Jeu des axes autour des mots
La thématique de l'enfance a rassemblé des personnes d'horizons et de cutures politiques assez diverses; de plus, même pour des gens prôches, les mots tels que éducation, enfance ou famille recouvrent des réalités et des analyses differentes; enfin, nous n'avions pas pour cette semaine de rencontres de pespectives et d'objectifs clairs. Pour toutes ces raisons, quelques-un-es d'entre nous ont voulu fairedébuter la semaine par un jeu qui montre à la fois l'entendement different que les gensont des mêmes mots,afin d'éviter de s'enfoncer par la suite dans les débats stériles où les mots n'ont pas le même sens, et à la fois montrer des vraies divergences. Nous nous sommes inspirés d'un jeu déjà testé et approuvé sur la notion d'âgisme. Un axe “ ” croise un autre axe “ ”, dessinant ainsi quatre zones dans lesquelles les gens vont se positionner sur des phrases qu'ils ont écrites avant et tirées au sort sur le thème de “ à mon âge ....”. Puis chaque ou quelques personnes sont invité-es à parler de leur position. On peut se déplacer pour se repositionner pendant le jeu, au fur et à mesure des paroles des uns et des autres.
Nos axes sont devenus “ je suis d'accord/je ne suis pas d'accord” croisé de “je le vis bien bien/je le vis mal”, sur des affirmations écrités par chacun-e sur les thèmes d'abord de l'enfance, puis de l'éducation, puis de la famille. Ces phrases ont été mises dans des pots distincts, dans lesquels les gens seraient invités toutes la semaine à venir déposer une phrase, un dessin, un objet...mais cette suite n'a pas été relayée du tout et est tombée dans l'oubli.
Sur le thème de l'enfance, les positionnements ont plutôt bien fonctionné, utilisant les deux axes. Mais par la suite, l'axe “je le vie bien/je le vis mal” n'a plus été utilisé, réduisant le positionnement à “je suis d'accord/je ne suis pas d'accord”, ce qui a appauvrit considérablement le jeu. Ces positions ont pu allé jusqu'à la caricature, deux groupes s'opposant sur cet axe. Nous avions déjà pointé la faiblesse de notre dispositif lors de la préparation ; nous ne savons pas quel axe il faudrait inventer pour que ça marche vraiment bien.
Des gens étaient exterieurs au jeu, devenant spectateurs. Leur nombre a augmenté tout au long du jeu, et leurs interventions de plus en plus nombreuses, ce qui est devenu inconfortable pour les gens qui jouaient vraiment le jeu en se positionnant corporellement. Nous avons donc décidé que les gens exterieurs ne pourraient plus intervenir. A la suite du jeu nous nous somme dit que le mieux était encore de ne pas autoriser de spectateurs. Un autre effet pervers du fait que le jeu devienne un spectacle est le fait que des gens vont se contenter d'écouter ce que disent les autres, sans jamais oser se positionner eux-mêmes, comme si certains-es étaient plus légitimes à défendre leur position que d'autres.
Le jeu a duré lomgtemps et a finalement interressé beaucoup de monde. Peu d'enfants ont joué, trop de blablas sans doute, mais ce blabla était très interressant il me semble d'un point de vue adulte, pour visualiser la complexité que recouvre ces notions (enfance, éducation, famille). Il est possible que ce jeu ait permis de ne pas trop s'engueuler sur des positions figées par la suite.
Des dessins avec paroles ont été fait sur quelques positionnments, disponibles ci-paloin.
Nadine