Bilan des lieux décentralisés et un peu plus

Comment la discussion s'est déroulée

Nous nous sommes d'abord miSes en petits groupes par lieux de conférence décentralisés, pour répondre au questionnaire ci-dessous. Dans un premier temps chacunE l'a fait individuellement et par écrit, en une dizaine de minute. Ces réponses ont ensuite été mises en commun et discutées dans chaque groupe afin d'en faire un synthèse qui ont, pour finir, été restituées par quatre porte-paroles, lors d'un troisième moment en grand groupe.

Si tout le monde retranscrit ces syntèses, il y aura peut-être une dernière étape de synthèse des synthèses, par moi qui tape ce CR...

Questions pour un bilan des conférences décentralisés et un peu plus

Ces questions valent pour des ressentis/retours/idées qui vous sont personnelles [P], qui vous ont été rapporté par des gens [G] ayant participé aux rencontres et, plus précisemment par des "locaux" [L], c'est-à dire des personnes du lieux d'accueil

Nous ne pensons pas nécéssaire de répondre à toutes ces questions, ne de faire des récits complets mais de s'attacher aux points qui vous évoquent des faits marquants à partager, dans l'optique d'en faire transmission pour les organisateurices d'évènement futurs

Ce qui s'est bien passé ou pas:

Ce qui s'est bien passé ou pas:

Retour de Bellevue

Retour de Dijon

Retour de Frayssinous

Ce qui s'est bien passé ou pas:

Le choix du lieu a été "forcément mauvais", car il a été fait trop rapidement, par défaut, ce qui rendait beaucoup plus difficile la création d'une vraie dynamique (nous avons appris en avril que ce n'était pas possible dans le tarn et avons pris la décision de faire la rencontre à Frayss au dernier moment). Par ailleurs, les personnes du lieu motivées par cette rencontre étaient peu nombreuses et en porte-à-faux vis-à-vis de la plupart des autres habitantEs du lieu... C'était de toute façon bancal avec les gens du lieu.

On peut aussi le voir autrement, si on pense que ce n'était pas le "mauvais lieu", mais le "mauvais moment et dans de mauvaises conditions". C'était en effet un super site pour cette conférence. Par ailleurs, historiquement, ces rencontres font vraiment sens, renouent avec d'autres périodes dans ce lieu, l'accueil de rassemblements politiques de cet ordre.

Il n'y donc eu que des aller-retour avec les gens du lieu pendant le temps de préparation, mais une difficulté à vraiment travailler ensemble dans la durée. ça a été une approche lente et pas évidente. On n'a pas été très douéEs dans cette histoire.

On n'a pas été très fortEs non plus sur les contenus autant que sur les invitations à des personnes qui pourraient en apporter (et même plus largement). Il y a eu un manque de temps et d'énergie pour le faire, autant d'un point-de-vue collectif (seulement 3 réu où on a listé des sujets plutôt que des les approfondir) qu'individuel. ON a finalement fait preuve d'une bien grande ambition, pour un groupe qui n'en était pas encore un (beaucoup d'entre nous ne se connaissaient pas bien et nous étions tous dispersés géographiquement, c'est à dire sns possibilité de travail collectif très suivi)...

Une fois de plus, cette préparation ne s'est pas faite avec les gens du lieu et on peu donc en tirer la conclusion que les thématiques (enfance et anti-indus) étaient "plaqués", sans réel ancrage local. En même temps, ils collaient assez bien avec le lieu et les attentes de certainEs habitantEs.

Finalement, avec tout ça, on s'en est pas si mal sorti. Les contenus étaient suprennants pour tout le monde parce que chacunE est arrivé avec des idées assez différentes tet décalée et que ce décalge a produit la rencontre.

Il y a eu moins de travail que prévu, mais pas assez de présence collective en amont pour lancer la préparation (quelques personnes ont attendu que les autres arrivent à frayss pendant toute la première partie du moi d'août!). Cette absence était aussi due au fait qu'il y avait du boulot stamp à faire ailleurs (préparationb du moment centralisé, diffusion de l'info ailleurs en europe...).

