités, initiée à Athènes et Patras, s'est rapidement généralisée, et en deux semaines 440 facultés sur les 450 existentes étaient occupées par les étudiant-e-s. En plus des occupations, les étudiant-e-s se sont engagé-e-s dans d'autres actions, comme le montage de barricades de rue, la perturbation de centres commerciaux, ou encore en faisant du théâtre de rue. Les gigantesques manifestations organisées ont elles rencontré une forte répression État ique et de nombreuses fois se sont terminées en confrontations de rue entre les manifestant-e-s et les forces de police.

Les universités occupées ont été le lieu d'assemblées organisées de manière horizontale. Le Parti Communiste (qui était initialement contre les occupations) et d'autres partis de gauche, mais plus petits, se sont posés en meneurs du mouvement et ont tenté maintes fois d'imposer leur ligne lors des assemblées générales. Très souvent, le manque d'une vision différente, radicale, était évident, une grande partie de la scène anarchiste ayant refusé de prendre part à ces assemblées, laissant de fait le champ libre aux réformistes.

Lors des rassemblements, de nombreux/ses étudiant-e-s se sont radicalisé-e-s et très souvent les revendications allaient au-delà des problèmes étudiants pour aller pointer des problèmes sociaux plus profonds. Le gouvernement, de peur d'une explosion sociale plus violente a décidé de retirer sa loi au moins jusqu'aux élections des conseils municipaux, au mois d'octobre.

Le soulèvement en France qui avait débuté en réaction à la loi du CPE a eu une très grande influence sur les étudiant-e-s grec-que-s. Nous pouvons par exemple mentionner que l'un des slogans criés lors des manifestations était : “la France nous a ouvert la voie” [NDT:"France shows us the way"] .

Par ailleurs, il commence à être clair pour de plus en plus de personnes que les tentatives de réformer l'éducation, de flexibiliser le marché du travail, d'attaquer les systèmes de sécurité sociale, sont des politiques que les gouvernements régionaux veulent et tenteront d'imposer à toute la zone appelée Union Européenne. Il est donc important de construire des liens entre les mouvements et de travailler à former une plate-forme commune de résistance, une conscience commune de résistance. Dans leurs tentatives d'attaquer nos vies ille faudrait qu'illes se rappellent qu'illes nous trouveront sur leur chemin.

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STAMP: CNRFGr_stud (dernière édition le 2008-12-19 18:59:57 par anonyme)