Notes préalables dula rédacteurice

* Dans ce compte-rendu apparaît un peu un flou et une malléabilité autour de l'étiquette même des thématiques féministes/queer/genre/antipatriarcat/antihétérosexisme/... : ce flou était présent dans les interventions lors de la réunion, je choisis de le restituer pratiquement ici. * Il est potentiellement possible que certaines phrases et idées puissent choquer des sensibilités individuelles, mais je prends le parti d'essayer de ne pas censurer consciemment ce que j'ai pu (cru) entendre lors de la réunion. * je retranscris un amas de subjectivités sur lesquelles je rajoute ma couche, fais des amalgames et regroupements hasardeux, me fiche de la chronologie des interventions ; désolée je ne peux être objectifVe et pis d'ailleurs j'en ai pas envie. Je prends le parti de qualifier ce qui suit comme une fiction basée sur des faits réels. * Je m'appelle indifféremment pierre, ou 'punk, ou p'titpunk, et j'ai un zizi ; ce texte est basé uniquement sur ma prise de notes et n'a été relu et corrigé par personne d'autre que moi avant l'envoi.

Thematiques transversales

La discussion a commencé par le constat d'un certain problème d'organisation au sein même des réunions stamp, et du (non-)respect du temps et de l'espace pour des projets spécifiques et thématiques de fond qui sont un peu bouffées par la dynamique de structuration plus globale : report de réus, objectifs de discussions flous, ...

Il est important d'essayer de réflechir à ce que des gentes puissent s'investir plus facilement sur des points concrets qu'illes veulent porter au sein de stamp sans pour autant s'impliquer dans sa vision globale et le cercle de pouvoir que constitue les réunions structurantes ; d'ailleurs, à part les déclarations de bonnes intentions 'on' ne fait pas assez attention à la transmission et au passage des informations et de la continuité du processus.

Plus concrètement, ce qui était pointé était l'espèce de flou structurel et organisationnel, le manque de réflexion au niveau des articulations et interactions entre les réunions des groupes thématiques(en l'occurence féminisme/queer/genres/anti-patriarcat/anti-hétérosexisme), les réunions de groupes sur les lieux décentralisés et les réunions globales.

Une piste évoquée serait déjà d'être un peu plus claires sur les plannings, d'essayer de s'y tenir, et du quand, qui et pourquoi 'on' invite des genTes.

Transversalité des thématiques féministes/queer/genres

La discussion a commencé par la lecture d'un texte d'appel sur cette thématique, qui présentait -entre autres- les sujets et du coup un regard pour les aborder, et ensuite une liste concrète de différents ateliers, thématiques et projections déjà proposées qui s'effectueront sur lyon. Ce texte devrait être finalisé et transmis sur les listes d'ici peu, il n'est pas retranscrit ici.

La discussion a enchainé sur des retours sur la situation 'historique' de la présence des thématiques féminisme/queer au sein de l'amp-europe :

La discussion s'est ensuite orientée vers les diverses possibilités dont pouvait être abordée cette thématique transversales dans les lieux décentralisés(autres que lyon).

Déjà, a été soulevé le point technique que ce n'est pas spécialement au groupe de travail qui porte cette thématique de mettre en place les structures pour la rendre transversale : déjà c'est beaucoup trop lourd, et surtout elle est censée concerner tout le monde, elle est présente dans la manière de se relationner à l'autre ; ce n'est pas un sujet évitable à sacrifier sur l'autel des luttes prioritaires.

Pour ce qui est de la potentielle mise en place effective de cette transversalité, divers pronostics, envie et disponibilités ont été dites : il est des gentes qui vont potentiellement porter les critiques féministes et antihétérosexistes là où elles seront, sans pour autant vouloir se spécialiser là-dedans. Peut-être vont se créer des espaces et discussions non-mixtes un peu partout, mais il ne faut pas préjuger que ce sera facile et spontané ; partout des gentes vont être amenées à faire des choses avec d'autres qui rejettent les thématiques féministes, cela ne se fera pas sans conflits.