Nous avons mis un place une infrastructure surdimensionnées, du fait du flou, quant au nombre de personnes qui allaient venir. Peut-êtr que ça aurait fonctionné pour 150, mais à 75, il y avait des grosses machines disproportionnées, difficiles à manier (comme "l'info point" traduit en 10 langues, 10 espaces de réunion couverts...) et qui nous demandé beaucoup d'énergie pour les mettre en place. LE fait d'en avoir trop a sans doute rendu difficile l'implication, alors que si les participantEs avaient du s'impliquer plus sur la mise en place des structures, ilLes se les seraient peut-être plus appropriées.Cette disproportion étaient aussi visible par un exès de formalisme, peut-être efficace àç plus nombreux, mais qui nous a ici semblé superflu et qui a fortement contribué au renforcement du clivage fomalistes/anti-formalistes.

Pour tempérer cette critique, il est en même temps difficile d'évaluer ce qui était confortable du fait de cette préparation et qui nous aurait manqué si on l'avait ommis.

Toutes ces difficultés posent le problème d'organiser quelque chose "pour les autres".

On aurait du se concerter plus et plus tôt pour inviter des gens. CE qui manqué le plus, c'était des personnes "ultralocales" (amiEs du lieu et habitantES des environs), ainsi que la dimensio internationale (seulement 3 personnes non francophones et très peu de non français).

(voir réponse 3)

Ce qui s'est bien passé ou pas:

L'alternance des thématiques entre le matin et l'après midi est un dispositif qui a bien fonctionné (1 matin "enfance", une aprèm "anti-indus", puis un matin "anti-indus", une aprèm "enfance", et ainsi de suite, sans chevauchement des thèmes, ce qui a permis que les sujets et les personnes se croisent). En même temps, Cette alternance centrée sur les thématique a pas mal invisibilisé les chantiers, qui se passaient tout le temps, en parallèle. On aurait pu mettre en alternance ces trois dimensions, pour permettre une présence plus massive aux chantiers pratique.

C'est en effet dommage qu'on ai pas fait plus de chantiers pratiques, notamment de plus grands, c'est-à-dire qui aient mobilisé plus de monde en même temps, et auraient permis d'avancer sur des tâches un peu plus lourdes (chantier bois qui a loosé...). En même temps, c'est déjà chouette d'avoir mené au bout les petits chantiers entrepris, comme le terrassement et le débroussaillage.

C'était une erreur d'avoir trop d'attente sur notrr capacité à approfondire les sujets à aborder en seulement 1à jours, avec des personnes qui ne se connaissaient pas, et développaient des approches, priorités, cultures politiques et formes d'organisation très différentes. On a peut-être pensé être en rupture forte avec les conférence précédantes (type supermarché de séminaires activistes superficiels). En fin de compte,a transformation ne s'est pas fait sentir sur une qualité ultra aprofondie de discussion, mais déjà sur le fait d'apprendre à se connaître, de trouver des mots commun pour partager des constats. Et les 10 jours étaient plus que nécessaires pour cela.

Ce que cette rencontre a surtout permis de positif, c'est de permettre de rencontrer des gens vers lesquels on n'aurait pas tendance à se tourner dans une conférence trop speed et trop grande, où l'on se contente de rester en groupe affinitaire. Là, il n'était pas possible de "louper" des gens, en une semaine de stravail suivi autour de peu de thème et avec un nombre plus réduit de personnes présentes.

On peut dire que "ça a bien roulé mais poussivement" ou bien que "c'était usant mais OK". Bref, pas vraiment fluide, avec un groupe qui a pas mal "gérer" pour les autres, même si les personnes qui portaient ça se sentaient on trouvé ce groupe chouette.

Finalement, ce qui a été ressenti comme usant, ce n'était pas la prise en charge logistique en soit, mais l'accumulation de ça avec une ambiance un peu tendue sur plein d'autres choses (entre les gens, avec les habitants, sur les contenus, etc.)

