Guide pratique

Sommaire du guide pratique

Introduction

Organisation pratique et politique, outils...

Quelques mots sur les Tanneries

Coordination de groupes logistiques

Dance floor et Annonces mâtinales

Point d'info et inscription

Tableau d'infos

Si vous voulez proposer un atelier ou une réunion

Facilitation des ateliers et réunions

Traduction

Compte-rendus

Journal

Finances

Bouffes

Bar

Les déchêts

Les endroits où dormir

Infos pratiques sur la ville

Trouver votre chemin dans les Tanneries

Accessibilité

Vehicules

Le soutien légal et la question des actions

Sécurité et autres mots salissants

Prendre des décisions en situation de crise

Pour plus d'autonomie face aux problèmes de santé

Espace enfant

Espaces non-mixtes

Résolution des conflits et espace calme / safe space

En cas de violences physiques/ psychologiques

Internet et ressources informatiques

Cinéma

Le projet radio

Projet de film sur la conférence

Photos et films pendant la conférence

In/communication avec les médias bourgeois

La caravane de l'amp

Contenu

En vue du moment centralisé, débats stratégiques, décisions sur les structures du réseau et autres

Structure générale du moment centralisé

Dans le détail

Retour sur les moments décentralisés et projets

Quelque débats et décisions sur les structures du réseau

Débats stratégiques

Ateliers, présentations, films et aventures

Fête de la dernière danse

Annexes

Trucs pour le bon déroulement des réunions

Gestes utilisés lors des réus

Fonctionnement des spokes council

Introduction

Attention ! Ce guide pratique donne un tas d'infos générales, certaines (choix politiques, contenus...) sont valables dans les divers lieux. Un grand nombre des infos pratiques sont cependant spécifique au moment dijonnais et les structures, espaces et modes d'organisation risquent de varier pas mal d'un lieu à l'autre. C'est bien dans tous les cas qu'il soit lu par avance.

Voilà un ensemble de propositions d'organisation de la vie et des rencontres... Nous nous sommes inspirée-e-s de rencontres AMP précédentes, mais aussi d'autres rencontres et de nos diverses expériences collectives quotidiennes...

Contrairement à un tas d'autres évènements politiques de masse, les conférences AMP visent à faire atténuer autant que faire se peut le cloisonnement entre organisateurs-euses/manard-e-s d'une part et consommateur-euse-s de rassemblements politiques de l'autre.

Nous avons tenté de concilier des nécessités pratiques et des choses qui nous tiennent à coeur : éviter trop de spécialisation, participation de tous et toute à la vie quotidienne, éviter que toute la gestion soit concentrée entre quelques mains, afin d'éviter que certain-e-s s'épuisent et / ou détiennent un énorme pouvroir sur toute l'organisation.

Ce guide est aussi le résultat d'une année de réflexions régulières sur la manière dont nous envisagions l'organisation d'une conférence de ce type. Les modes d'organisation qu'il propose sont le reflet des décisions prise au fil des réunions stamp. Nous sommes parti-e-s d'un groupe "affinitaire" souhaitant prendre en charge l'organisation de cette conférence, puis nous avons ouvert les processus en publiant nos compte-rendus de réunions, afin que les autres personnes et collectifs se sentant impliqués dans l'AMP puissent réagir au fur et à mesure, s'impliquer et assister à la conférence en connaissance de cause. Nous nous sommes efforcé-e-s de rendre nos objectifs de fonctionnement suffisamment explicites sur les documents d'information sur la conférence.

Nous n'allons donc à priori pas fondamentalement remettre en cause les cadres auxquels nous avons réfléchi dans un temps aussi bref que celui de la conférence. Nous avons aussi essayé de fixer un cadre suffisament carré et précis pour ne pas passer la conférence à l'organiser et pouvoir nous concentrer sur le contenu. Toutefois tout les gens qui le souhaitent sont invités à prendre part aux décisions nécessaires pendant la conférence par le biais des groupes logistiques et réunions de coordination du soir.

Ces propositions ne sont pas un modèle d'organisation mais une expérimentation singulière sur une façon de faire sur laquelle nous nous sommes entendu et qui nous faisait triper. Ce sont des pistes et essais pour autogérer nos quotidiens ensemble ; ça va sûrement être un peu chaotique quand même mais on devrait bien se marrer.

On espère que d'autres feront leur propres expérimentations et organiseront d'autres rencontres de ce type tout à fait différemment à l'avenir. Un des enjeux de la conférence est d'ailleurs de donner suffisament envie en bien ou en mal à un autre collectif pour qu'une prochaine rencontre ait lieu. Welcome to the next convenor !

Organisation pratique et politique, outils...

quelques mots sur les Tanneries

L'espace autogéré des Tanneries est un centre social anarchiste, squatté en 1998 pour réaliser un double projet: celui d'un espace d'habitation affinitaire & politique, cherchant la création de relations d'égalité à travers une vie collective & l'autogestion du quotidien, et celui d'un espace d'activités publiques & subversives, en rupture avec les logiques de profit et la culture dominante, ouvert à tou·te·s celles et ceux s'y reconnaissant.

Après quatre ans de lutte et de résistance aux menaces d'expulsion, après la destruction de partie des locaux par un incendie criminel et de multiples actions de protestation, la mairie, propriétaire des lieux, a finalement capitulé. Moyennant signature d'un bail d'occupation précaire, Les Tanneries ont pu se concentrer sur le développement de projets dans la durée, et à la salle d'activités publiques se sont notamment ajoutés un hacklab & espace de libre-accès à Internet, une zone de gratuité & un infokiosk...

Les Tanneries fêtent cette année leur 8ième anniversaire. Outre la poursuite des activités publiques - concerts, performances, ateliers d'informatique libre, répétition de groupes, atelier de sérigraphie, diffusion de littérature militante, etc. -, les structures du lieu ont été progressivement aménagées sur les années, de manière à accueillir des chantiers et sessions de travail de groupes anti-autoritaires & affinités, entres autres rencontres activistes, telles que... la conférence européenne de l'Action Mondiale des Peuples :)

Coordination des groupes logistiques

Pour faciliter l'organisation de ces rencontres et la participation de tous et toutes à la vie quotidienne, logistique, et au contenu, nous avons pensé qu'il faudrait divers groupes logistiques. La plupart ont commencé à bosser avant les rencontres mais ont besoin de vos idées et énergies pour continuer pendant.

Il s'agit de : Finances, cuisine et ravitaillement, résolution des conflits, accidents extérieurs et internes (risques d'accidents, d'incendies, flics...), traduction et facilitation, point d'accueil, d'information et d'inscription, bar et vidéos, structures (chiottes, douches...), équipe fête (pour les rencontres centralisées à dijon), équipe médics, permanence infokiosque, ménage, groupe de soutien légal en cas de pépin, organisation de la caravane entre tous les lieux décentralisés jusqu'à Dijon. espace enfants, compte-rendus et gestion du wiki, journal de la conférence, projet radio, projet vidéo, open access.

Certains de ces groupes auront besoin de se réunir quotidiennement pour faire le point et régler certaines questions,... Dans ces cas les réunions, horaires et lieux seront clairement annoncés (pendant le moment centralisé, ce sera le soir) ainsi que des tableaux de permanence à remplir. Tout le monde peut venir soumettre des remarques à ces groupes et surtout s'y impliquer.

Certaines activités n'auront pas besoin de réunions d'organisation mais simplement de coordinateurs/trices et de main- d'oeuvre, alors illes afficheront leurs besoins sur le panneau des tâches avec des modes d'emploi de ce qu'il y a à faire, et vous êtes invité-e-s à vous inscrire (ménage, cuisine, infokiosque...).

Lors des rencontres centralisées à Dijon (les rencontres décentralisées pourront plus ou moins suivre ce modèle, les détails vous seront expliqués sur place), les réunions des groupes "logistique" se dérouleront le soir après manger, pendant une heure, dans un même espace, ce qui permet aux divers groupes d'aller directement se parler les uns les autres pour régler certains détails. Ensuite aura lieu une réunion de coordination entre des délégué-e-s des groupes logistiques, mais quiconque peut aussi y assister. Ces réunions, ouvertes à tous et toutes, permettent de garder une vue d'ensemble et de résoudre des questions que les groupes n'arrivent pas à résoudre seuls par un échane direct de groupe à groupe. Les décisions seront des décisions pratiques en accord avec les décisions générales préalables qui guident l'état d'esprit d'organisation de cette conférence.

Des compte-rendus brefs de réus de coordination seront visibilisés (affichés au point info). Si vous avez un problème ou une remarque qui concerne un groupe travail, allez le rencontrer. Si vous sentez le besoin de parler d'un truc qui sort du cadre des groupes logistiques parlez-en avec des personnes intéressées, lancez des débats et amenez des propositions en réu de coordination. Pour des coups de gueule qui ne nécessitent pas de décisions ni débats, utilisez les annonces du matin. Pour plus de clarté et de participation, toutes ces réunions seront annoncées.

Dance floor et Annonces mâtinales

Tous les matins après le petit-déjeûner aura lieu un moment (bref) d'annonces et d'infos générales, ceci après un formidable tube musical fédérateur visant à prouver au monde entier que les boums ne sont pas simplement un plaisir nocturne. Toute personne pourra s'exprimer pour des annonces diverses, mais ce ne sera pas un lieu, sauf cas extrêmes, où nous pourrons entamer des débats formels et collectifs en plénière (sinon on y passe la journée ! ). Si nécessaire, organisez des débats en groupe pendant la journée et soumettez éventuellement des propositions aux réus d'organisation du soir...

Point d'info et inscriptions

Dans chaque lieu et lors du moment centralisé, il y aura un point d'infos et d'inscriptions. Voici la manière dont le point d'info fonctionnera lors du moment centralisé.

L'idée lors de l'"inscription" est de faire le minimum pour que ce ne soit ni trop chiant ni trop bureaucratique. Du coup, il vous sera demandé :

- si vous aviez demandé des frais de remboursement et de transport (ce qui devrait pouvoir être réglé dès les moments décentralisés). - si vous aviez demandé ou avez besoin d'un logement hors camping. - si vous souhaitez que votre adresse mail soit inscrite à une liste d'info sur de futurs évènements AMP ou la liste de discussion interne pga_europe_process@squat.net - une participation financière pour les frais logistiques généraux ainsi que pour les repas.

Il vous sera aussi donné un pass à montrer au moment des repas.

Il était très difficile de savoir à l'avance combien de personnes allaient venir dans chaque lieu et lors du moment centralisé. On a donc besoin d'un décompte à peu près réaliste des personnes pour assurer de manière adéquate la logistique et l'intendance...