D'où une question qu'il pourrait être intéressant de réfléchir largement et en amont : comment faire pour réussir à amener ces thématiques sans que cela ne devienne chiant et conflictuel ?

A. a décrit un peu les manières dont elle pense amener ces questions en prétant particulièrement attention au contexte où elle va être : à freyssinus, où les 2 thématiques attractives sont les questions liées à l'enfance et l'anti-industriel (sujet à tendance mâle, théoricien, blanc, 'lutte prioritaire',...). Les problématiques féministes vont structurer sa manière d'être et de faire là-bas.

Elle(avec S., pour l'instant) ne se sent pas d'amener les thématiques féministes de manière frontale ; déjà parce qu'elle ne veut pas lacher le sujet de l'anti-industriel qui l'intéresse aussi, et aussi parce qu'elle ne se sentent pas les épaules assez larges.

Déjà, elle va proposer un texte intitulé 'luttes prioritaires et virilisme', qu'elle va bientôt finaliser ; un texte peut être potentiellement intéressant, mais insuffisant en soi ; les gentes pas intéressées peuvent juste ne pas le lire. Elles a envie de prêter une attention particulière aux 'compagnes de' (messieurs les théoricieNs), sachant que cela ne va pas non plus être forcément évident, et qu'elle veut éviter des situations de confrontation qui peuvent aussi arriver avec 'elles'.

En l'état, elles vont porter au moins un espace non-mixte pour dormir et se reposer, et peut être plus selon les motivations présentes. Elle essaye aussi de trouver des complicités et soutiens potentiels avec des garçons en qui elle a un peu confiance ; elle a eu en en discutant quelques réactions et soutiens allant dans le sens de 'pourquoi ne pas poser cette problématique d'emblée, dès le début du moment décentralisé ?' Et le biais de la thématique de l'enfance peu présenter un biais disons stratégique pour questionner et discuter de modes de relations basées et reproduisant des comportements dominants (par exemple dans la détention, l'échange et la transmissions de savoirs,...).

Son point de vue plus général est de considérer qu'il y a plein de stratégies pour chercher des ouvertures, de regarder ce qui est possible partout, mais que ce ne soit pas forcément frontal si il n'y a pas les moyens de l'assumer ainsi. Et il y a peut-être la possibilité de mobiliser des gentes pour donner des coups de mains spécifiques dans certains lieux si besoin est.

N. a réagi en disant qu'elle trouve un peu guerrière cette approche, où il est question d'enjeux, de stratégies, pourquoi pas de commandos,... et a questionné le fait que dans la réunion la question de la non-mixité apparaît comme évidente, alors que pour elle non ; elle n'a pas spécialement expérimenté ce genre d'espace et se pose beaucoup de questions. Par exemple, comment peuvent se positionner des transexuelLes par rapports à des espaces non-mixtes femmes ? Ce qui l'intéresse dans la manière d'aborder les genres serait plutôt une destructuration des catégories hommes-femmes, et n'en voit pas a priori l'espace au sein de ce qu'elle se représente des espace non-mixtes. D'ailleurs, en s'imaginant comment ils pourraient être, elles les verrait comme des espaces de calme, de tranquillité, un endroit pour souffler, bref : qui reproduirait l'icône des comportements dits féminins dans un espace clos, au lieu de les 'partager' ?

Il a été décidé de prendre le temps de discuter plus spécialement des espaces de non-mixité après cette réunion, de manière informelle, avec celleux qui le veulent.

