Retour sur les discussions sur les quartiers et comment déconstruire les discours normés qui nous régissent
Cette annèe, il y a eu plusieurs actions à la Reynerie. Comment continuer ces actions et motiver plus de personnes ? Beaucoup de demandes d'associations comme Reflets suite à une fête de la Musique organisée à la Reynerie.
Il faut d'abord travailler sur le thème "Nous n'allons pas leur apporter la bonne parole". Il nous faut déconstruire un discours tout préparé. Ne pas attendre aussi que les événements s'embrasent pour faire. Des discussions à sans-titres ont eu lieu suite aux émeutes. La principale observation était de dire que cela ne servait à rien de faire, agir dans la précipitation. La question est plus de comment tisser des liens dans le long terme ? Il faut se rappeler aussi les historiques des liens entre villes et périphéries.
La question à se poser en premier est donc un peu "Qu'est ce qui fait que l'on arrive avec des préjugés, avec des discours tous faits ?" Il nous faut parler de nos peurs, en rapport avec le non respect de notre espace intime. Cette peur peut se gérer notamment à l'aide de groupes de parole.
Le malaise dune première confrontation vient aussi bien des deux côtés du à l'utilisation de deux modes d'expression différents. Discuter des préjugés peut aussui avoir l'effet inverse en créant de nouveaux blocages. Il ne faut pas oublier aussi l'inconscient collectif sur les quartiers crées par un contexte éducatif et médiatique pesant.
Le porte à porte est un moyen de rencontres efficace et a permis de créer des liens rapidement. L'écoute était grande de la part des habitants, cassant les préjugés pré établis. Casser notamment la vision du voile, des jeunes en baskets que les médias véhiculent.
La soumission des femmes est une vision venant de notre contexte social. A l'exemple de ce groupe de femmes voilées de la Reynerie qui s'étaient interposées en prenant les flingues de la BAC lors de la fête de la Musique 2005. Les médias construisent en fait une sorte de cloisonnement social.
le malaise existe aussi de manière très forte pour les gens des quartiers qui viennent au centre-ville par le fait de l'utilisation d'autres modes d'expression. Il est indispensable de passer par une phase de déconstruction des bagages culturels. Ce bagage culturel puise son origine dans nos racines. Il nous faut les accepter et ne pas les lisse par une intégration à la française. La plupart des jeunes émeutiers parlaient en principal de leurs racines.
Le grand danger est de parler d'un nous égalitaire de ne pas prendre en compte les différences pour mieux les accepter. Lutter contre l'uniformité est essentiel.