Vous pourrez ensuite aller faire un tour du côté des tableau de tâches et panneaux d'inscription aux divers groupes de travail pour contribuer à l'autogestion de la conférence par ces participant-e-s. De même si vous avez des allergies alimentaires particulières ou des problèmes médicaux qu'il nous est nécessaire de prendre en compte, il vous sera conseillé d'aller voir directement le point médical et la cuisine.

Pëndant toute la durée de la conférence, vous pouvez vous rendre au Point Info pour : demander divers renseignements, poser des objets de valeur dans une pièce fermée, trouver des copies du programme et du reader politique, emprunter des outils ou un vélo, trouver des marqueurs, du papier ou des crayons, trouver des objets perdus ou en déposer, ouvrir la grille du terrain vague pour laisser rentrer ou sortir des vans etc etc etc..

Tableaux d'infos

Juste à coté du point d'infos il y a plein de panneaux :

le programme les tableaux de tâches où mettre son nom pour les divers groupes logistiques ainsi que des explications sur leur fonctionnement. des comptes-rendus des réunions de coordination du soir. - des infos sur ce les autres lieux décentralisés des panneaux de covoiturage ainsi que pour d'autres messages divers et variés.

Il y a aussi des tables de presse sur lesquelles poser des distros, textes, tracts, fanzines...

Si vous voulez proposer un atelier ou une réunion

Allez-y, la programmation vous est ouvertes en quelques étapes assez simples :

1.Choisissez le jour et l'heure de votre atelier.

2.choisissez l'endroit où vous souhaitez qu'il ait lieu.

3.écrivez l'intitulé de l'atelier, une courte d'inscription et vos besoins en traduction et facilitationsur un des petits papiers situés dans une boîte à coté du programme.

4. Collez votre bout de papier sur le programme mural à l'heure et à la date choisie..

Facilitation des ateliers et réunions

à quoi ça sert ?

Il nous semble, même si les idées varient selon les personnes du collectif, que certains ateliers et discussions ont besoin d'être “facilitées” ou “animées” par une ou des personnes pour être plus efficaces ou agréables, pour que toutes les personnes qui veulent parler le puissent, que les débats avancent, que quelques personnes ne prennent pas le pouvoir sur la discussion, etc. Chaque personne ou groupe proposant un atelier peut décider de la manière dont elle souhaite l'agencer et le modérer. Il nous semble à tout le moins important que les quelques grandes assemblées et plénières soient préparées et modérées. Nous proposons que cette activité soit prise en charge par un maximum de personnes et que cela tourne. Nous proposons aussi des ateliers en début des rencontres (décentralisées et centralisées) pour échanger des idées, savoirs et pratiques sur ces sujets. Venez si ça vous branche...

comment ça marche ?

Cette activité, comme celle de traduction, est un rôle tournant entre de nombreuses personnes, pour aider au bon fonctionnement des ateliers et discussions. Nous suggérons que le travail de traduction et facilitation se coordonnent. Les personnes qui prévoient des discussions et ateliers peuvent demander si elles ont besoin de facilitation (en l'inscrivant sur le programme affiché). Les personnes qui ont envie de faciliter, animer, modérer des discussions et ateliers pourront se retrouver aussi lors de réunions régulières pour se dispatcher le boulot et en discuter. Pour plus de détails et d'approfondissements à propos de la "facilitation", vous trouverez des textes (idées et pratiques) dans les infokiosques et tables de presse de ces rencontres... (et dans ces pages ?)

Voici quelques conseils pratiques sur les modérations des réunions et les signes et gestes "traditionellement" utilisés dans le cadre de recontres AMP (rien n'interdit de les faire évoluer et des les transformer...)

Traduction

Les personnes présentes vont parler de multiples langues. Nous avons essayé de penser à des manières de traduire qui concilient les nécessités pratiques (qualité et efficacité des traductions) mais aussi la volonté qu'il n'y ait pas une langue qui domine sur les autres. (Par exemple les personnes qui maîtrisent le mieux l'anglais sont souvent privilégiées dans des rencontres internationales, et il nous semble important de questionner cela dans un réseau comme l'AMP...) Dans l'idéal, tout le monde devrait pouvoir s'exprimer et écouter dans une langue qu'ille maîtrise, ceci permet de ne pas être largué-e lors de prises de décisions ou de débats, mais aussi cela permet que les discussions soient plus riches. Si vous avez besoin de traduction, n'attendez pas qu'on vous offre le service clés en main, vous pouvez aussi faire en sorte de l'organiser.

Comment nous avons imaginé l'activité de traduction

Nous suggérons que lors de chaque début d'atelier ou discussion, on se demande dans quelle(s) langue(s) il va être mené et qui a besoin de traduction. La solution la plus fréquente sera qu'une personne s'exprime dans une langue, elle est ENSUITE traduite en anglais et, EN MÊME TEMPS que la traduction anglaise, diverses traductions se font dans les langues nécessaires. Mais s'il n'y a pas ou peu d'anglophones, on peut passer par une autre langue de référénce. Il nous semble aussi qu'il serait plus pratique que tous les compte-rendus soient pris en anglais, ce qui facilitera les diverses traductions ultérieures... Un programme des rencontres sera affiché sur un mur. Si vous préparez un atelier ou une discussion ou si vous comptez y participer, vous pourrez y écrire directement vos besoins de traduction. Nous suggérons que dans chaque lieu, il y ait une personne qui coordonne le travail de traduction et que les traducteurs-trices se retrouvent en début de rencontres puis régulièrement et, à partir des besoins et de leurs envies, se dispatchent entre les espaces où elles peuvent être utiles. Il y aura aussi besoin de traductions écrites pendant les rencontres (pancartes, compte-rendus, divers textes et articles...). Si vous êtes capables et avez envie de participer au travail de traduction, vous serez le/la bienvenue dans ce groupe, contactez-le en le rejoignant lors de ses réunions quotidiennes (renseignements au point info). ( à mettre en fonction de si c'est fait ou pas : Un lexique multilingue et interactif va être produit, il sert à apprendre ensemble des mots de base dans diverses langues pour nos rencontres.)

Compte-rendus

Par delà les ateliers, présentations, débats informels et autres moments d'échanges variés, les rencontres de l'AMP seront aussi l'occasion de discussions et autres moments décisionnels sur le réseau AMP, ses processus, ses strutures, ses objectifs & son identité.

Il importe que ces temps de discussion soient l'objet d'une prise de note facilitant le travail de synthèse et d'élaboration de propositions. Dans ce sens, voici quelques "conventions de rédaction" à suivre, dans la mesure du possible:

- préférer les synthèses aux "minutes" - transcription linéaire de

- utiliser la notation suivante pour des points précis en valeur:

Au delà de ces cas précis, nous encourageons tous les groupes de discussions à organiser une prise de note. Quelle que soit la forme - compte-rendus détaillés, synthèses, retranscriptions linéaires, impressions subjectives des discussions... envoyez les traces de ce qui s'est passé à stamp-reports@pgaconference.org, ou, si vous le pouvez, publiez-les directement sur le wiki (http://stamp.poivron.org/), le site de travail collaboratif du groupe de préparation STAMP.

Journal de la conférence

Des dizaines de discussions, ateliers, rencontres simultanés; des centaines de personnes regroupées en cinq lieux dispersés; une diversité d'histoires, de points de vue, d'expériences, de complicités, dont rien ne pourra rendre compte avec exhaustivité, mais dont nous voudrions garder trace, partager des morceaux, des subjectivités, à travers un journal, réalisé pendant la conférence.

Tou·te·s les participant·e·s, sur chaque lieu décentralisé, sont ainsi encouragés à écrire leurs récits enflamés, compte-rendus, impressions subjectives, textes théoriques, fiches pratiques, présentations thématiques, entre autres formes et fonds... et à les envoyer à stamp-journal@pgaconference.org.

Ce, afin qu'une équipe de mise en page, rédaction, découpage, traduction, décoration, assemblage, finition puisse les transformer en un journal de la conférence, et relie ainsi chaque lieu décentralisé à l'initiative dans son ensemble, donne à voir des diverses problématiques y étant abordées, de ce que ses participant·e·s y vivent, de ce qu'illes en disent.

Le projet minimal est de publier ce journal à la fin du moment décentralisé, à condition qu'une équipe se constitue pour le monter, voire plus souvent, si celle-ci est motivée pour s'en charger! Dans tous les cas, la réalisation de ce journal dépend de la contribution de tou·te·s, qu'il s'agisse de textes, de dessins, de nuits de mise en page, de concepts incroyables, de photocopiage ou de pliage!

Finances

Nous n'avons demandé aucune subventions pour la conférence. Nous savions que nous n'étions pas tres doué-e-s pour trouver de la thune et nous ne l'avons été que moyennement!). Nous avons rassemblé quelques dons individuels, organisé diverses soirées de soutien, réutilisé l'argent restant de la conférence de Belgrade. L'argent récolté à l'avance a servi en priorité à rembourser les frais de voyage et de visas des personnes qui n'en avait pas les moyens ainsi qu'à certains frais de communication.

Un des objectifs que nous nous étions fiés avec cette conférence était de renforcer les liens noués avec des collectifs d'Europe de l'Est, notamment depuis la conférence de Belgrade et d'aider financièrement (ainsi qu'au niveau des visas) en priorité des personnes issues de ces régions.

La quasi-totalité des frais logistiques (achats de matériaux, ustensiles et ressources collectives, photocopies des documents de type "reader" et "guide pratique", électricité, eau, gaz, téléphone, envois postaux...) et d'achat de nourriture devra donc être remboursée par le biais des participations individuelles.

Inutile de dire que nous avons essayé autant que faire se peut de nous procurer gratuitement, d'emprunter ou de construire nous même ce qui était nécessaire, mais on n'a pas pu pourvoir à tout, loin de là. Nous avons donc estimé la participation financière de chacun-e nécessaire pour rentrer dans nos frais. De fait, il y a aussi des gens dans des contextes économiques plus difficiles que d'autres, le prix indicatif a été évalué comme une moyenne qui si elle est respectée, permettra à certaines personnes de donner moins.

Ce fonctionnement à prix libre devrait permettre à chacun-e- de donner selon ses moyens et de n'exclure personne.

En gros, pour la partie centralisée, le prix indicatif est de deux euros par jour pour la participation aux frais logistiques et 4 euros par jour pour les repas (petit dèj, déjeuner et diner).

Si nous au bilan il reste de l'argent une fois les divers frais remboursés, celui-ci sera conservé pour permettre des défraiements de personnes d'Europe de l'Est lors de futures rencontres AMP.

Dans un souci de transparence, nous afficherons nos frais pendant la conférence, avertiront les participant-e-s durant la conférence si nous nous rendons compte que nous disposons de trop ou pas assez d'argent, et établirons un bilan post-conférence.