Le texte / charte

Un outil qui pourrait être utile de penser pour sensibiliser les genTes à ces thématiques pourrait être une charte ou texte 'lu par toutes' qui parle de l'importance de ces thématiques. Ce n'est pas spécialement le groupe thématique féministe/queer qui doit le poser, mais plus largement stamp, voire stamp-international lors de la réunion de mi-juillet à Dijon. Nota dula redacteurice : Il y a eu tout un tas de réflexions dans plein de sens autour de cette idée de charte/texte et ce tout au long des discussions, je me permets de les synthétiser dans les paragraphes qui suivent, mais les idées peuvent des fois partir dans des directions un peu contradictoires ; je rappelle que je masque à ma sauce derrière un paravent pseudo-objectif des expressions de subjectivités.

Ce texte pourrait parler des espaces de non-mixité, et aussi de visibiliser qu'il est des gentes qui ne se vivent pas comme étant hommes ou femmes, voire peuvent être femme un jour, homme le lendemain ; et du coup n'ont pas envie d'être enfermées par les autres dans cette catégorisation H/F. De visibiliser l'existence de modes d'être et de penser qui sont difficiles à vivre hors des espaces et évenements queer. Il faudra préter attention à ce que proposer une charte peut être réducteur au sens qu'elle va poser des mots et figer des catégories sur des situations, problèmes plus complexes.

'On' pourra penser qu'elle s'adresse à la fois aux genTes qui seraient susceptibles d'avoir des comportements agressifs, aux gentes qui n'y réagiraient pas, et aussi aux agressés potentielles. Elle peut parler de comment réagir à des situations de violences genrées, et des outils et structures mises en place pour. Déjà, le fait de visibiliser cela fait partie des p'tits trucs qui peuvent contribuer à renforcer des personnes, à ce qu'elles se sentent un peu plus à l'aise.

Le texte/la charte pourrait visibiliser les comportements qu'on aimerait ne pas se produire, auxquels il faut prêter attention, être vigilantes. En faisant gaffe à l'idée que si ille sert comme outil de débats et discussions c'est cool, mais si ille pose des règles cela peut potentiellement devenir dangereux. Il faudra faire attention à la forme : ille devrait plus amener des questionnements et sensibiliser à des thématiques que dire ça, ça, ça, c'est mal.

Ce texte pourra ne pas se limiter aux questions de genres, et plus largement servir à visibiliser les souhaits et optiques des gentes qui invitent(que ce soit au sujet de la répartition des taches, des racismes, de l'autorité,...).

Ce serait important qu'ille apparaîsse tôt dans les moments décentralisés, pour qu'ille soit sujette à discussions. Attention tout de même au fait que ce n'est pas parce que ces questions sont mises en places et abordées en une journée – et donner bonne conscience à celleux qui en ont besoin/envie - qu'elles sont spécialement prises en compte dans les faits. Au contraire, cela peut même donner un prétexte pour les évincer ensuite 'parce qu'elles ont déjà été traitées'... Et il serait bon de se préparer en amont à ce que ça va pouvoir créer de chiant comme de bon ; d'ailleurs, cette remarque vaut aussi pour d'autres iniatives et outils (les espace non mixtes,...)

En ce qui concerne la préparation proprement dite de ce texte/charte, des gentes se coordonnent pour y travailler(il y a potentiellement l'espace à les rejoindre, elsa doit d'ailleurs envoyer un mail d'invitation en ce sens sur la liste stamp) : Aude(marcelle@poivron.org, 0476341093 jusqu'au 30 juin), Plume(gegette@no-log.org), Lebka (ddg@no-log.org), nicolu (nicolu@poivron.org), Elsa (raoule@no-log.org). Il y aura peut-être quelques retours sur la liste stamp de l'état d'avancement, mais l'idée est de ne pas utiliser la liste pour y travailler.

Des textes qui peuvent contenir du matériel utile ont déjà été écrits :

Et l'idée, c'est de se retrouver un jour avant la réunion internationale de dijon mi-juillet pour ale finaliser et aussi penser les structures des espaces non-mixtes, et peut-être d'autres choses ?

Voilà, youpi. Compte-rendu commis par p'titpunk

STAMP: CompteRenduThematiquesTransversale (dernière édition le 2008-12-19 18:59:33 par anonyme)