Est-ce qu'on peut dire que c'était usant parce qu'il n'y avait pas assez de moments informels? Pas vraiment, puisqu'au final, il y en avait pas mal. On a vraiment trouvé le moyen de chacunE prendre du temps pour nous. Peut-être était-ce plutôt du aux tensions. Il y avait vraiment plein d'électricité dans l'air, et ce n'était pas de l'énergie renouvelable! beaucoup étaient assez crevéEs en fin de semaine.

C'était chouette de commencer la journée assez tôt! (réveil 8h)

La transformation de l'ambiance avec les enfants au fil de la semaine était super intéressante En meêm temps, la visibilisation des rapports problématiques adultes/enfants a peut-être eu tendance à accentuer le clivage, à lui donner une forme conflictuelle, à faire que les enfants en jouent. c'est plutôt, logique, intéressant, et pas évident en même temps. ha ha

(voir réponse 2)

Le jeu de piste du jeudi/révolution des enfants (truc super et un peu long à raconter, mais ça vaudrait le coup)

Le film c'était assez fou et improbable et bien marrant.

Le départ collectif était précipité et à l'arrache, beaucoup de gens ont trouvé ça stressant, ont regreté de ne pas vraiment avoir pu saluer les gens en partant. Sentiments de fuite et de fatigue.

A partir du dernier dimanche aprém, l'ambiance s'est vraiment transformé, c'est devenu tout à fait autre choses, comme si c'était fini (il y avait un concert le soir avec plein de nouveaux gens qui sont venus exprès).

La rupture a eu lieu en amont, dans le sens où le sujet du processus de l'AMP était déjà très difficile de porter à frayss. Il a tout juste été possible de faire deux moments d'info dont le second s'est fini par une réflexion en groupe restreint.

Je suis très content, mais je trouve difficile de partager ce que j'ai vécu avec d'autres gens que je rencontre, qui m'entourent. Et s'ilLes sont suffisamment intéresséEs pour lire les comptes-rendus que je leur file, ilLes les trouvent trop difficiles d'accès, pas intéressants.

Je crois que j'ai atteint mes objectifs personnels, même si ça pas été l'immense enthousisme: je suis sortie d'une longue période de solitude et j'ai rencontré plein de gens. J'ai finalement réussi à partager des questions autour de ce qui m'intéressait sepuis un moment (l'enfance), et puis il y a la création de ce réseau tomate. ça a plus "infusé que implosé"..

J'ai vécu l'inverse: ce sont plein de choses dans ma vie qui ont influé sur mon implication dans l'organisation de cette conférence. En même temps, je suis super content. C'est vraiment un projet de taréEs qui a à peu près bien fonctionné. Je suis assez enthousiasme de cette expérimentation de trucs nouveaux

Cette rencontre m'a vraiment permis de rencontrer des gens et ça m'a aidé à retrouver une légitimité dans mes prises de position chez moi.

Retour de Lyon

J'ai pas suivi les notations P, L, G, il s'agit principalement d'idées, de pensées de personnes parlant en leur nom...

Une forte implication technique de la part des frichardes à partir du dernier mois, mais la vision générale du projet, de ce que ça “devait être”, n'a pas réussi à sortir du groupe de base des timbrées de lyon.. ça a généré une situation un peu merdique où l'on se retouvait en position de cheffes qui pensaient le projet...

Nous avons été très peu de personnes à prendre en charge une somme hallucinante de choses jusqu'au dernier mois.. En fait jusqu'à ce que le projet, le processus prenne assez de consistance pour que des personnes visualisent enfin ce qu'elle étaient en train de rejoindre...

Nous avons perdu beaucoup de temps à réexpliquer le projet à des personnes venant en cours de route, qui souvent ne sont pas revenues... Le Pavé n'a visiblement pas séduit, pas été lu, pas permis à des personnes de prendre le processus en cours..

il y a eut une dificulté à faire vivre les thématiques choisies localement, car un manque d'implication des collectifs locaux contactés pourtant assez tôt... du coup peu de réfléxion en préparation des rencontres, notamment sur le focus “sociétés de contrôle” où il n'y a pas réellement de groupe de travail qui se soit connstitué, à la différence du focus antipatriarcal qui elle avait de la consistance pq des personnes impliquées dans ces luttes...

Finalement il était trop gros, beaucoup de questions se sont révélées inutiles...