Bouffe

Voici quelques informations concernant le bon déroulement des repas. Le prix conseillé correspond aux dépenses de bouffe estimées, divisées par le nombre de participant-e-s. Si vous ne restez qu'à quelques repas seulement, il est possible de payer directement dans la caisse prix libre. Pour les moments dijonnais nous avons essayé autant que faire se peut de nous approvisionner auprès d'amis maraîchers bios chez qui nous avons été récolter les légumes (big up to the auxonne crew) ou d'un boulanger avec qui il sera possible d'aller préparer de gros pains subersivement décorés. Les bouffes collectives sont vegan par respect des choix éthiques d'un certain nombre des participant-e-s et pour permettre à tout le monde de manger les mêmes plats le plus simplement possible.

Les repas seront gérés par une équipe de coordination qui a prévu les menus, gère les quantités nécessaires pour un repas, les stocks et l'approvisionnement. Une deuxième équipe « tournante » sera nécessaire pour chaque repas, avec des volontaires pour aider à préparer. Il est possible de rejoindre l'équipe de coordination qui n'est pas forcément au complet. Des menus pour 100 à 600 personnes ont été concoctés et rassemblés dans un classeur disponible à la cuisine. Le temps de préparation est estimé à environ 4 heures, donc le repas de 13 heures commencera à se préparer vers 9 heures, et le repas de 20 heures vers 16 heures. Pour le p'tit dèj qui commencera vers 9 heures, c'est cool si des gens commencent à le préparer (thé, café pour 100 à 500 personnes) vers 8 heures.

BAR

Le bar sera ouvert tous les soirs, de 20h à 1h du matin environ. Il servira de la bière, mais aussi divers jus de fruit, ainsi que café zapatiste & insurgé.

Lors de la précédente conférence européenne à Belgrade, il avait été décidé de ne pas assurer de vente d'alcool pendant l'évènement. Nous avons cette fois fait le choix de tenir un bar. Sans cela, les participant·e·s souhaitant consommer de l'alcool n'auraient d'autre choix que d'enrichir les grandes surfaces et autres multinationales de la boisson alcoolisée. Or, nous avons la possibilité d'acheter une bière de qualité à un artisan brasseur de la région. L'argent du bar contribuera à rembourser les frais de la conférence, et sera reversés à des projets politiques en cas d'excédent.

Pour autant, nous restons préoccupé·e·s par le fait que la consommation d'alcool entraîne ou accentue souvent bien des désagréments, comme les comportements virils & oppressants. Nous comptons donc sur la vigilence et la responsabilité de tous & toutes, afin de faire de ces rencontres un espace agréable & enthousiasmant pour tou·te·s ses participant·e·s!

Les Déchêts

Tous les déchêts vont aux points poubelles, dehors, juste a coté de l'entrée des Tanneries. Les déchêts se trient de la façon suivante :

poubelle avec un couvercle vert = recyclage du verre, poubelle avec un couvercle jaune = papier,carton,metal et bouteille en plastique (uniquement, pas d'autre plastique ) poubelle avec un couvercle gris = tout les autres déchêts . compost : il y a un tas de compost vers le potager. Il y a besoin de deux personnes chaque jour pour gérer les poubelles.

Les endroits où dormir

Le logement principal est le camping . Les lieux de camping pour la partie decentralisé seront dans plusieurs endroits Dans la friche de l'autre coté du boulevard. Pour s'y rendre suivez les indications. L'intineraire se trouve sur la plupart des cartes et dans le guide pratique. Suivez l'itineraire et faites gaffe à ne pas massacrer le potager des Tanneries pour vous rendre au camping. Il y a aussi un espace de camping sur le terrain vague.a coté des tanneries .

Un des campings de la friche est un espace non-mixte réservés aux femmes/lesbiennes/transexuelles (voir "espace non-mixte").

Si vous avez du liquide ou des affaires précieuses que vous voulez laissez dans un endroit fermé les gens de l'info point peuvent arranger ça. Quelque tentes inutilisé et des couvertures serons mis dans la zone de gratuité ( free shop) donc si vous avez besoin de quoi que ce soit vous pourrez essayer de regarder par là. Essayez d'etre silencieux la nuit pour eviter de déranger les voisins et les autres personnes qui dorment. Ramassez vos déchêts et ceux des autres.

Le terrain de camping a été squatté pour cet évènement et il se peut donc que la police vienne jeter un oeil. Prévenez les gens autour de vous et le point info si c'est le cas. Cela dit, pas de panique, une expulsion est peu probable.

Autres possibilités pour dormir

Si vous n'avez pas amenez de tente vous pouvez dormir dans le sleepin, au bout du dancefloor, mais vous serez réveillé lors des réus du matin ! Il y'a des matelas disponibles dans le hangar du 17 que vous pourrez utiliser.

Il y a aussi quelques possibilités de logement chez des ami-e-s dijonnais en cas de besoin.

Les risques d'incendie

Faites très attention au feu (cigarettes,chandelier,etc). Ne faites pas de feu sur l'espace de camping et venez plutôt àl'interieur des tanneries si vous utiliser un rechaud au gaz ou autre.

Dans la zone de camping il y'a des point anti-incendie avec des seau d'eau, du sable et des objets pour taper.

A l'intérieur, il y a des extincteurs au point info, dans la cuisine, dans la salle de concert, et à d'autres endroits marqués sur le plan .

Infos pratiques sur la ville

UN ARRET DE BUS Tournez à gauche lorsque vous passez la porte après les tanneries, puis tournez à gauche sur la rue ernest champeaux. UNE CABINE TELEPHONIQUE Tournez à gauche lorsque vous passez la porte des tanneries, puis tournez à gauche rue ernest champeaux et suivez la route. Il ya une cabine sur votre droite. UN SUPERMARCHE : tournez à gauche en sortant des tanneries, puis à gauche rue ernest Champeaux, puis prenez la deuxième sur votre gauche (rue d'auxonne ), marchez pendant 10 minute jusqu'à trouver un super U sur votre gauche . UN BUREAU DE POSTE : la première rue a droit après le super U ( boulevard mansart ) UNE BUREAU DE TABAC : tourner a droite le long du boulevard de chicago UNE LAVERIE : rue d'auxonne près du casino UNE TIRETTE : a coté du super U UNE PHARMACIE : a coté du super U UNE PHOTOCOPIEUSE : il n'y en a pas ici , Il y a un service d'impression 90 rue de mirande HORAIREs DE BUS : www.divia.fr HORAIREs DE TRAIN : www.sncf.com

Trouver votre chemin dans les tanneries

Il y a des plans de signalisation autour des tanneries et dans ce guide. Les partie du batîment où vivent les habitant-e-s en temps normal seront fermées et si elles ne le sont pas, pour n'importe quelle raisons n'entrez pas ainsi que dans n'importe quelle endroit ne faisant pas parti du rassemblement . La porte entre le terrain vague et le H17 sera fermé la nuit pour des raisons de sécurité. accessiblité

Accesibilité

Nous avons essayé de rendre les assemblées aussi accessibles que possible en nous basant sur ce que les gens nous on appris dans leur formulaire d'inscription. Tout les endroits sont accessibles en fauteuil roulant excepté le Dance floor. Aucune personne en fauteuil roulant ne nous a prévenu de sa venue mais au besoin une rampe pourra y être installée. Nous essaierons d'amplifier les grandes assemblée avec des mégaphone pour faciliter l'audition.

Bougez les mains les paumes vers le haut si vous voulez que les gens parlent plus fort pour que les gens parlent moins fort abaisser les mains les paumes vers le bas Si vous avez besoin d'une traduction fait un L avec le pouce et l'index

Les véhicules

Il y a des parking prévus a cette effet a la sortie de la porte principale camion,van,chariot,peuvent être mis dans le hangar au fond du terrain vague pendant le temps de la conférence. Demandez aux gens du point infos pour qu'ils vous ouvrent.

Il y a un garage prévu pour les vélos dans le H17.

Il y a quelques vélos collectifs qui peuvent être empruntés, demandez au point infos. Certains ont besoin de réparations, alors n'hésitez pas.

Le soutien légal et la question des actions

Tout d'abord, rappelons que la conférence de l'AMP n'est pas un campement d'action ni un contre-sommet! Cette conférence n'est clairement pas un cadre pour des "actions offensives". L'idée particulière ici est de ne pas tout mélanger et de s'assurer des espaces de rencontre, de vie et de travail plutot calmes et pérennes. Nous vous invitons a prendre ces considérations en compte pour mesurer l'opportunité de vos initiatives!

Neanmoins, la police n'est jamais loin et s'intéresse à nous! Il n'est jamais exclu que nous ayons des difficultés avec les autorités policières et judiciaires, individuellement ou collectivement, en nous rendant à la conférence, ou pendant son déroulement, sur les lieux de rencontre ou à l'extérieur.

Dans tout les cas :

(Rien n'est simple! De la meme facon, nous désirons éviter au maximum les violences internes et surtout leur résolution par voie judiciaire. Cependant, malgré toutes les critiques que l'on peut porter à l'Etat et à la Justice, il arrive que l'outil juidicaire soit utilisé en dernière extremité. Les personnes font leur propre choix et il nous est impossible de nous en dissocier simplement par principe, sans connaître le contexte et les détresses en jeu. Nous voudrions pouvoir aider les personnes dans ces choix graves et difficiles, si elles en éprouvent le besoin. Nous voudrions nous assurer dans ce cas, qu'il y aura une solidarité matérielle et morale sur la durée, avec l'ensemble des personnes en cause.)

RESSOURCES LEGALES PENDANT LA CONFERENCE

Etant donné le contexte spécifique "non-offensif" nous pensons qu'il n'y a pas de grands risques de répression policière pendant la conference. Cependant, une base d'informations légale et (éventuellement) des groupes de personnes référentes seront constituées sur chaque lieu. Si vous êtes intéressées par ces informations et pour participer, demandez au point info en arrivant ou écrivez à stamp@pgaconference.org .

Vous pouvez aussi lire les "Premiers conseil", imprimés sur les differents lieux et disponibles sur le wiki (http://stamp.poivron.org)

Sécurité et autres mots salissants

Tout le monde devrait se sentir resonsable du cadre "safe" de la conférence. Nous ne voulons pas de milices spécialisées et musclées pour répondre à des situations de speed et d'urgences mais des personnes averties et des systèmes d'alarmes adéquats au besoin.

Si vous faites face à des problèmes un peu conséquents avec des visteurs-euses, des gens du voisinage, si des flics de passage sont à la recherche d'infos ou essaient de contrôler des personnes, essaiez de prévenir aussi vite que possible les gens du point infos ou des gens des Tanneries. (si tu as besoin : tel 03 80 66 64 81) Des personnes avec une bonne connaissance du contexte local savent souvent de manière plus adéquate ce qu'il est possible de dire et comment gérer ces situations.

Il y aura toujours des personnes disponibles au point info pour aider à évaluer une situation, et prévenir rapidement d'autres personnes ou les gens des Tanneries si nécessaire.

En cas d'agressions sur des participant-e-s à la conférence, nous devrions essaier de nous organiser collectivement pour contrôler immédiatement la situation, de préférence sans causer une panique générale à travers toute la conférence, mais aussi se préparer à gérer la situation sur le long terme si besoin (voir par exemple le texte "suggestions en cas de violences physiques ou psychologiques)

Prendre des décisions en situation de crise

Nous pouvons avoir à faire à une improbable autant qu'imprévisible situation d'urgence, un gros problème général, une décision politique qui concernerait tout le monde et ne pourrait être prise en charge facilement par les groupes logistiques dans le cadre des consensus auxquels on est parvenu pendant la préparation.

Ce type de situations peut émerger par exemple dans le cas d'une répression sur la conférence, de grosses tensions en internes ou encore si une situation exige que l'on s'accorde sur un communiqué public commun.

Si le temps nous le permet, on fera en sorte d'avoir une courte assemblée plénière pour que tout le monde dispose des mêmes informations, puis une prise de décision de type spokes council s'accorder sur quelque chose et voir qui veut se pencher plus précisément sur la situation.

Pour plus d'autonomie face aux problèmes de santé

Nous avons prévu dans les différents lieux d'accueil, une "infirmerie" où vous trouverez aussi bien des personnes plus ou moins qualifiées que du matériel pour pallier aux petits problèmes que vous pourriez rencontrer. Si donc, vous êtes médecin/infirmièr-e/sorcière/balèze en massage etc. n'hésitez pas à rejoindre l'équipe médic en vous inscrivant à l'accueil. Cela dit, dans la perspective de fonctionner de manière autogérée, tant à un niveau individuel que collectif, la responsabilisation de chacun-e face aux questions médicales est primordiale. Il est important – en matière de santé – de ne pas se reposer entièrement sur les spécialistes et d'acquérir, pour soi et pour les autres, des clés et des savoirs qui peuvent sauver ou simplement aider. En fonction des compétences dans les différents lieux, nous essaierons d'organiser des échanges de savoir sur les techniques de premiers secours qui peuvent permettre à chacun-e d'entre nous de faire face avec le moins de panique possible à des situations d'urgence médicale ou mieux, de les éviter avec un peu de prévention.

Les problèmes auxquels nous risquons le plus d'être confronté-e-s seront sans doute ceux liés à la chaleur, que ce soit suite à la température elle-même qu'à l'exposition intempestive au soleil. Donc, buvez beaucoup (de l'eau!), évitez la bronzette aux heures de grosses chaleurs et évitez de toucher de la nourriture si vous n'avez pas croisé un lavabo récemment. Par ailleurs, si vous avez des allergies ou des problèmes de santé connus qui nécessitent un traitement, n'hésitez pas à le signaler à l'équipe médics qui pourra stocker vos médocs au frais. Et puis, d'accord, c'est une rencontre politique mais puisque le "personnel est politique" vous trouverez également à proximité de l'infirmerie du matériel de prévention MST. Si malgré tout, vous ou quelqu'un-e autour de vous se fait mal ou se sent mal, appelez ou faites appeler les médics qui se feront un plaisir de s'entraîner grâce à vous…

L'espace enfant

Les enfants sont les bienvenus à cette conférence, en particulier a frayssinouss. Il y aura un espace spécial pour les enfants pendant le moment centralisé et un programme peut être mis en place tout les jours avec ou par les enfants.

Des ateliers pour les enfants seront proposés par des volontaires qui participeront au reste de la conférence. C'est chouette si bvous voulez les rejoindre pour proposer des activités, pour introduire ceux qui le souhaitent à certains débats et questionnements de la conférence, ou bien pour les inviter à participer à l'organisation du quotidien.

Faites nous avoir aussitôt que possible combien d'enfants vont venir et leur âge. Quel que soit les raisons pour lesquelles vous êtes venus à la conférence. La relations aux enfants et les discriminations a leur égard sont par ailleurs un des sujets de cette conférence. s'il vous plait veuillez donc faire attention.

Espaces Non Mixtes

Du fait que des tensions ou des incompréhensions apparaissent souvent vis-à-vis des espaces non-mixtes, nous voudrions expliquer ce qui nous amène à ressentir le besoin d'un, voire de plusieurs espaces non-mixtes et de ce que pourront recouvrir ces non-mixités. Et nous aimerions beaucoup qu'il n'y ait pas autour de cela une tension permanente tout au long de la conférence.

L'espace militant, autant que les autres espaces, reste traditionnellement masculin. C'est à dire que ce qui y est admis sans discussion, comme normal, est très majoritairement indexé sur les normes d'un individu isolé, homme, hétéro, occidental. Tout ce qui découle de cette situation et notamment en ce qui concerne les intérêts des personnes femmes ou autrement genrées (transgenres, transsexuelLES, intersexes) provoque en général de vives discussions, ou est rendu invisible (nié comme thème politique majeur). Il y a une dissymétrie fondamentale entre la place octroyée aux normes et éléments dominants, et celle des normes, refus de normes et éléments dominés et stigmatisés. Cette dissymétrie est elle-même le reflet de l'inégalité flagrante dans le pouvoir que nous avons sur nos propres vies. Les femmes et autres personnes "pas bien genrées" doivent se soumettre ou disparaître. Nous avons l'envie et la nécessité et de vivre, et de lutter, et de socialiser quelquefois d'abord entre personnes stigmatisées par les normes patriarcales. Personne ne peut le faire à nos places. Pour cela, nous avons un besoin primordial de pouvoir nous retrouver dans un climat où puissent émerger des confiances, et aussi dans des situations où nous ne soyons pas, comme presque toujours, obligées de dépenser une part notable de nos énergies pour faire admettre, en devant toujours revenir dessus, les rapports de force que nous subissons ; avec le sentiment désagréable de toujours devoir regagner la considération, le respect, l'attention sur les mêmes choses, inlassablement. C'est de ces vécus qu'a émergé, et ce pour tous les groupes humains stigmatisés et oppressés, la nécessité de pouvoir se retrouver en non-mixités.

Les non-mixités sont un outil, et un outil multiple. Leurs formes, leurs limites, ne peuvent être déterminées que par les personnes qui se découvrent un vécu commun. C'est ainsi qu'il n'y a pas, de fait, une seule non-mixité féministe. En France, par exemple, les femmes issues des cultures colonisées ou de groupes sociaux ou identitaires hiérarchiquement infériorisés ont dû elles aussi créer leurs propres espaces, quand la culture féministe dominante négligeait la dimension du racisme ou du classisme, ou encore de la lesbophobie ou de la transphobie.

Les non-mixités ne sont pas vécues par leur acteurices comme des actes d'exclusion ; d'abord parce que nous tenons comme acquis que, en fonction de la dissymétrie évoquée plus haut, les oppressé-e-s ne peuvent pas opprimer leurs oppresseurices, dans le cadre à chaque fois du rapport d'oppression mis en question ; et d'autre part parce qu'il s'agit d'un acte centré sur nous. Les personnes qui se définissent comme hommes opposés à la norme patriarcale ont du reste elles aussi mis sur pied des structures non-mixtes.

Nous souhaitons, dans le cadre de ces rencontres, pouvoir exercer avec toute la liberté possible une non-mixité à la base inclusive de toutes les identités et vécus sociaux qui sont / se situent en dehors, en définition et en effet réel, des normes patriarcales. Sachant d'expérience qu'à certains moments il est préférable de se retrouver le plus largement possible, et à d'autres de créer diverses non-mixités selon les rapports de pouvoir ou d'identités qui existent aussi entre nous.

Résolution des conflits et espace calme / safe space

Si des personnes saturent de l'ambiance animée des rencontres ou ont des problèmes à règler, il y a un espace calme où chacun-e peut venir se (re)poser (du fait qu'il y ait trop de personnes, trop de bruit, du fait qu'elleil craque ou se sent mal physiquement ou psychologiquement). C'est un espace pensé pour s'y retrouver toutE seulE ou avec quelques autres personnes afin de pouvoir s'y détendre.

Nous allons essayer que cet espace soit agréable afin que chacun-e puisse s'y sentir confortable sans que pour autant cela devienne un salon de thé (endroit de passage et moments de socialisation, de discussions entre pleins de potes)

Nous allons également essayer qu'il y ait des personnes dans cet espace pour écouter et pour pouvoir résoudre des conflits dans l'éventualité où ces problèmes n'arrivent pas à être résolus avec les personnes concernées ou avec un groupe d'ami-e-s. Donc, si quelqu'un-e sent le besoin de parler d'une situation qui la-le submerge, vous pouvez venir discuter.

Nous n'avons pas constitué pendant la préparation des rencontres un groupe fixe de résolution de conflits. Il s'agit comme les autres structures logistiques d'un groupe ouvert et nous invitons donc des personnes qu'y ont envie de participer à ce groupe ou de transmettre leur expérience à se coordonner ensemble pour donner forme à ce projet.

En cas de violences physiques/ psychologiques

Voilà la traduction (un peu à l'arrach') d'une proposition approuvée par l'assemblée générale finale lors de la conférence de l'AMP à Belgrade en juillet 2004 (et qui est publiée en anglais sur ce site). Cela concerne la marche à suivre en cas de violences physiques et / ou psychologiques dans nos espaces et lors des gros rassemblements (conférences AMP, etc...). Ce n'est pas vu comme des règles à suivre de manière rigide mais comme des idées dont il est possible de s'inspirer dans des situations difficiles. Nous nous basons sur l'a-priori selon lequel c'est la personne affectée qui définit toujours ce qu'elle estime être une agression sexuelle ou un viol - sans remise en question possible. Ce qui ne signifie pas nécessairement que l'accusation soit prise pour vraie. La confidentialité de la personne affectée devrait être respectée. Le processus de réaction pourrait suivre les principes suivants.

1. Quand une personne parle d'une agression commise contre elle, ou quand d'autres confirment que quelque chose s'est passé, la mise en place de groupes devrait commencer le plus vite possible. Un groupe peut être formé de deux personnes ou plus. Pendant que ce processus est en cours, l'agresseur/euse (présumée?) n'est pas bienvenu/e dans les activités et les espaces du mouvement, ou, selon les cas, dans le rassemblement au sein duquel l'évènement s'est produit.

2. Mettez en place un groupe qui parle avec la personne affectée. Le groupe devrait comprendre plus de trois personnes et ces personnes devraient avoir la confiance de la personne affectée et en être proches, ainsi que des personnes qui sont préparées (expérimentées) à faire face à ce genre de conflits. Nous suggérons de créer des groupes locaux, et des groupes constitués à l'avance pour les évènements (rassemblements, campements...), qui seraient aptes à réagir à ces questions. Dans chaque évènement il devrait y avoir un point de contact visible concernant ces questions.