Par exemple les questions sur les besoins de matelas et de régime alimentaire étaient superflues à partir du moment où on avait déjà fait le choix de bouffe vegan et qu'on aurait des matelas à peu près partout...

Il était intéressant pour trouver les éléments aidant à créer une structure accueillante, de garder les contacts des personnes avant leur départ... La plupart des éléments/questions de quantification se sont avérés inutiles, l'inscription nominative aussi... Ema se propose d'étayer ça par un texte sur les plus et les moins du questionnaire..

La diversité des thématiques suivies sur lyon couuvraient un large panel de nos luttes, ça c'était chouette, les croisement que ça permettait et les rencontres entre des personnes d'horizons diffférentes...

Mais une certaine frustration due au fait de s'être retrouvées pour beaucoup coincées dans la logistique, sorte de fatalité du besoin d'un groupe mooteur pour que les choses se fassent, tant poour la logistique que pour la dynamisation des débats...

La décentralisation a été une éxpérience géniale mais épuisante à mener: parce qu'on s'est épuisées à la faaire...

Les axes aboordés m'ont ravie, mais j'ai été déçue de n'avoir pas pu approfondir, ça manquait de participantes travaillant “au quotidien” sur ces questions... en fait beaucoup de personnes venaient prendre de l'information avant tout... Ça été une sorte de “mise à niveau”, échange de savoirs plus que des discussions qui menaient à des résultats super révolutionnaires...

On a raté l'envie de faire un planning digeste, les programmes des quatres thématiques se chevauchaient, il fallait toujours faire des choix entre les ateliers et discussions. Beaucoup de brassages entre les participantes, principalement de façons informelles, les plannings étaient déjà trop chargés pour formaliser beaucoup de temps de croisements entre les axes de discussions..

On ne peut pas demander à des personnes qui déébarquent de se faire moteurs tout de suite....

De la difficulté de laisser faire quand on porte depuis des mois un projet, que l'on s'aperçoit que les choix/décisions prises collectivement sont oubliées, peu suivies... du coup on s'est souuvent retrouuvées dans des postures d'animateurices, de cheffes, sans réussir à se décharger... Il faudrait qu'on s'interroge plus sur ce que l'on veut faire, parce que la façon dont on l'a fait ne pouvait que créer des rapports de moteurs/suiveurs... Faudrait qu'on se donne des billes là-dessus.

On a reproduit pas mal de choses que l'on voulait pas... certains aspects relativemment réussis sur les lieux décentralisés, on foiré à Dijon, problèmes de surcharges, de temps etc.

Au niveaux personnels, on était deux à pas avoir trouvé/monté de nouveaux projets, mais l'impression d'avoir appris beaucoup encore, sur l'organisation collective, le formalisme...

Face à un sentiment d'inutilité des rencontres pour autre chose que “se rencontrer” exprimé, quelqu'une à rappelé la pertinence et l'intérêt de mettre en lien des luttes à un niveau plus large que local, afin de créer des rapports de force conséquents...

Après les rencontres, s'en sont suivies deux réunions stamp-lyon... qui on conduit à la dissolution du groupe en tant que tel étant donné les différents projets qui ont poussé pendant les rencontres et qui regrouupent ces personnes et d'autres:

Montesquieu.

de faire des actions de visibilisation de problématiques feministes.

grenoble et lyon. Vont donnner une suite d'émissions radios..

Polyamour, féminisme et révolution ! polyradicals.org

elle continue chaque mardi soir à la friche...

De notre manque de capacité à réagir lors de situations “urgentes”. De Lipjo qui s'est fait exclure d'un atelier à Lyon... Où les timbrées de lyon ont mis 48 heures à le savoir et du coup de l'impossibilité de réagir... Bref, à rediscuter..

A propos de Toulouse...

IL n'y a pas eu de petit groupe sur Ce qui s'est passé à toulouse, parce que les personnes présentes à toulouse étient en train de filmer des renversants entretiens pour un film bouleversant...

STAMP: BIlan_des_lieux_décentralisés (dernière édition le 2008-12-19 18:59:40 par anonyme)