3. Mettez en place un groupe qui parle avec l'agresseur/euse présumé/e, selon les mêmes principes.

4. Organisez une assemblée générale si nécessaire, à moins que la personne affectée ne soit contre.

5. Le groupe de soutien à la personne affectée et le groupe de contact avec l'agresseur/euse présumé/e (et la personne affectée, s'ille veut s'y impliquer) développent un plan de travail. Faut-il exclure l'agresseur/euse présumé/e du mouvement ou de l'évènement ? Pourra-t-ille continuer à s'impliquer dans le mouvement ou l'évènement, à condition que ce soit hors des groupes dans lesquels la victime est impliquée? Sera-t-ille autorisée à revenir s'ille travaille sur le problème ? Le but est de créer une base pour que l'agresseur/euse présumée comprenne ce qui s'est passé, afin qu'ille ne le refasse plus. Pendant ce processus, le groupe de soutien reste en contact avec la personne affectée et lui explique ce qui est en train de se passer, et la suit à propos de son ressenti. Le but est d'aider la personne affectée à mettre des mots sur ce qui s'est passé, et de renforcer sa confiance en soi.

6. Le groupe de soutien et le groupe de contact (et la personne affectée, s'ille veut s'y impliquer) décident si l'agresseur/euse présumé/e est de nouveau bienvenu/e dans le groupe ou si le contact avec lui/ elle n'a produit aucun résultat.

7. Pour finir : - Premièrement, un principe de ce procédé devrait être la reconnaissance que l'exclusion immédiate et définitive n'est pas la solution parfaite. La réintégration et la réhabilitation de l'agresseur/euse présumé/e dans nos espaces devrait être le but, bien que l'exclusion soit parfois nécessaire.

- Deuxièmement, souvenez-vous qu'en fait (actuellement) uniquement peu d'entre nous ont les compétences requises pour conseiller par exemple une victime de viol ou un/e violeur/ euse. Le conseil professionnel peut être un voie importante à prendre.

- Troisièmement, les effets de la violence ne sont pas finis après l'évènement. Le groupe de contact doit essayer de rester en contact avec la personne affectée pour lui fournir du soutien, et devrait aussi rester en contact avec l'agresseur/euse présumé/e.

Le travail pour élaborer ces suggestions a d'abord été développé au sein de l'Anti Fascist Action à Stockholm en Suède, puis ces propositions ont été rediscutées lors du séminaire européen sur les genres dans le collectif Escanda en Espagne, et puis ont été acceptées telles que ci-dessus, au consensus, lors de la troisième conférence européenne de l'AMP à Belgrade en ex-Yougoslavie, du 23 au 29 juillet 2004.

INTERNET & RESSOURCES INFORMATIQUE

Internet


Plusieurs espaces sont à votre disposition:

- le "digital truck", situé au bout du couloir central, entre l'espace

- l'espace "chill-out", entre le bar et le cinéma, contient huit

Laptops & WiFi


Pour les ordinateurs portables: câbles Ethernet & prises électriques se trouvent dans l'espace "chill-out". Le réseau y est également accessible par WiFi, ainsi que dans la salle de plénières et le couloir extérieur. L'accès au réseau par WiFi est "protégé" par une clef cryptographique WEP, à demander à l'infopoint ou aux points d'accès à Internet.

Réseau local & services


Un réseau local - pga.taz - a été mis en place pour les rencontres, ainsi que plusieurs espaces d'archivage & de partage:

- http://video.pga.taz/ pour les fichiers vidéo: films indépendants,

- http://audio.pga.taz/ pour les fichiers audio: musique libre & DIY,

- http://photo.pga.taz/ pour les photos prises pendant la conférence

Si vous souhaitez garder copie d'un film projeté, d'un morceau écouté, ou de quelque document archivé que vous voulez découvrir tranquillement une fois rentré, un machine de gravure se trouve dans l'espace cinéma. Vous y trouverez CD & DVD à graver et emporter.

"Sécurité"


Le réseau étant notamment distribué par ondes radio, il ne peut être véritablement sécurisé. Précaution élémentaire: si vous lisez vos e-mails dans un navigateur web, assurez-vous que vous ne vous connectez pas en http, mais en httpS (les communications entre vous et le serveur sont alors cryptées), sans quoi il est très facile de capturer votre mot de passe et le contenu de vos courriers.

Si le serveur qui héberge votre boite-aux-lettres ne permet pas de vous connecter en httpS, il est peut-être temps d'en changer, et de passer à un hébergement alternatif. La rencontre de Dijon sera justement l'occasion de rencontrer les administrateurs de plusieurs serveurs activistes, et de réfléchir ensemble au développement & à la préservation de nos propres structures de communication activistes...

Cinéma

Des projections auront lieu chaque soir, à partir de 22H, dans l'espace cinéma prévu à cet effet. Quelques soirées seront réservées à une programmation thématique ("squats & espaces autogérés" et "luttes étudiantes & mouvements sociaux", par exemple), mais le gros des plages sera disponible pour diffusion de vidéos diverses.

Vous êtes bien entendu encouragé·e·s à contribuer à la banque video, en ajoutant vos documentaires, fictions subversives, extraits de manifestations et images d'actions au serveur vidéo: http://video.pga.taz/

Les collectifs médiactivistes présent·e·s sont invité·e·s à déposer leur matériel vidéo sur les tables de presse situées dans le cinéma; s'y trouve également une machine multimédia, permettant de graver à la volée les documents que les un·e·s et les autres souhaiteraient emporter.

le projet radio

Le projet radio pendant le moment centralisé a deux fonctions essentielles : permettre un retour des moments décentralisés en diffusant les prises de son effectuées sur les cinq lieux et en faisant intervenir des personnes ayant participé aux débats, faciliter l'information relative à la gestion du moment centralisé (appels à réunion, débats, présentation du déroulement d'une journée, brefs compte-rendus de réunions pour celles ceux qui n'ont pas pu participer, ...)

La radio est d'un fonctionnement simple, elle s'organisera autour d'un petit studio dans la cave de print : une table de mixage, quelques micros autour d'une table, une station de montage son pour monter rapidement les prises de son des différents moments décentralisés ou du lieu centralisé, un ordinateur servant de playlist pour diffuser les montages sonores.

les diverses émissions seront disponibles sur internet et fourniront de précieux documents sonores post-conférence à diffuser sur diverses radios ou pour rendre compte de la conférence par chez vous.

Vous êtes invité-e-s à rejoindre l'équipe radio qui se réunira quotidiennement, ainsi qu'à proposer des contenus et programmes.

Projet de film sur la conférence

Depuis le début du processus d’organisation, une équipe a décidé de faire un film sur la conférence. Nous souhaitons à travers ce projet :

- documenter nos pratiques politiques nous-mêmes - nous réapproprier collectivement des techniques et réflexions concernant les médias et la vidéo - sortir des rapports classiques et souvent bloqués avec les médias dominants - aider à la transmission et à la diffusion de nos pratiques et réflexions politiques - bien se marrer en enfilant des costumes ridicules parfois si on a envie.

Il y a donc sur chaque lieu décentralisé et au moment centralisé, une équipe de tournage, qui prendra des images, du son, et vous proposera peut-être des situations de discussion. Nous aimerions arriver à éditer un dvd qui contiendra plein de trucs sur cette conférence.

Ce film constitue un véritable projet collectif. L'idée a été amenée, discutée et acceptée par l'ensemble des participant-e-s à la préparation de la conférence. Ceci donne un statut un peu plus "confortable" à la caméra, dans un cadre politique où il est parfois difficile de filmer. Nous avons essayé qu’une relation de confiance s'établisse petit à petit entre les gens filmés et les gens qui les filment. Si vous ne souhaitez pas être filmé-e, nous pouvez le dire aux gens qui filment.

Et si vous le souhaitez, vous pouvez prendre contact avec les équipes de tournage sur place, pour participer au projet.

Photos et films pendant la conférence

Si vous souhaitez prendre personellement des images, photo ou vidéos pendant la conférence, n'oubliez pas que des gens n'aiment pas être filmés pour plein de bonnes raisons personelles et/ou politiques. Alors cela peut être approprié de demander autour de vous.

In/communication avec les médias bourgeois

Nous n'avons pris aucune initiative pour communiquer sur la conférence à tarvers les médias officiels. Nous souhaitons faire de l'information sur la conférence et son contenu à travers les médias indépendants, ainsi que par le biais de nos propres outils de communication.

Si des journalistes viennent néanmoins. Des personnes du point infos trouveront un moyen de leur expliquer qu'ils ne sont pas les bienvenus.

Toutefois en fonction du contexte et plus spécifiquement à Toulouse où se déroule une action/occupation, il est possible qu'il soit décidé de communiquer par le biais des médias officiels.

Ce type de communication pourrait aussi être engagée en cas de répression policière durant les moments décentralisés et centralisés.

En cas d'interaction avec des journalistes, les gens devraient parler en leur nom et jamais au nom de l'AMP.

La caravane de l'AMP

Le but essentiel est de créer une dynamique entre les moments décentralisés et le moment centralisé, les deux jours de battement ne sont plus ainsi deux jours de coupure mais deux jours pour rallier le maximum de participant-e-s vers une convergence à Dijon, de ramener du matériel et d'optimiser le co-voiturage. Il s'agit aussi de découvrir les joies du nomadisme collectif et bigarré sur les routes estivales.

Elle partirait le 28 août au matin de Toulouse pour rejoindre Frayssinous en fin de matinée. Le rendez-vous est donné à Saint-Affrique, ville la plus proche. De là, un travers Frayssinous Alès est réalisé en essayant de réaliser des étapes de visibilisation dans des villages/villes étapes avec ditribution de tracts, diffusions sonores et discussions. La nationale des Bouches du Rhône est ensuite empruntée en plein retour des vacances. Une étape pour la nuit un peu avant Lyon pour ensuite se retrouver le 29 août à midi à la Friche pour une dernière convergence avant l'arrivée à Dijon le 29 au soir.

Un temps de coordination de la caravane sera organisé sur chaque lieu pendant le moment décentralisé.

Content

En vue du moment centralisé, débats stratégiques, décisions sur les structures du réseau et autres

La conférence de l'AMPe sera cette année encore, non seulement l'occasion de croiser et de renforcer informations, pratiques et projets de lutte entre de nombreux groupes, mais aussi de donner corps au réseau qui facilite ces rencontres. Nous proposons que des discussions amorcées dans les moments décentralisées se déroulent, autour des STRATÉGIES DE LUTTE et de la MAINTENANCE DU RÉSEAU AMP.

structure générale du moment centralisé

9h :

* reveil collectif / wake-up call

9h-10h :

* petit dej' / breakfast

10h-10h30 : "burn the dance floor 5 minutes" + annoucements

10h30-13h :

* Plenery meetings / 2 days on feedbacks and projects and 2 days on pga structures.

13h-15h : lunch time

15h00-18h00 :

* débats stratégiques / strategical debates

18h30-20h :

* ateliers sur des projets - présentations et discussions en petits groupes / workshops - presentation - discussions

20h-21h : dinner time

22h :

* films, récits, jeux, contes nocturnes et aventures romantiques / Movies, events, games, night story telling and romantic adventures

21h - 22h :

* réunions des groupes logistiques / logistic groups meetings

22h - 23h :

* réu de coordination / coordination meeting

Un programme propositionnel détaillé apparaîtra dans le journal réalisé avant la caravane de convergence sur Dijon à partir des propositions des divers lieux décentralisés.

Dans le détail

Retour sur les moments décentralisés et projets

Le deux premières matinées du moment centralisé seront consacrés à des retours et présentations :

- des retours sur des discussions thématiques des moments décentralisés

- des présentation de projets émanant de ces rencontres et possibilité de réactions ou de mise en place de débats ou de groupes de travail ultérieurs sur les projets en question avec les gens intéressés à d'autres moments de la rencontre.

Cela nécessite qu'à la fin de la semaine décentralisée, les gens qui ont bossé ensemble sur un thème se réunissent pour faire un bilan et voir ce qu'ils/elles veulent présenter et sous quelle forme.

Des personnes référentes de chaque lieu devraient se réunir le 29 au soir dans le cadre du groupe de facilitation pour organiser le déroulement de ces moments de retours.

Nous avons pensé qu'il serait préférable pour ces moments de se répartir dans deux espaces différents histoire d'être moins nombreux-ses et de pouvoir approfondir un peu plus les retours.

Ces moments n'ont pas d'enjeux décisionnels.

les débats et décisions sur les structures du réseau

Les deux dernières matinées seront consacrées à des prises de décision sur les structures et projets de l'amp

Ces rencontres AMP n'existent pas toutes seules. De nombreuses personnes se sont investies dans leur organisation, et plus généralement dans la maintenance des structures du réseau (site web, newsletter, infopoint, réunions d'hivers, convenors, support group...), qui le font exister dans la continuité.

Nous voudrions engager des discussions qui permettent aux unes et aux autres de s'emparer de ces structures, les faire vivre. On pourra revenir sur les dernières décisions prises à ce sujet lors des conférence précédantes, afin de tirer le bilan de ce qui marche et de ce qui ne marche pas, de les modifier ou de les saborder...

Ces discussions seront probablement plus techniques, mais elles sont à nos yeux éminemment politiques. Si nous estimons que ces structures sont utiles à nos luttes et nos existences, il est important que nous les prennions en charge. En nous passionnant pour elles, nous posons aussi des questions politiques sur les formes d'organisation et de vie qui nous semblent acceptables ou non. Nous voulons plus généralement nous questionner sur la pertinance de ce réseau (à l'échelle européenne), comprendre à il a servi dans ce passé comment il pourrait se maintenir, évoluer ou disparaître...

Sans se baser sur de grandes résolutions de principe, il est certain que ces débats seront conditionnés par la tournure des réflexions de fond, développées en plus petits groupes et en après-midi, pendant la conférence centralisé (décrites plus haut).

Dans l'idéal des propositions devraient venir des différents moments décentralisés pour le début du moment centralisés et servir de base aux discussions.

On peut imaginer qu'il y ait en amont au moins 2 demi journées de travail dans chaque lieu sur le processus de de l'amp, avec une première demi journée de présentation des enjeux, puis une demi journée de débats en vue d'amener des propositions sur des sujets sur lesquels les gens choisiraient de se concentrer dans les lieux décentralisés.

La plaisantation est un bon document d'introduction et de synthèse sur l'histoire et les structures du réseau amp.

Un autre document de synthèse regroupant les dernières décisions sur les structures de l'amp sera disponibles lors des divers moments décentralisés afin de rendre accessible les enjeux de ces débats, ainsi qu'une liste plus précises des questionnements en jeu.

La troisième matinée du moment centralisé sera consacrée à des réunions en groupes thématiques pour affiner ces propositions. La dernière matinée sera un moment décisionel en plénière sur la forme d'un spokes council en groupes affinitaires. Le fonctionnement type du spokes council est expliquée dans la partie "facilitation" du guide.

Là encore il faudra qu'un groupe de personnes se réunisse pendant le moment centralisé pour préparer ces réus.

En dehors des réus de coordination logistique, il s'agit de l'unique moment décisionnel général de cette conférence. Cela peut-être fort excitant ou assez lourd (cela avait été plutôt intéressant à belgrade en tout cas). On verra bien ce qu'on en fera !

Les enjeux et thèmes de ces débats sur les structures du réseau :

- les structures du réseau : listes, points d'infos, sites, journal, documents de présentations, compte-rendu de cette conférence, site internet, réunions de travail entre les conférences...et les moyens possibles de les redynamiser ou tout simplement de les faire exister.

- une retour sur cette conférence et ses formes, la recherche d'un prochain groupe acceuillant (convenor) et des réflexions sur les formes possibles d'une prochaine conférence.

- le processus global et le rapport aux autres continents

- la questions d'éventuelles campagnes et actions qui pourraient être appelées, menées, soutenues par le réseau amp/pga, sachant que le débat reste ouvert sur le fait que l'amp/pga demeure un outil de coordination et de rencontres ou renoue avec l'organisation d'actions et campagnes en tant qu'amp/pga

- comment ce type de réseau peut aider à se coordonner lors de mouvements sociaux, mais aussi soutenir concrétement des initiatives locales, des échanges et solidarités entre lieux et collectifs.

- la question de l'existence de l'amp et de son intérêt au final ou pas...

- la question des objectifs de ce réseau et de ce que l'on entend par un changement social radical ou révolutionnaire, Qu'est-ce qu'une structure comme l'amp vient faire là-dedans.

Débats stratégiques

Les quatres après-midi du moment centralisé seront consacrés à des débats stratégiques. Ceux-ci pourront avoir été amorcé lors des moments décentralisés et permettre d'aborder manière transversale les différentes thématiques travaillées.

Le réseau AMP a d'abord été conçu comme un outil de coordination pour consolider des luttes. De contre-sommets en forum sociaux, le constat est souvent revenu ces dernières années, que nous ne nous donnions pas les moyens d'une réflexion approfondie sur nos stratégies d'action et les enjeux de fond qui animent nos luttes.

La tenue de Conférences de l'AMP hors de l'agenda des contre-sommets, si elle permet de se "coordonner" sur des actions, doit également permettre d'ouvrir des espaces propices à des réflexions plus poussées qui, elles aussi, contribuent à la construction de relations de confiance et d'amitié, à la clarification de nos objectifs et pratiques communes et, finalement, au renforcement de nos luttes par leur mise en réseau.

Des discussions sans enjeu décisionnel :

Il ne s'agit pas de discuter des "stratégies globales du mouvement révolutionnaire mondial" encore moins d'en décider! Ces discussions n'ont pas d'enjeux décisionnels.

Ce dont nous voudrions parler, c'est nos pensées stratégiques propres, dans chacunes de nos luttes et contextes respectifs. Dans ces discussions, aucune décision n'est à prendre au nom ou à l'échelle du réseau AMP. Leur contenu contribuera plus indirectement à nous transformer, sera le moyen (pour celles et ceux qui sont touchéEs ce contenu) d'avancer vers des options stratégiques clarifiées. Il permettra aussi de visibiliser des enjeux trop souvent relégués à des luttes et des milieux cloisonnés, mais qui gagneraient à être traitées de manière transversale.

Pour toutes ces raisons, il ne nous semble pas nécessaire de mener ces discussions en grandes assemblées.

Ces débats sur les thématiques transversales auront donc lieu en petits groupes de 15 à 40 personnes, en privilégiant la rencontre entre des gens de divers collectifs ou ayant participé à différents moments décentralisés. Il est possible pour ceux/celles qui le souhaitent d'avoir un après-midi par thématiques ou que des groupes se retrouvent chaque après-midi sur une même thématique afin d'approfondir.

Le dernier après-midi pourra éventuellement être consacré à des retours oraux. Chaque groupe devrait aussi penser à des formes de compte-rendus écrits pour que ces débats se contaminent et se poursuivent.

Il y aura 4 grands sujets arbitrairement proposés, une espace de rendez-vous pour chaque et les personnes présentes se diviseront à partir de là en plusieurs groupes. Nous espérons que ces questionnements puissent être préalablement développés à travers des textes et discussions lors des moments décentralisés.

- stratégies d'actions offensives, nos modes d'actions (violents/non violents, centralisés ou non, massif ou locals) / nos liens avec d'autres luttes dans une stratégie globale et transversale... Quel bilan tirons-nous de ces dernières années et comment continuer ?

- Confrontationnal, Violent/peaceful, centralised/decentralised actions; militant and dialog based attitudes. Our relationship to other struggles in the context of an international and global strategy.

- stratégies d'autonomisation et de construction d'alternatives pratique / modes d'organisations et de dàbats / modes de relation au sein des groupes

-Stategies of autonomy and the construction of practical alternatives. Modes of organisation and debate. Modes of relations inside groups. Practical and ethical considerations...

- notre ghettoisation et notre rapport à l'idée de peuple ou de luttes "populaires" /nos rapports ou ruptures avec les institutions, syndicats, ongs et la "gauche citoyenne"

- Our ghettoisation and our positions on the idea of "popular"/"people's struggles". Our dialog or confrontation with institutions, unions and the political left in general.

- les questions de classe, de genre et de racisme au sein de ces luttes

- the questions of class, gender and racism inside the struggles

Ateliers, présentations, films, fêtes et aventures

Un second temps de l'après-midi sera consacré à divers petits ateliers, présentations de groupes et collectifs, de campagnes et d'actions menées par des groupes impliqués dans le réseau ces dernières années...

Les soirées seront ouvertes à diverses projections et performances.

On a tenu à mettre l'accent sur ces parties du programme, mais les plénières ne sont évidemment pas obligatoires et celles/eux qui le souhaitent pourront proposer d'autres contenus parallèles.

Fête de la dernière danse

Samedi 2 septembre, les discussions passionnées, projections vidéos et autres ateliers feront place à une fête de cloture endiablée, lors de laquelle se succèderont divers·es participant·e·s à la conférence, à la guitare, aux platines ou au clavier.

Si vous souhaitez proposer quelque chose - performance, théâtre, concert, ou quelque ingrédient à ajouter à la fête, n'hésitez pas à en faire part au point info, et à prendre ainsi contact avec le groupe de coordination de la soirée.

Astuces de réunions: modération, consensus...notamment dans les cadres décisionnels

PRISE DE DECISION AU CONSENSUS

Le consensus, c'est quand on arrive à un accord de toutes les personnes impliquées.sur un point en débat Chacun peut s'opposer à un consensus, bien que ce pouvoir de blocage doive s'exercer avec la plus grande attention et responsabilité. De plus, les individus ont la possibilité de « rester en dehors », ce qui signifie qu'ils ne sont pas d'accord mais qu'ils ne bloquent pas non plus.

Enfin, dans de nombreux cas les individus ont la possibilité de se dissocier simplement des conséquences de la décision et de ne pas prendre part aux activités concernées. Les rencontres rassemblent les personnes intéressées par un certain sujet, et celles ci prennent des décisions en forgeant un consensus. Dans les paragraphes suivants nous décrivons les principales méthodes pour faciliter ce processus.

LE MODERATEUR/TRICE (ou FACILITATEUR/TRICE)

Chaque individu doit faire en sorte que la parole soit répartie équitablement au cours de la réunion et que la discussion reste pertinente. De plus, en particulier quand de nombreuses personnes se réunissent, il peut être utile de désigner spécialement quelqu'un/e pour faciliter la réunion. C'est un rôle difficile et qui peut impliquer un pouvoir considérable. C'est pourquoi lors de rencontres importantes et complexes il est bon de diviser les rôles et les pouvoirs du modérateur/trice entre plusieurs personnes. Par exemple, quelqu'un/e peut organiser la prise de parole pendant qu'un/e autre s'assure que la rencontre suive l'ordre du jour et se déroule de manière constructive et qu'une troisième personne s'assure que l'ambiance reste sereine. Pour travailler à l'élaboration d'une bonne décision ou conclusion, le modérateur/trice s'efforce de rester neutre dans la discussion, d'écouter les idées de tous, les objections, les arguments et de résumer la discussion. Par ailleurs, il/elle peut prendre part à la discussion comme n'importe quel autre participant(e), du moment qu'il/elle distingue clairement à quel moment il/elle exprime ses propres opinions et quand il/elle s'exprime en tant que modérateur-trice. Il/elle peut aussi demander qu'une autre personne prenne le relais comme modérateur/trice quand il/elle est trop impliquée dans la discussion ou simplement quand il/elle est fatiguée. Le modérateur/trice a un rôle actif et guidant. Il/elle guide la discussion en s'assurant que chaque personne a la possibilité de prendre la parole et que chaque participant-e écoute les autres et les prend au sérieux. Il/elle donne la parole et périodiquement ramène les participants à l'ordre du jour et aux principes de la réunion (par exemple: quel point de l'ordre du jour est en discussion, quels sont les principaux arguments et propositions, combien de temps il reste pour parvenir à un consensus). Si il/elle pressent un consensus, il/elle résume la proposition en cours et demande aux participants s'ils l'acceptent.

Il/elle doit s'assurer que tout le monde connaît la méthode avant que la réunion commence et que chacun sache de quoi on parle au cours de la discussion. Il/elle établit une structure claire et logique pour les points de l'ordre du jour en s'assurant que la discussion ne s'écarte pas de ces points. Le modérateur/trice s'assure que chaque point est introduit correctement, que le maximum de personnes ont un rôle actif dans le processus de décision. Il/elle peut initier un tour de parole où chacun/e exprime son opinion sur le sujet.

Le modérateur/trice guide la réunion vers une décision. Le processus commence avec la discussion sur les points de l'ordre du jour. Des interventions sont nécessaires pour stopper les conversations annexes, les discours récurrents, et les digressions.

Prendre de bonnes décisions est difficile et l'apport constructif de chacun est nécessaire. Le modérateur/trice guide le processus de décision vers des résultats précis, en formulant des conclusions claires après que chaque point de l'ordre du jour ait été discuté.. Le dernier moment dans le processus de décision est lorsque le modérateur/trice demande s'il y a consensus sur la conclusion ou sur la décision. Il/elle s'assure que la personne qui prend le compte-rendu note cela correctement de manière à ce qu'il n'y ait aucun risque de confusion par la suite sur la décision prise et sur la répartition des choses à faire.

Prise de note

La prise de note dans la discussion est aussi importante que la modération. La personne qui prend les notes écoute attentivement les arguments et les prend en note, de même que les décisions prises. Des compte rendus exacts et complets évitent les incompréhensions. Il est important que les lecteurs/trices aient une vue complète de la discussion, des arguments échangés et des décisions prises. Il est important de noter précisément qui est chargé de quelles tâches. Les participant(e)s doivent être d'accord avec une liste nominative des choses à faire. Quand une certaine confidentialité est requise le compte-rendu peut ne mentionner que des surnoms ou même omettre toute référence à des individus.

PETITES TACHES

Selon la composition du groupe il peut être utile de désigner des personnes pour des petites tâches qui vont faciliter la réunion. Pour des réunions plus larges il est important d'avoir quelqu'un à l'accueil pour orienter les personnes, recevoir les retardataires et pour les mettre au courant rapidement sur ce qui se passe. Un autre rôle est celui de « gardien/ne du temps ». Souvent il est nécessaire de s'en tenir à un horaire très précis de façon à ce qu'il ne reste pas à la fin de la rencontre la moitié des points de l'ordre du jour à discuter. Dans les rencontres difficiles et « chaudes » il peut être pratique qu'une personne soit attentive à l'ambiance. La tâche de cette personne est de s'assurer que l'atmosphère reste détendue, que chacun ait accès à la parole, que personne ne parle trop longuement et que tout le monde soit encore réveillé. Normalement c'est le rôle du modérateur/trice mais si la rencontre est vraiment importante il/elle sera déjà assez occupé(e) à gérer la discussion.

LA METHODE DU CONSENSUS (THE CONSENSUS MEETING METHOD )

Les enjeux décisionnels de la discussion doivent être clair pour tout-e-s les participant-e-s. Beaucoup de choses peuvent être faites avant la réunion pour faciliter le processus. La construction du consensus commence idéalement longtemps avant la réunion par la préparation de l'ordre du jour avec autant de participant-e-s que possible et si possible en résumant les propositions et arguments qui peuvent venir au cours de la discussion. Avant que la réunion démarre il est conseillé de s'assurer qu'on a toutes les informations nécessaires et qu'on sait qui va les introduire. Dans les rencontres visant à une prise de décision, le groupe choisit le/la modérateur/trice et le/la personne qui prend les notes au début de la rencontre. Puis après un tour de propositions l'ordre du jour est défini. Si un point de l'ordre du jour n'est pas bien expliqué ou n'est pas clair, cela empêche de comprendre les enjeux et d'aboutir à une bonne prise de décision.

Conseils pour aboutir à un consensus

Première étape: lorsque un point de l'ordre du jour ne provoque pas beaucoup de commentaires le consensus peut parfois aboutir dés la première discussion.

Etape 2: lorsqu'il y a des objections, il y a probablement besoin de davantage de discussion ou de clarifications. Pour éviter des discussions au fur et à mesure de chaque objection on peut en faire une liste et les regrouper par type d'objection.

Etape 3: chaque groupe d'objection est considéré un par un. pour chaque objection vous essayez d'atteindre une solution satisfaisante, puis pouvez tenter à nouveau de voir s'il y a un consensus.

Etape 4: si ce n'est pas le cas, ce point est tellement problématique que davantage de discussions sont nécessaires. Vous notez alors les objections restantes et demandez aux objecteurs/trices davantage de clarifications. Puis vous demandez ce qui permettrait de lever l'objection. Vous faites cela pour chaque objection.

Il y a maintenant cinq possibilités: - Il y a consensus: la proposition est acceptée. -Il y a consensus: la proposition est rejetée. - Il n'y a pas consensus complet mais il y a unanimité parce que les objecteurs/trices restant « restent de côté » pour ne pas bloquer la proposition. - Les personnes qui restent définitivement opposées à la proposition bloquent le consensus – Un groupe de travail est établi qui tente de trouver une solution.

Astuces générales pour organiser les rencontres et la modération

S'assurer que chacun connaît l'heure et le lieu -avoir un ordre du jour développé en commun – essayer de démarrer à l'heure – s'assurer que quelqu'un prend des notes – Les modérateurs/trices doivent s'efforcer d'avoir tous les points de vue.

LES SIGNES DE MAINS

Dans les rencontres il peut être utile d'utiliser des gestes de la main pour communiquer. En faisant des signes de la main les gens peuvent communiquer sans avoir à interrompre les débats, ce qui facilite généralement le processus de décision. Vous pouvez trouver ci-dessous certains des signes de main les plus couramment utilisés.

Index levé Cela signifie que vous voulez intervenir.

Deux mains levées en l'air Pour une réponse directe à que le dernier orateur a dit. Cela vous donne priorité sur les personnes qui lève leur main où qui pourraient changer de sujet par leurs remarques. N'en abusez pas. :)

remuer les deux mains C'est une manière de dire « je suis d'accord », « c'est une bonne idée ». C'est une manière tranquille et facile de faire savoir à tout le monde et en particulier au modérateur ce que vous pensez. Bouger les mains vers le haut ou vers le bas: pour dire à quelqu'un de parler plus fort ou plus doucement.

le signe L: faire ce signe montre qu'il y a un problème de langage ou de traduction. Parfois cela veut dire que vous demandez à quelqu'un de parler plus lentement et parfois que vous demandez une traduction.

Le signe T Avec ce geste vous demandez à faire un point technique (comme suggérer de faire une pause, ou faire une annonce importante ou une suggestion qui n'a rien à voir avec la réunion). Mais personne ne doit abuser de ce geste pour obtenir la priorité de parole sur tous les autres et changer de sujet.

Le moulinet : quand quelqu'un se répète à mort

Poing en l'air En faisant cela vous dites: « c'est inacceptable »

Avec ce geste vous montrez que vous ne suivez plus du tout la discussion et qu'une nouvelle explication est nécessaire. cela peut aussi vouloir dire que vous êtes paumés par trop de détails.

COMMENT VOUS POUVEZ AIDER AU FONCTIONNEMENT DE LA RENCONTRE

Soyez honnête: combien de fois vous vous êtes assis au café pour vous foutre des meetings politiques dont vous venez de sortir? La plupart d'entre nous ont l'expérience de rencontres ennuyeuses, frustrantes et improductives. Et la plupart d'entre nous n'ont aucune envie de revivre ça. Voici quelques unes des raisons qui font que des réunions cessent d'être efficaces:

Les gens ne disent pas toujours les choses de manière franche. Dites ce que vous pensez réellement pendant une réunion. si par exemple vous croyez que ce que dit quelqu'un est hors de propos, faux ou stupide, dites le. Comme ça vous pouvez en discuter et améliorer la décision. Ne restez pas silencieux au fond de la salle pour vous plaindre après.

Perte de communication. Le but d'une rencontre est la communication. Chaque personne présente doit comprendre ce qui est dit. Parlez lentement, clairement, parce que tout le monde n'est pas francophone (ou anglophone) de naissance. Assurez vous qu'il y a des traductions. Assurez vous que les gens parlent assez fort. Arrêtez et faites une pause si certaines personnes trouvent dur de se concentrer. Tout le monde n'est pas masochiste...

Trop de blahblah. La réunion doit être aussi courte que possible. Respectez les buts de la réunion en faisant des commentaires succincts correspondant aux objectifs formulés dans l'ordre du jour. Ton et langage du corps.

Soyez conscients que vos attitudes influencent les autres aussi bien que le déroulement de la réunion. Faites des commentaires réfléchis qui maintiennent une ambiance positive et constructive.

QUELQUES PROBLEMES COURANTS LORS DES REUNIONS

La communication entre les personnes est importante. Avec une communication pauvre, la coopération de groupe peut facilement mal tourner. Ce qui suit est une liste des problèmes les plus courants et faciles à prévenir. Les modérateurs/trices doivent être de plus en plus conscient(e)s de ces problèmes parce qu'ils/elles ont davantage d'outils pour les éviter.

Parler pour le plaisir: parler trop longtemps, trop souvent et trop fort, souvent sans rien d'important à dire, juste pour le plaisir d'être entendu.

Comportement défensif: réaction constante aux points qui contredisent votre opinion. Ceci va souvent de pair avec le fait de prendre les critiques comme personnelles.

Rideau de fumée: mettre la lumière sur le point faible de l'argumentation de quelqu'un et présenter cela comme un point important de manière à détourner l'attention du principal argument de cette personne.

Bouclier humain: quand quelqu'un reçoit des critiques, quelqu'un d'autre s'élance pour lui faire un bouclier humain (verbal). Le résultat est souvent que la personne à qui la critique est destinée n'a pas la possibilité de s'exprimer lui-même/elle même.

Embrouiller les choses: interrompre sans raison une discussion et entamer une discussion sur un autre thème.

Négativité: voir systématiquement le côté négatif de tout ce qui lui est adressé Projecteur: se servir de sa contribution pour réorienter la discussion de manière que son sujet préféré soit sans cesse en discussion

Paternalisme et discrimination: ne pas prendre des personnes au sérieux parce qu'elles sont par exemple jeunes ou inexpérimentées. Il peut aussi s'agir de négliger l'opinion d'autres personnes sur des bases de classe, d'aptitude physique, sur des préjugés racistes, sexistes et autres.

Appropriation: monopoliser les initiatives sans donner aux autres la chance de prendre leur responsabilité.

Surdité sélective: n'entendre que les arguments qui vont dans votre sens. Parler sous le couvert d'autres personnes: se cacher derrière d'autres personnes en disant par exemple « j'ai entendu que » ou « beaucoup de personnes pensent que »

TRADUCTION

S'il y a des problèmes de langue au sein des participant(e)s il est essentiel d'assurer par les traductions que tous les individus peuvent prendre une part égale aux discussions. Cela doit être organisé dés le début de la rencontre et le/a modérateur/trice doit vérifier périodiquement que la traduction se fait correctement. Virez les mauvais(es) traducteurs(trices) et changez la méthode de traduction si nécessaire. Il y a plein de manières diverses d'assurer la traduction et la méthode adaptée doit être choisie en fonction de la situation présente: nombre de participant(e)s, de langues, de traducteurs/trices, et les outils disponibles. La langue générale de la rencontre doit être choisie (s'il y en a une) de manière à correspondre au maximum de participant(e)s et à minimiser la traduction. On peut aussi privilégier que chacun s'exprime dans sa propre langue. Cette option donne la possibilité à des personnes qui ont des difficultés de langue de s'exprimer plus facilement et ainsi de participer davantage, Quelques idées sur l'organisation de la traduction:

- Installation dans l'espace: le plus souvent l'organisation de la traduction inclut la configuration des sièges pour que les traducteurs/trices qui le font en simultané soient le plus près possible des participant(e)s concernés

- Traduction simultanée: si les traducteurs/trices sont assez bon(ne)s pour pouvoir écouter et traduire au fur et à mesure en résumant les contributions pour les personnes qui ont des difficultés de langue.

- Dans le cas de traductions décalées, les personnes qui parlent doivent faire spécialement attention à s'arrêter régulièrement parce que c'est facile d'oublier ce qui a été dit. Les traducteur-trice-s peuvent aussi prendre en note les interventions.

- Auto traduction: s'il y a des personnes qui ne traduisent pas mais qui sont à l'aise pour s'exprimer dans les deux langues, le mieux est qu'elles se traduisent eux-elles-même une fois qu'ils/elles ont fini de parler. Cela leur donne l'opportunité de ne pas compter sur l'interprétation du traducteur/trice quand ils/elles parlent et de permettre une pause au traducteur ce qui peut être très important lors de longues rencontres.

Une rencontre avec traduction rend les discussions plus lourdes, mais si c'est fait correctement cela peut avoir un effet bénéfique aussi sur la dynamique de la discussion. D'une part, souvent les participant(e)s ont plus de temps pour suivre ce qui se passe. D'autre part, lorsqu'ils/elles parlent ils/elles doivent apprendre à résumer leurs contributions et à ne pas faire des longs discours décousus. Certain(e)s participant(e)s qui comprennent deux langues vont entendre deux fois la même intervention et la duplication de l'information peut leur permettre de mieux suivre la rencontre. En général la complexité de la traduction oblige les personnes à s'écouter les unes les autres et à davantage faire attention ce qui peut être un bon résultat. Des enregistrements ou des transcriptions des traductions peuvent être utilisées ensuite pour les compte rendus.

SEXISME ET AGISME DURANT LES RENCONTRES

Les Hallmarks (principes) de l'AMP spécifient que nous rejetons toutes les formes et systèmes de dominations et discriminations incluant, non limitativement, le patriarcat, le racisme et le fondamentalisme religieux de toutes croyances. Nous reconnaissons la pleine dignité de tous les êtres humains. Gardez cela à l'esprit dans la modération des rencontres AMP et assurez vous que tous les individus sont traités comme égaux et évitez les comportements sexistes, racistes ou âgistes.

SEXISME

Les femmes et les hommes ont le plus souvent été conditionnés pour communiquer de manières différentes et ces différentes manières de s'exprimer peuvent créer des inégalités dans une démocratie horizontale (comme dans tous les aspects de la vie), conduisant les femmes à avoir moins la parole que les hommes au cours du processus. Bien que ces mécanismes s'exercent dans la dynamique générale d'une rencontre si ils ne sont pas pris en compte de manière consciente, il n'est pas rare que des individus ne correspondent pas à ce modèle: aussi, les indications suivantes doivent être lues comme décrivant des pratiques issues de constructions sociales plutôt que comme la description d'une quelconque nature de l'homme ou de la femme.

Voici différents moyens par lesquels les hommes tendent à dominer dans les conversations:

- En utilisant une communication agressive pour prendre le contrôle de la conversation comme parler spécialement fort, rapidement et émotionnellement, ou se mettre debout.

- En exprimant leur opinion sur chaque petite chose même s'ils n'ont rien d'important à dire et parler trop longuement.

- En interrompant simplement les femmes ce qui est un signe qu'ils ne les prennent pas au sérieux.

- En reformulant les idées exprimées par des femmes comme leurs propres propositions. Un bon exemple de la domination masculine est la règle des deux tiers: dans des situations mixtes de prise de parole les hommes tendent à parler les deux tiers du temps, souvent avec des contributions plus longues, et les femmes seulement un tiers. De plus lorsqu'on les interroge les participant'e)s retiennent la perception que les contributions des hommes et des femmes ont été égales.

AGISME

Les enfants peuvent être exclus de la compréhension et de la participation dans le processus horizontal en étant traités différemment par le modérateur que les adultes. Par exemple si un/e enfant tente de parler d'un sujet qui n'est pas dans la discussion en cours il est possible de le/la stopper, d'expliquer pourquoi et de proposer qu'il/elle introduise le sujet plus tard dans la discussion comme on le ferait avec un(e) adulte. cela devrait être appliqué à touts les principes de démocratie horizontale. Il est aussi approprié de faire remarquer au groupe si cela arrive qu'un comportement condescendant à l'égard d'un individu n'est pas acceptable dans les rencontres. Par exemple quand un enfant parle, ce n'est pas la peine de rire et d'applaudir comme si c'était un animal savant.

QU'EST CE QU'UN SPOKESCOUNCIL ?

Les grandes actions, les rencontres, les conférences et autres, nécessitent un cadre pour discuter des actions, rendre possible la coopération et partager les informations entre de nombreux groupes différents. Ce processus peut être facilité par un spokes council

Le spokes council est un grand cercle à l'intérieur duquel se répartissent divers groupes affinitaires Chaque groupe affinitaire décide d'un/e délégué(e) qui agisse comme porte parole pendant la réunion. Le/la porte parole peut être désigné par roulement ou pour toute la durée de la réunion. Le groupe affinitaire forme un petit cercle à partir duquel il peut discuter et faire passer ses point devue par le biais de son-sa porte-parole dans le grand cercle. La rencontre peut être divisée en petits groupes pour les décisions les plus importantes ou des points spécifiques à discuter à l'intérieur des différents groupes d'affinité. Le groupe de cohésion peut fournir un exemple de structure de décision flexible et incluante qui peut fonctionner à une échelle plus large qu'une simple rencontre. PS: une spokes council n'est pas nécessairement orientée vers la prise de décision, mais parfois juste vers un échange d'informations et de points de vue. Soyez toujours clairs sur le type de discussions que vous souhaitez.

MEMO

Structure possible pour une rencontre décisionelles:

0. Annoncer la rencontre et préparer les informations nécessaires

1. Choisir les modérateurs/trices et autres « officiel(le)s », organiser la traduction

2. Définir l'ordre du jour

3. Introduire un point de l'ordre du jour

4. Propositions

5. Arguments et objections

6. Propositions alternatives; si nécessaire retour à 5

7. Synthèse des arguments et décisions (notes!)

8. Continuer depuis 3. avec le prochain point de l'ordre du jour jusqu'à ce que l'ordre du jour ou le temps prévu soit achevé

9. A la fin de la rencontre, écrire et distribuer les compte rendus et s'assurer que chacun sache ce qu'il a à faire. Vous pouvez aussi décider de la prochaine rencontre.

STAMP: ConferencePracticalGuidereadyinfrench (dernière édition le 2008-12-19 18:59:38 par anonyme)